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Un festival chrétien à ciel ouvert en Bretagne le 30 juin

Le 30 juin prochain aura lieu à Arradon dans le Morbihan un festival musical organisé par l'association Holyfest (voir le clip promo) :

1671958_11940695-zz-holyfest-20120405-m141a_298x224"(...) Holyfest se déroulera en plein air sur une grande scène dans des conditions professionnelles, dignes des festivals d'été de la région. Près de 2.000 personnes sont attendues le samedi, dès 15h, avec en ouverture le collectif Dughetto à la church, et son rap chrétien. Ensuite, un tremplin permettra aux groupes amateurs d'expérimenter la scène du festival et, qui sait, de se faire un nom. Le vainqueur du tremplin jouera en ouverture de soirée devant la foule de festivaliers. Ensuite, ce sera Glorious (...)

Changement d'ambiance en douceur vers les 1 h du matin... L'association Holyfest proposera (...) une adoration de nuit, d'abord sur la scène, puis dans la chapelle des Soeurs du Vincin (...) Holyfest veut aussi faire réfléchir les jeunes et engager le débat. En fin d'après-midi, des ateliers seront proposés sur les thèmes suivants : «Chrétiens en politique, mission impossible ?», «Morale, l'Église dépassée ?» (...) Holyfest s'achèvera le dimanche matin 1er juillet, avec une messe en plein air sur le site même du festival."

L'évènement est soutenu par Mgr Centène, évêque du diocèse de Vannes :

" Le comportement de ces jeunes nous émerveille. L'Église et la culture ont une longue histoire commune. Il est intéressant de voir des jeunes s'investir dans la culture musicale au nom de leur foi. Cela rejoint l'oeuvre de la nouvelle évangélisation. Parler aux jeunes par les jeunes, il n'y a rien de plus efficace"


"Valeurs 2012": VA lance le débat pour 2012

Est-ce l'effet Audace 2012, et de ses 12 propositions? Outre les "12 propositions" (encore) de la Droite populaire, c'est Valeurs actuelles qui lance un symposium autour de sept grands thèmes, en vue de l'élection présidentielle:

1 - Comment sauver l’école ?

2 - Faut-il vraiment augmenter les impôts ?

3 - Chômage : a-t-on tout essayé ?

4 - Réduire durablement l’insécurité

5 - La France est-elle encore une puissance ?

6 - Les défis de l’immigration.

7 - Quelles valeurs pour la droite ?

Guillaume Roquette explique:

Il est bien tôt pour savoir si nos idées l’emporteront en 2012, mais il est temps de rappeler à nos politiques combien nous y sommes attachés. C’est le sens de “Valeurs 2012”, le nouveau rendez-vous multimédia que nous proposons à nos lecteurs.

Dès le mois prochain, nous commencerons à traiter dans le journal et sur notre site Internet tous les grands thèmes qui engagent l’avenir du pays, dans la perspective de l’élection pré­sidentielle. Nous ouvrirons nos colonnes aux personnalités indépendantes que vous connaissez pour les lire régulièrement dans le journal. Nous leur demanderons leurs propositions pour 2012, que nous soumettrons aux candidats. Et, parce que nous ne voulons pas d’un débat réduit aux experts, vous êtes invités à y prendre part. Envoyez-nous vos contributions, vos propositions, vos critiques et nous nous en ferons largement l’écho.

On n'a pas souvenir de telles initiatives à droite avant la présidentielle de 2007. C'est un mouvement qui semble encourageant.


Les 12 propositions définitives d'Audace 2012

Audace2012 Les responsables d'Audace 2012 ont récemment dévoilé les 12 propositions qu'ils soumettront aux candidats à la présidentielle de l'an prochain. On reconnaît la filiation avec les propositions qu'avait émises François Billot de Lochner, et sur lesquelles nous avions mené un symposium en début d'année, mais les changements sont parfois conséquents.

Voici les intitulés des douze nouvelles mesures, assorties de l'appréciation du Salon Beige (favorable, réservée, opposée - FAV, RES, OPP), expliquée sous la coupure.

1- Rétablir la liberté d’expression [FAV]

2- Réduire les inégalités sociales [OPP]

3- Interdire les déficits publics [FAV]

4- Garantir l’ordre public [FAV]

5- Soutenir les familles [FAV]

6- Revaloriser le travail [RES]

7- Libérer l’enseignement [FAV]

8- Réformer le système des mandats des élus [RES]

9- Créer un vrai Service Civique [OPP]

10- Repenser l'immigration [RES]

11- Promouvoir la personne humaine [FAV]

12- Faciliter le référendum d’initiative populaire [FAV]

Au bilan, nous continuons à estimer la démarche d'Audace 2012 intéressante. Ces mesures ne doivent certes pas être confondues avec un programme politique global cohérent, notamment parce qu'elles évitent le sujet crucial de l'articulation avec l'Union européenne.  Elles souffrent également sur certains sujets d'un biais étatiste.  Cette initiative semble toutefois pouvoir être un moyen de faire avancer un certain nombre d'idées importantes, notamment sur les points non négociables.

Notre analyse plus détaillée de ces propositions est ci-dessous.

Lire la suite "Les 12 propositions définitives d'Audace 2012" »


Bilan du symposium autour des "12 mesures"

12-mesures-france Notre symposium, engagé il y a un mois, arrive à son terme. Il a voulu contribuer à  la réflexion sur la stratégie des catholiques et des conservateurs pour peser en 2012.

A cet effet, il s'est appuyé sur les "12 mesures" mises en avant par François Billot de Lochner. Nous remercions ce dernier de s'être livré de bon coeur à l'exercice, bien que ni les commentateurs que nous avons sollicités (que nous remercions), ni nos lecteurs, ni parfois nous-mêmes n'avons menagé, le cas échéant, nos critiques vis-à-vis de certaines mesures.

Nous suivrons avec intérêt la manière dont l'initiative Audace 2012 se développera dans les mois qui viennent, tout en conservant, comme cela était entendu depuis le début, toute notre liberté d'appréciation sur l'ensemble du projet. François Billot de Lochner en détaille sur son site les étapes à venir, notamment une formulation des mesures définitives d'ici au mois de mai.

Bilan des sondages associés à chaque mesure

Le tableau ci-dessous reprend l'ensemble des résultats, classés selon la proportion de lecteurs soutenant sans réserve la mesure.

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On peut distinguer:


"12 mesures pour 2012": 12e mesure

Mesure12
Présentation de la 12e mesure par François Billot de Lochner:

Fbl Le tiers des élèves qui entrent en sixième ont de graves lacunes en lecture, en écriture et en arithmétique. Ce chiffre symbolise l’échec d’une vision idéologique de la pédagogie, selon laquelle le savoir n’a pas vocation à être transmis : c’est à l’élève de se le construire lui-même. A ces expérimentations hasardeuses s’ajoute la diffusion de la violence à l’école, avec 80.000 actes graves par an. Comment ne pas y voir les conséquences d'un laïcisme dévoyé, qui se refuse à transmettre toute valeur à la jeunesse.

Le dérivatif traditionnel constitué par le secteur scolaire privé a, lui, vu son espace de liberté considérablement réduit depuis les accords Lang-Cloupet de 1992.

Je propose de demander aux candidats de 2012 de s’engager à promouvoir le développement d’un secteur privé totalement libre. Le secteur « sous-contrat » retrouverait la liberté qui est aujourd’hui celle du « hors-contrat », dans ses ressources humaines, sa pédagogie, et par la fin des quotas qui plafonnent aujourd’hui ses effectifs. L’Etat garantirait la liberté de choix des parents en affectant à l’établissement accueillant l’enfant la somme qu’il coûterait à l’Education nationale.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire d'Anne Coffinier:

Coffinier_1 C’est une urgence de sauver au plus vite l’école, et avant tout l’école publique vu que 80% des enfants de France ont affaire à elle.

Or, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le développement d’un véritable secteur libre est la seule chance de réforme de l’école publique. En effet, cela fait 30 ans que toute stratégie directe visant à réformer l’école publique échoue. Le développement d’un véritable pluralisme scolaire est au contraire politiquement envisageable parce qu’il ne touche pas à l’école publique et à ses baronnies, peut tout à fait se faire sur la base du volontariat, et répond à une demande forte des citoyens lassés des guéguerres idéologiques et désireux de pouvoir accéder plus facilement aux écoles privées.

Comment procéder alors sur un plan pratique ?

Dans le cas du privé sous contrat, il suffit d’autoriser chaque établissement à opter, s’il le souhaite, pour une pleine autonomie (budgétaire, de recrutement et gestion des personnels, pédagogique, spirituelle…). Il s’agit bien d’une démarche volontaire de l’établissement, non d’une obligation imposée d’en haut.

Dans le cas des écoles indépendantes (également appelées libres ou hors contrat), il s’agit de mettre en place un système de financement public pour qu’elles deviennent financièrement accessibles à toutes les familles. C’est chose possible. Des gouvernement étrangers de droite comme de gauche l’ont fait.

Comment financer le libre choix de l’école par les parents ? Il faudra choisir la formule à la fois la plus conforme à la culture française et la plus simple. Sans doute est-ce de rembourser aux familles le coût des scolarités engagées sur une base forfaitaire fixée par la loi, et ce à travers soit une réduction de l’impôt dû, soit l’octroi d’une prime d’un montant équivalent si la famille n’est pas imposable. L’autre grande solution est celle du bon scolaire : l’Etat donnerait à chaque famille un bon d’un montant forfaitaire qui permet à cette dernière de régler la scolarité auprès de l’école de son choix.

Une telle réforme occasionnerait selon nous d’importantes économies budgétaires (et non pas seulement une stabilisation des dépenses, comme l’indique M. Billot de Lochner) car les écoles privées sont mieux gérées donc moins coûteuses que les écoles publiques – argument essentiel dans le contexte budgétaire actuel.

Anne Coffinier est fondatrice et directeur général de la Fondation pour l'Ecole.


"12 mesures pour 2012": 11e mesure

Mesure11
Présentation de la 11e mesure par François Billot de Lochner:

Fbl

La population immigrée au sens large, incluant les citoyens « issus de l’immigration », peut être estimée à approximativement 15% de la population totale de notre pays. Le « seuil de tolérance », selon l’expression de François Mitterrand, est manifestement largement dépassé.

Pourtant, la France accueille chaque année entre 300.000 et 400.000 nouveaux arrivés, dont 20.000 seulement peuvent justifier d’un titre de séjour fondé sur une raison de travail. Une nation financièrement asphyxiée, économiquement appauvrie, socialement fragilisée, peut-elle continuer sur cette pente ? Il est du devoir de la France, pour son propre bien et pour celui des immigrants eux-mêmes, de mettre un coup d’arrêt à sa politique actuelle d’immigration.

Je propose de demander que, dès le mois de mai 2012, l’Etat suspende toute délivrance de titres de séjour, quelle qu’en soit la cause. Le président devra chercher à à coordonner cette décision à l’échelle européenne, en obligeant l’Union à se doter de frontières extérieures controlées de manière drastique.

Si les institutions européennes et nos partenaires ne coopèrent pas à cet impératif, il faudra user de la clause de sauvegarde prévue par les des accords de Schengen pour provisoirement retrouver le plein contrôle de nos frontières nationales, dans l’attente d’une politique d’immigration européenne digne de ce nom.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Guillaume de Thieulloy:

Thieulloy La suspension de toute délivrance de titre de séjour, qui est au cœur de cette mesure, est évidemment nécessaire face à l’échec, reconnu par tous, de la politique d’intégration. Je doute toutefois qu’elle soit suffisante.

A l’heure actuelle, l’immigration présente trois caractéristiques: c’est une immigration de peuplement (les populations immigrées n’estiment pas avoir vocation à retourner dans leur pays d’origine); c’est une immigration d’assistanat (les populations immigrées ne viennent majoritairement pas pour travailler, comme ce fut le cas jusqu’aux années 70); et c’est une immigration culturellement étrangère aux traditions européennes et chrétiennes.

J’en déduis au moins deux impératifs. Il est indispensable de remettre en cause le rôle que joue l’Etat-providence dans l’immigration d’assistanat en restreignant le périmètre des bénéficiaires des aides sociales. Par ailleurs, il faut casser la logique d’immigration-colonisation, ce qui implique au minimum de supprimer le droit du sol et la politique de grande braderie des papiers français (en 2009, 108 000 étrangers ont été naturalisés).

Personnellement, je pencherais également pour une suspension du regroupement familial – bien qu’il y ait un droit naturel à vivre en famille – pour éviter que la présence d’immigrés venus travailler sur notre sol n’excède quelques années.

Naturellement, tout ceci ne concerne que la cessation – réelle et non fictive, comme aujourd’hui – de tout flux d'immigration. Il restera un énorme défi: comment intégrer les populations allogènes actuellement présentes sur notre sol ?

Au-delà, le problème est d’abord d’ordre moral: sommes-nous fiers de ce que nous avons reçu et voulons-nous le transmettre à nos enfants? Cet aspect-là de la question n’a donc sans doute pas vocation à figurer dans un programme électoral, mais il est aussi important que les mesures concrètes.

Guillaume de Thieulloy, essayiste et gérant de l'hebdomadaire Les 4 Vérités, est l'initiateur d'une pétition demandant un référendum sur l'immigration. 



Une majorité de lecteurs approuve la 10e mesure

Mes10 

Res10
Sur 10 lecteurs, 6 approuvent la mesure sans réserves, 2 avec réserves et 2 la désapprouvent. Les commentaires des lecteurs font cependant état de réserves portant sur la conception du travail. On peut se demander si la mise en avant du "travail" comme valeur en soi est la plus judicieuse, par rapport aux notions de liberté et de responsabilité que l'on trouve en filigrane de l'analyse de P.E du Cray.


"12 mesures pour 2012": 10e mesure

Mesure10
Présentation de la 10e mesure par François Billot de Lochner:

Billot La décision, en 1982, d’abaisser de 65 à 60 ans l’âge de départ à la retraite et celle, en 2000, de diminuer de 39 à 35 heures la durée légale de travail hebdomadaire ont été de graves erreurs sur les plans philosophique et économique.

Sur le plan philosophique, le discours sous-jacent présentant le travail comme une aliénation se heurte à la réalité : il est au contraire un des fondements essentiels de l’épanouissement de la personne humaine.

Sur le plan économique, ces décisions ont donné au monde entier un avantage compétitif majeur au détriment de la France. Comment pourrait-elle être compétitive quand le Français travaille en moyenne 1540 heures par an, contre 1820 pour l’Américain et 2450 pour le Sud-Coréen ? De fait, la balance commerciale de notre pays atteint année après année des déficits record, de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an.

Il faudra donc rétablir de toute urgence la durée hebdomadaire du travail à 40 heures et l’âge de la retraite à 65 ans, la réforme récente le portant à 62 ans ne suffisant pas à garantir durablement l’équilibre de la branche vieillesse de la Sécurité sociale.

Bien évidemment, des mesures d’accompagnement spécifiques encadreront ces réformes, telles que la prise en compte de la pénibilité et des mesures propres aux mères de famille. 

 François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Pierre-Edouard du Cray:

Pierre edouard du cray Au cours des dernières décennies, le virus malthusien a contaminé l’économie française : il a fallu coûte que coûte réduire le travail des uns pour en donner aux autres, l’objectif théorique étant de limiter le chômage pour relancer l’économie. Ce poison nous a valu successivement les retraites à 60 ans (au lieu de 65 ans), les préretraites, les 35 heures et… beaucoup plus de chômage.

Et, pour cause ! Cette politique a simplement occulté l’un des principes de base de l’économie : l’activité crée la richesse, elle-même nécessaire pour créer de l’emploi

Dans ces conditions, il ne faut pas nécessairement remplacer une loi dirigiste par une autre. Dans le fond, l’esprit des 39 h est-il vraiment si différent de celui des 35 h ? Et la rente universelle pour tous à 60 ans, diffère-t-elle vraiment de la rente universelle pour tous à 65 ans ? 

Les pays qui ont recueilli le plus de résultats en terme de lutte contre le chômage, tout spécialement celui concernant les seniors, sont ceux qui ont assoupli leurs règles de droit social.

Concernant la retraite, cela s’est traduit, comme en Suède ou en Allemagne, par le développement de la retraite à la carte où une large place est laissée à la décision individuelle quant à l’heure de la liquidation de la pension.

Toutefois, pour que la retraite à la carte ne vire pas au fiasco, une condition sine qua non est à remplir : chacun doit percevoir une pension en rapport avec son effort de contribution. Autrement dit, celui qui travaillé peu, ou qui part tôt, touche une pension plus faible que celui qui travaille plus ou plus longtemps. Chacun est mis en face de ces responsabilités et l’équilibre des caisses est assuré par les techniques actuarielles. 

Ainsi, entre 2000 et aujourd’hui, le taux d’emploi des 55-64 ans est passé de 37,6 % à 56,2 % en Allemagne alors qu’en France il plafonne toujours à 38 %, près de deux fois moins qu’en Suède (70 %).

Pierre-Edouard du Cray est directeur des études de l'association Sauvegarde Retraites.



"12 mesures pour 2012": 9e mesure

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Présentation de la 9e mesure par François Billot de Lochner:

Fbl La construction européenne a consisté jusqu’ici à rendre l’Europe supranationale progressivement irréversible par une succession de petits pas dont les enjeux ont été cachés aux citoyens. Cette tactique a pour prix une défiance des peuples qui se traduit notamment par un taux d’abstention de l’ordre des deux tiers lors des élections européennes. Politiquement, il en résulte une création chaotique, balançant entre le technocratisme et le souverainisme.

Le président élu devra prendre le contre-pied de cette méthode antidémocratique et organiser à la fin de l’année 2012 un référendum posant clairement aux Français la question suivante :

« La construction européenne doit-elle aboutir à l’établissement d’une Europe fédérale, dotée d’organes de gouvernement centralisés, ayant vocation à diriger les nations la composant, reléguées à un niveau de région, ou doit-elle s’établir sur la base d’une Europe des nations, celles-ci conservant leur complète autonomie de décision, mais confiant aux instances européennes les sujets ne pouvant être traités qu’à un niveau supranational ? »

Par ce référendum, le peuple français aura tranché et décidé en toute connaissance de cause de son avenir. Selon le résultat, le pouvoir politique aura pour mandat de détricoter tranquillement ce qui a été construit depuis tant d’années, ou bien aura un blanc-seing pour avancer résolument vers une Europe centralisée.

 François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire d'Henri Védas

European_union La 9e mesure voit juste dans son constat : le "déficit démocratique" européen n'est pas une dérive du projet fédéraliste, il en est constitutif. Et la méthode référendaire semble bien la seule qui puisse enrayer le mécanisme centralisateur. 
Toutefois, la question référendaire prévue par cette mesure ne fait pas l'affaire: même en cas de victoire de l' "Europe des Nations", elle laisse trop de champ à l'interprétation pour imposer au politique de "détricoter" le super-Etat européen.   
Quelle question poser, alors ?
Proposer le retrait unilatéral de la France de l'Union européenne ? Le référendum échouerait, car le saut psychologique demandé à nos compatriotes serait trop grand. 
Ma préférence va à une question proposant d'inscrire dans la Constitution la primauté du droit français par rapport à la législation européenne, prenant le contrepied de l'arrêt Costa de la CJCE de... 1964, et d'une jurisprudence qui, depuis, s'endurcit d'année en année dans le sens fédéraliste. Un référendum posant cette question serait d'autant plus gagnable que la plupart des Francais, Président de la République en tête, nient ou ignorent cette inversion entre les normes nationales et européennes, pourtant constitutive du fédéralisme.  
Naturellement, de nombreuses questions se posent quant aux conséquences d'un tel référendum: politiquement, une victoire du "oui" créerait-elle une crise dans l'UE ? De quelle ampleur ? Juridiquement, notre système judiciaire, à commencer par le Conseil constitutionnel, se plierait-il à la volonté du peuple, ou y ferait-il obstable ?

Henri Védas a animé jusqu'en 2009 le blog eurosceptique Bruges-Europe.



Approbation nuancée de la 8e mesure

Mes8

   Res8

La 8e mesure, qui vise à rouvrir le débat autour de la loi Veil, remporte une majorité des voix de nos lecteurs, mais bien moins que les 94,3% qui avaient, par exemple, approuvé la 6e mesure portant sur un autre "point non-négociable, la famille. A en juger par les commentaires, les 4 lecteurs sur 10 exprimant une position critique trouvent surtout qu'elle ne va pas assez loin.

Rappel: exposé de la mesure, avis de Jeanne Smits et vote; critiques d'Yves Daoudal; avis du Salon Beige.


Commentaire du Salon Beige sur la 8e mesure

Mes8

 

 

 

Vos blogueurs sont restés en retrait sur la plupart des mesures évoquées jusqu'ici - mais cette mesure est celle qui nous tient, naturellement, le plus à coeur, l'avortement de masse étant de loin le plus grand drame touchant actuellement notre pays.

Deux options nous sembleraient défendables pour une proposition sur le sujet:

  • Réaffirmer le principe du respect de la vie, même sans espoir que la mesure soit reprise par des candidats - par exemple en proposant un amendement constitutionnel qui rendrait caduques les lois Veil, Pelletier, Roudy et Aubry. C'est la piste qu'ouvre Jeanne Smits dans son commentaire. [Add.: Jeanne Smits précise sa pensée en commentaire de ce post.]
  • Mettre en avant une proposition plus "graduelle" qui puisse plausiblement être reprise par plusieurs candidats, tout en marquant une réelle avancée. 

C'est clairement dans cette seconde démarche, conforme à l'esprit général assez gradualiste des "12 mesures", que se situe la 8e proposition. Elle ne nous semble toutefois pas être satisfaisante:

  • Comme le font remarquer Jeanne Smits et Yves Daoudal, rien ne dit que le "débat" déboucherait sur des avancées concrètes, mêmes modestes. Les dynamiques politiques et médiatiques qui, actuellement, empêchent le débat entreraient de la même manière en jeu pour le détourner (on entend d'avance les pro-avortement sur la "dévalorisation" de la filière IVG et sur la limite à 12 semaines qui "oblige des femmes à avorter à l'étranger", etc.).
  • Pour autant, la mesure est trop normative (notamment quant à une égalite de temps de parole arbitrée par le CSA) pour être facilement retenue par des candidats.

Au bilan, elle pourrait donc rassembler les traits indésirables des deux options énoncées ci-dessus, en n'affirmant pas le principe, mais en n'obtenant pas non plus d'avancées graduelles.

En restant dans une optique gradualiste, on pourrait pourtant explorer des pistes de propositions acceptables par l'opinion et ayant des chances d'être retenues par plusieurs candidats:

  • Rétablir l'obligation d'informer sur les alternatives à l'avortement, assorti d'un engagement que l'Etat encouragera ces alternatives;
  • Permettre aux cotisants à l'Assurance-maladie d'affecter la somme (faible, au demeurant) revenant au remboursement de l'avortement à une oeuvre d'aide aux femmes enceintes - une traduction positive de l' "objection de conscience" qui meriterait, elle-même d'être étendue;
  • Eventuellement, la formule du bilan-débat pourrait être conservée, à condition qu'elle ait un objectif explicite. La question posée au "Haut Comité" pourrait etre par exemple: "Comment faire baisser de moitié le nombre annuel des IVG en 5 ans?" - ce qui ouvrirait des pistes similaires aux actions holistiques menées en Croatie. La baisse du nombre d'avortements pourrait ainsi recevoir le statut de Grande Cause nationale pendant la durée du mandat.

Il va cependant de soi que de telles propositions ne remplaceront en rien le combat permanent, à la Marche pour la Vie et tout au long de l'année, pour demander l'abolition totale de l'avortement, qui doit être énoncée et considérée comme seule finalité valable au combat pro-vie selon l'enseignement de l'Eglise.


8e mesure: les critiques d'Yves Daoudal

Mes8

 

 

 

Dans Daoudal Hebdo du 17 février, Yves Daoudal - qui est très critique vis-à-vis de l'ensemble du projet Audace 2012 - fait le commentaire suivant sur la 8e mesure, débattue aujourd'hui.

Daoudal La mesure est prudemment intitulée « Revisiter la loi Veil », afin d’attirer l’attention des pro-vie et de ne pas effaroucher les autres. Et voici cette mesure: « La création d'un Haut comité chargé d'établir un bilan précis de la loi Veil, faisant l'objet de débats parlementaires, puis présenté au président de la République, dans le cadre d'un débat national objectif, contrôlé par le CSA. »

Sic.

C’est-à-dire : rien, néant, nada. Le bilan de la loi Veil, il est établi chaque année. Pas besoin d’un nouveau Haut comité. En faire l’objet d’un débat parlementaire,c’est sans intérêt. A ma connaissance il n’y a aucun député qui soit opposé à la loi Veil. Et c’est précisément de ce constat que devrait partir François Billot de Lochner, s’il voulait modifier la situation dans le bon sens. Il ne s’agit pas, dans un premier temps, de s’occuper de la loi Veil, mais des lois suivantes, qui ont institué le remboursement de l’avortement et surtout un droit à l’avortement. Et même avant cela, il faut lancer une politique effective et efficace d’accueil de l’enfant non désiré, une politique de soutien effectif et efficace aux futures mères en difficulté. Non seulement les propositions de François Billot de Lochner sur la famille et sur l’avortement sont dérisoires, mais elles sont une insulte au bon sens.


"12 mesures pour 2012": 8e mesure

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Présentation de la 8e mesure par François Billot de Lochner:

Fbl La loi Veil autorisant l’avortement, censée répondre à des situations de détresse, a en réalité fait augmenter le nombre des avortements dans des proportions considérables: d’environ 50.000 en 1974 à environ de 230.000 par an aujourd’hui. Cet acte est devenu tellement banal que deux femme sur cinq y auront recours dans leur vie.

Il est scientifiquement admis que tous les attributs de la vie existent dans leur intégralité dès la conception de l’enfant. Comment s’étonner, dès lors, que les chirurgiens soient de plus en plus nombreux à refuser de réaliser un acte de mort ? Et comment s’étonner que, selon de nombreuses études, 80% des femmes ayant subi une IVG portent en elles une blessure psychologique inguérissable ? Pourtant, depuis presque quarante ans, le débat autour de cette question a été confisqué.

Je propose de demander aux candidats de 2012 de s’engager a créer un Haut comité national consultatif chargé d'établir un bilan précis des trente-huit années d’application de la loi Veil. Des débats publics devront accorder une égalité de traitement aux tenants et aux adversaires de l’avortement légal, et le CSA veillera à ce que cette égalité soit respectée dans les médias audiovisuels. Cette consultation débouchera en décembre 2012 sur un rapport et un débat parlementaire exceptionnel.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Jeanne Smits:

Jeanne smits Le constat est juste : la loi Veil est responsable du quadruplement du nombre d’avortements en France depuis 1974, comme en attestent désormais les chiffres de l’INED. En parler en termes de fatalité – « deux femmes sur cinq y auront recours dans leur vie » – est déjà une manière de partir battu d’avance.

François Billot de Lochner note ces statistiques terribles, et l’existence d’un traumatisme post-abortif qui affecte la grande majorité des femmes ayant eu recours à l’« IVG ».

Si tout cela est si bien connu, et même scientifiquement établi, pourquoi créer une énième commission, un « Haut comité national consultatif » (avec quels membres ?), pour établir ce bilan qui existe déjà, comme si l’avortement était avant tout une affaire de chiffres, et non de principe ? Imagine-t-on de proposer l’évaluation du bilan de la Shoah, et un débat parlementaire pour décider de continuer ou non l’extermination des juifs ? C’est déjà du relativisme.

La confiscation du débat est réelle. Je vois bien l’idée de François Billot : le tabou est aussi d’ordre médiatique, parler de l’avortement comme d’un crime disqualifie d’emblée le candidat ; en instituant donc un débat public obligatoire,  le tabou sera levé, et par la grâce de la parole et du travail de persuasion sur les  parlementaires enfin conscients des dégâts causés par l’avortement, un « débat parlementaire exceptionnel » pourra aboutir. Mais je réponds : à quoi ?

Car c’est déjà s’en remettre à la loi du nombre. On n’est pas si éloigné du programme présidentiel de Jean-Marie Le Pen qui avait inventé d’organiser un grand référendum national sur la question.

Et si ça rate ? Eh bien, le « droit » à l’avortement sera gravé encore davantage dans le marbre. D’autant que cela serait « justifié » par la tenue d’un débat égalitaire, minuté, mettant sur un plan de stricte équivalence tenants et opposants de l’avortement. Dont il faut rappeler – Audace 2012 ne le fait pas – qu’il est devenu, depuis les lois Aubry de 2001, une opération de plein droit doté d’une protection spéciale.

Je ne prétends pas avoir de solution toute faite à ce douloureux et tragique problème. Mais qu’au moins Audace 2012 soit audacieuse jusqu’au bout – « N’ayez pas peur ! » – en proposant aux candidats de définir clairement l’avortement comme la mise à mort volontaire, avec la complicité de la loi et des pouvoirs publics, d’un être humain unique, irremplaçable et innocent. En vertu de quoi l’urgence d’agir s’imposerait d’elle-même.

Jeanne Smits, directrice du quotidien Présent, tient Le Blog de Jeanne Smits, spécialisé dans l'actualité du respect de la vie.

 


Approbation sans enthousiasme de la 7e mesure

Mes7

   Res7

La 7e mesure est approuvée par une majorité des lecteurs, mais avec assez peu d'enthousiasme. Les commentaires ne font pas pour autant état de critiques massives, comme ce fut le cas pour d'autres mesures; mais le faible nombre de votants (354, le plus bas jusqu'ici) reflète sans doute une certaine technicité du débat.

 


"12 mesures pour 2012": 7e mesure

Mesure7
Présentation de la 7e mesure par François Billot de Lochner:

 Fbl En 1971, les Etats-Unis ont unilatéralement décrété la suspension de la conversion du dollar en or. Le dollar est, de fait, devenu la monnaie-étalon, en remplacement de l’étalon-or. Cette décision a permis aux Etats-Unis de délibérément inonder le marché de liquidités monétaires dont la valeur réelle est aléatoire. Elle a également engendré une hausse incontrôlée des actifs financiers et immobiliers, et est en grande partie responsable de la crise dévastatrice que subissent nos économies depuis 2007.

Il faut s’attaquer sans plus tarder au dysfonctionnement, patent et dramatique, de ce système monétaire international, dont le maintien ne peut conduire qu’au chaos. Le nouveau président élu en 2012 devra provoquer une réunion des chefs d’Etat des pays les plus industrialisés et leur proposer d’y remédier. Il devra chercher à remplacer le système de l’étalon-dollar par celui d’un étalon neutre, universel et contraignant.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012. 

Commentaire par Bernard Trémeau:

Tremeau J'ai personnellement un vision de notre histoire monétaire différente de celle exposée dans cette mesure. Je ne pense notamment pas qu'il y ait un rapport entre la création monétaire américaine et les taux de change flottants.

Mais les Américains ont bien émis trop de dollars, trop longtemps. Puis, en réaction, ils n'en ont pas émis assez. Les cours de l'immobilier aux USA se sont effondrés, entraînant la crise des subprimes.

Je suis donc totalement d'accord sur la nécessité de principe de "s’attaquer sans plus tarder au dysfonctionnement, patent et dramatique" du système monétaire international. 

Toutefois, en matière monétaire, je pense qu'il convient surtout de modifier la parité fixe qui lie depuis le 31 décembre 1999 le franc au mark. L’inflation par les coûts étant bien supérieure en France qu’en Allemagne, les entreprises françaises ne sont plus compétitives. On peut remettre en cause cette parité en quittant l’euro et en revenant aux monnaies nationales. On peut aussi le faire en conservant l’euro. Mais il faut le faire.

Il faut aussi remettre en cause les pratiques inflationnistes, qui ont un effet indirect sur la monnaie. Chaque fois qu’un gouvernement prend une mesure inflationniste (semaine de 35 h payées comme 39, SMIC, retraite à 60 ans, taxe carbone, etc) il contraint la banque centrale à s’opposer à cette inflation en augmentant le coût du credit, ce qui maintient le pays dans la stagnation économique, source de pauvreté et de chômage

Bernard Trémeau, médecin à la retraite et ancien député (1968-1973), collabore aux 4 Vérités, écrivant notamment sur les questions monétaires.

 


6e mesure: sanctuariser la famille

Mesure6
Présentation de la 6e mesure par François Billot de Lochner:

Billot Aujourd’hui, la famille est attaquée de toutes parts, mais l’Etat se contente d’accompagner ce qu’il estime être « l’évolution de la société », quand il ne participe pas lui-même, notamment au sein de l’Education nationale, à la destruction des valeurs familiales. Mariage, relation homosexuelle, union libre, PaCS : tous les modèles familiaux se vaudraient. La dictature du relativisme règne.

Les conséquences de l’affaiblissement de l’institution familiale sont lourdes. Plus d’un enfant sur deux naît hors mariage, et un mariage sur trois se solde par un divorce dans ses cinq premières années. Les psychologues et les sociologues s’accordent pour constater les graves conséquences de la précarité familiale sur les personnes et la société.

Portée à son terme, cette dérive aboutirait à la fin du modèle familial traditionnel. Lui seul, pourtant, est garant de l’évolution durable et positive de la société tout entière. Je propose donc de demander aux candidats de 2012 d’inscrire dans la Constitution la définition traditionnelle de la cellule famille, composée d’un père, d’une mère et d’éventuels enfants ; et d’y faire obligation à l’Etat de la protéger et d’en encourager l’épanouissement.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Christan Vanneste:

Vanneste Pour certains, la famille composée d’un père, d’une mère et de leurs enfants n’est pas universelle. Oui, mais ce modèle relie le mieux les impératifs de la nature, ceux de la procréation, et les intérêts de la culture, ceux de l’éducation

Il n'est pas étonnant que la famille, la base de notre société, soit indispensable à la permanence et à la solidité de celle-ci. Elle permet d’offrir aux enfants le modèle des rôles sociaux masculin et féminin, assurant ainsi l’équilibre nécessaire à l’épanouissement de la personnalité. Elle assure à travers les générations, la transmission des valeurs. Elle crée ce noyau essentiel de solidarité, qui est au cœur de la personne humaine, qui ne doit pas être un individu au sein de la foule solitaire, rescapé de l’avortement, promis à l’euthanasie et n’ayant connu entre deux que des relations affectives fugaces.
L’acharnement des majorités successives a favorisé le divorce, inventé le PACS, réduit un à un les avantages du mariage, produit de tristes effets : le nombre des mariages s’effondre, celui des divorces augmente, ainsi que celui des PACS dont 96% sont aujourd’hui conclus par des couples hétérosexuels, qui peuvent y mettre fin par lettre recommandée.
Le long terme, l’éducation des enfants sont oubliés. Beaucoup d’entre eux sont ballotés d’un parent à l’autre, entre des familles recomposées, sans que l’on prenne en compte les difficultés de ces situations pour la réussite scolaire ou la qualité du logement. 

La réaffirmation de l’institution du mariage est un objectif essentiel qui doit être inscrit dans nos principes constitutionnels afin d’éviter les dérives et de fixer une priorité à l’action politique. Il est nécessaire de rétablir les avantages du mariage sur le plan fiscal et sur le plan professionnel, par exemple pour les mutations ou les plans sociaux. De même, les prestations sociales devraient favoriser les familles fondées sur le mariage, afin de rendre inutiles les fraudes liées à la dissimulation de la communauté de vie.

Christian Vanneste (site) est député UMP du Nord. Il préside l'association Famille et Liberté.

 

 


François Billot de Lochner, Général (2S) François Legrier

Mesure5
Présentation de la 5e mesure par François Billot de Lochner:

Billot L’éducation de la jeunesse revêt une importance considérable dans la vie de la nation, car sur elle repose largement le sentiment d’appartenance à une communauté nationale fondée sur un pacte social et un socle culturel commun. Or cette éducation est malmenée par la défaillance des familles, l’action souvent destructrice de l’éducation nationale, ainsi que sur la place majeure et si influente des médias.

Décider de suspendre le Service militaire, comme l’a fait Jacques Chirac en 1996, était une erreur. Le rétablir serait un moyen de réunir la jeunesse dans un creuset commun, et de remettre en valeur la notion du service et de l’action désintéressée.

Je propose de demander aux candidats de 2012 de s’engager à rétablir un service national de 12 mois. Il serait obligatoire pour les garçons et ouvert aux jeunes filles volontaires. Son organisation serait confiée aux forces armées mais, outre une composante militaire, il intègrerait des volets civil (consacré à des travaux d’utilité publique), social (en France ou dans des pays sous-développés), et de sécurité publique (10.000 volontaires qui entreraient dans le cadre de la troisième mesure).

 François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de François Legrier:

Legrier Héritière de la « levée en masse » décrétée par la Convention, la conscription est devenue universelle en 1905, face au danger allemand, puis maintenue en raison de la menace soviétique. Sa fonction éducative n’est qu’indirecte et d’ailleurs discutable. Les effets positifs indéniables sont liés à l’exercice des vertus militaires, sens de l’effort et dépassement de soi, discipline, dévouement au bien commun jusqu’au sacrifice ; très liés également à la valeur du corps d’encadrement, officiers et sous-officiers.

Le rétablissement d’un service national obligatoire ne saurait être écarté par principe, mais il me semble aujourd’hui relever plus de la magie des mots que d’une solution réaliste au problème posé ; il semble surtout devoir être apprécié à l’aune de sa finalité première, la défense du pays. Prendre les mesures propres à rétablir sans délais le service militaire en cas de besoin, disposant notamment de réserves entrainées, est de bon sens, mais le rétablissement préconisé, sans même aborder les objections pratiques, reste très incertain quant à l’objet qu’il poursuit.

La description pertinente des causes du désastre éducatif permet en revanche d’en déduire des remèdes sans doute mieux adaptés qu’un service national au relent jacobin. C’est la famille, d’abord, qu’il faut restaurer dans la plénitude de sa responsabilité, l’école qu’il convient de libérer du joug idéologique, l’influence néfaste des médias qui doit être neutralisée. Rendons cette justice à François Billot de Lochner de n’avoir pas négligé ces domaines qui font l’objet de mesures proposées par ailleurs.

François LEGRIER, officier général en deuxième section, est président du Mouvement Catholique des Familles.



4e mesure: les lecteurs partagés

Mesure4.4

Resmes4 
 
Comment interpréter ce résultat ? Il ressort des commentaires que la grande majorité des lecteurs partage l'objectif de réduire la dette, mais que la solution "mixte" proposée par M. Billot de Lochner (réduction des dépenses et augmentation des prélèvements) ne fait pas l'unanimité, beaucoup estimant le niveau actuel des prélèvements comme suffisant, voire excessif.


4e mesure: l'éclairage d'Alain Dumait

 Mesure4.4
Alain Dumait (site), ancien maire du IIe arrondissement de Paris et fondateur de l'association Contribuables Associés, nous livre son avis sur la 4e mesure de M. Billot de Lochner, débattue ci-dessous.

Alain-Dumait1-199x300 François Billot de Lochner propose de rétablir un budget de l’Etat en équilibre sur cinq ans et donc de réduire la dette publique extérieure qui est actuellement de 1700 milliards d’euros (pour l’ensemble de la sphère publique).

Cet objectif est judicieux. Encore faut-il dire comment il sera atteint. L’auteur du programme avance trois pistes :

Réduction du train de vie de l’Etat. C’est excellent ! Mais plutôt symbolique que massif. Au mieux on économisera deux milliards d’euros...

Raboter les niches fiscales. C’est en effet possible. Le potentiel est encore supérieur à 50 milliards d’euros. Mais il faut bien voir qu’il s’agit-là d’augmentations des prélèvements, nonobstant la fallacieuse appellation de «dépense fiscale» utilisée par les technocrates de la rue de Bercy. Retirer un avantage pour une catégorie spécifique de contribuables, fut-elle honnie, est d’abord et avant tout, au moins pour cette catégorie, une augmentation d’impôt.

Augmenter «légèrement» la TVA. Comme la TVA est déjà chez nous plus élevée qu’ailleurs, quelques pays de l’Europe du nord exceptés, nous gagnerions ainsi une nouvelle et funeste place de champions...

L’association Contribuables Associés propose pour sa part qu’aucune augmentation d’impôts (taux et bases) ne soit pratiquée pendant cette période de cinq ans et que la totalité de l’effort porte sur des réductions de dépenses, annoncées clairement avant l’élection présidentielle.

Quelques pistes :

- Réduire le nombre de fonctionnaires.

- Réduire les aides et les subventions aux entreprises et aux associations.

- Mettre fin au laxisme de l’immigration.

- Aider moins l’Outre-mer.

- Responsabiliser les collectivités locales.

- Sauver la protection sociale en distinguant assistance ou solidarité.

- Repenser notre système de retraites en distinguant deux piliers : un régime de base universel par répartition et par point et un régime complémentaire par capitalisation.

Des chiffrages de ces propositions sont disponibles sur www.contribuables.org et www.lecri.fr

Le sondage sur cette 4e mesure se poursuit jusqu'à demain, vendredi.


Symposium "12 mesures": 4e mesure

 Mesure4.4
Présentation de la 4e mesure par François Billot de Lochner:


Billot La France se trouve dans une situation financière désastreus
e, que seule l’application de mesures courageuses permettra de résorber. De l'ordre de 1700 milliards d'euros, sa dette publique compromet très gravement l'avenir de notre pays. Le déficit public « structurel », indépendamment des effets de la crise, est de l’ordre de 50 milliards d’euros. L’objectif doit être de revenir à l’équilibre d’ici à 2016, et à un excédent dès 2017 afin de commencer à rembourser la dette publique.

Les recettes globales devront être majorées d’environ 20 milliards d’euros chaque année par une TVA passant de 19,6 à 21,2 % pour le taux normal (et de 5,5 à 6,5 % pour le taux réduit), et une réduction de 10 % des niches fiscales.

Le rythme de diminution des dépenses devra, lui, être de 7 à 8 milliards d’euros par an, obtenus notamment par la poursuite systématique de la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et des efforts parallèles touchant aux dépenses de fonctionnement et d’investissement. Enfin, deux fonds seront créés, l'un regroupant les activités économiques d’Etat, l’autre son patrimoine immobilier, qui seront cédés en partie à des investisseurs privés, la recette de ces opérations étant affectés au remboursement de la dette publique.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire du Salon Beige (Nota: exceptionnellement, vos blogueurs commentent eux-mêmes cette mesure, le contributeur extérieur sollicité n'ayant pu nous faire parvenir son avis.)

Nous partageons le constat de M. Billot de Lochner: la dette publique, et plus précisément la dette de l'Etat, a atteint un niveau intolérable. Son caractere attentatoire au Bien commun est illustré par le fait que la seule charge de cette dette est actuellement le deuxième poste budgétaire de l'Etat.

Nous ne pouvons toutefois dire "oui" à cette mesure qu'avec de fortes réserves.

Notre première réserve porte sur le fait qu'elle ne met pas en place un mécanisme permanent pour parvenir à l'équilibre budgétaire: elle repose sur la bonne volonté du politique budget après budget, ce qui décevra forcément. Des pistes existent pourtant, par exemple faire adopter dès 2012 un amendement à la Constitution imposant qu'à l'horizon 2016 les budgets votés soient au minimum à l'équilibre, au regard de prévisions économiques déterminées par un organisme indépendant. Une clause de sauvegarde pourrait permettre de contourner cette règle en cas de crise grave (crash, guerre...).

Notre seconde réserve porte sur le fait que la voie proposée pour le retour à l'équilibre repose à parts presque égales sur la baisse des dépenses et la hausse des prélèvements. Or le taux des prélèvements en France est déja trop élevé. L'Etat doit aligner ses dépenses sur ses recettes (comme le ferait un père de famille), et non "couper la poire en deux". Pour résorber la dette, l'Etat peut et doit réduire, déléguer voire abandonner des pans entiers de son activité: aujourd'hui, moins d'un quart de son budget est affecté à des missions régaliennes.

Le Salon Beige


Approbation mitigée de la 3e mesure

Mesure3.4
Resmesure3
 
La troisième mesure (garantir l'ordre public par la création d'une Garde nationale) remporte une majorité des voix de nos lecteurs, mais les sceptiques sont bien plus nombreux que pour les deux premières. Le fil des commentaires de cette mesure rejoint pour l'essentiel les critiques adressées par Jacques Bompard dans son analyse - notamment le fait que le problème actuel est davantage judiciaire que policier.


François Billot de Lochner, Jacques Bompard

 Mesure3.4

Présentation de la 3e mesure par François Billot de Lochner:

BillotLa sécurité des personnes et des biens est une liberté fondamentale, mais elle est fortement malmenée par la hausse continue des actes de délinquance. En 1950, notre pays recensait 600 000 crimes et délits, contre environ trois millions et demi aujourd’hui, dont presque 500 000 actes de violence à la personne. Depuis que l’idéologie soixante-huitarde a imprégné la société, le laxisme a prévalu, y compris dans l’institution judiciaire, alors que les Français font de la sécurité une de leurs préoccupations principales.

Afin de sécuriser sans délai plus de 1000 « zones de non-droit » et les centre des villes, il n’existe qu’une seule solution : renforcer massivement les effectifs des forces de l'ordre dans ces quartiers.

Je propose donc de demander aux candidats de 2012 de s’engager à augmenter les effectifs de police et de gendarmerie par la création d'une Garde nationale de 50 000 volontaires bénévoles formés, dont la mission sera de conforter la mission des forces de sécurité en cas de besoin. S’y ajoutera l’activation de 30 000 jeunes retraités de la police et de la gendarmerie, auxquels un complément de rémunération sera offert en échange d’un régime de travail adapté.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Jacques Bompard:

J_BOMPARD L’insécurité est bien un problème majeur dans la France de 2011, pour les citoyens qui en sont les victimes, mais également à cause de son poids social et économique. La délinquance n’est pas qu’une atteinte aux personnes et à leurs biens. Elle a installé aussi en certaines zones de véritables « couvre-feu », en d’autres, souvent les mêmes, créé des « espaces interdits ».

Cette situation n’est pas le fruit d’une fatalité. Elle est la conjonction de deux phénomènes. L’un est clairement identifié dans la proposition qui nous est soumise : le laxisme découlant d’une perversion qui pense le délinquant comme une victime sociale. L’autre n’est pas cité, c’est l’immigration. Si une immigration de travail ne génère pas ou presque pas de délinquance, une immigration de non-travail est historiquement, en tous lieux et tous temps, source de délinquance.

La mesure principale proposée est la création d’une garde nationale. La pertinence de l’idée peut se discuter. Mais, en elle-même, elle ne réglerait rien. Car le problème de la délinquance dans ce pays ne découle pas d’un problème d’effectifs (même s’il ne serait pas inutile de les augmenter) mais d’un problème de volonté politique. Les lois existent, les forces de l’ordre connaissent leur métier. Mais les places de prison sont insuffisantes, la justice ne dispose de moyens et l’esprit soixante-huitard y cause parfois les dommages que l’on sait.

On ne règlera donc rien tant que seront élus des démagogues, sans volonté de changer en profondeur l’institution judiciaire et de stopper les phénomènes migratoires. Tout le reste n’est que littérature ou remédiation de détail.

Jacques Bompard est maire d'Orange (32.000 habitants) et conseiller général du Vaucluse. Il est responsable de la Ligue du Sud.

Le vote ci-dessous sera ouvert jusqu'à demain, mardi, en fin de matinée. N'hésitez pas, si vous le souhaitez, à utiliser les commentaires pour expliquer votre vote, en particulier si vous exprimez des réserves ou un avis négatif.


Les lecteurs approuvent la deuxième des "12 mesures"

Mesure2.4  
  Resmesure2

L'approbation de la deuxième mesure est très majoritaire, même si la proportion de lecteurs exprimant des réserves est plus forte que pour la première.

Le nombre de votants est bien entendu plus réduit qu'il n'aurait pu être, du fait de la suspension du sondage hier après-midi.

Notre symposium reprendra lundi, avec une troisième mesure se fixant pour but de garantir l'ordre public.


Reprise du symposium autour des "12 mesures"

12mesures2012

Hier, la Fondation de Service Politique a suggéré que Francois Billot de Lochner, l'initiateur d'Audace 2012, était prêt à faire participer à son projet la Grande Loge Nationale Française.

L'accusation d'une connivence avec une obédience maçonnique était suffisamment grave pour que nous prenions la décision de suspendre "jusqu'à plus ample information" notre symposium autour des "12 mesures pour 2012".

Après avoir analysé la situation, il nous semble que l'accusation reposait sur un malentendu. Lors d'un échange avec M. Billot de Lochner, ce dernier nous a assuré qu' "Audace 2012 n'entretient aucune relation d'aucune sorte avec les loges maçonniques" et n'entend, à l'avenir, "en aucune façon faire participer une loge maçonnique, de quelqu'obédience qu'elle soit, à son collectif."

Tout en conservant, comme auparavant, notre entière liberté d'appréciation sur le projet Audace 2012 et les mesures qu'il mettra en avant, nous ne voyons aucune raison de ne pas reprendre notre symposium dès lundi.


François Billot de Lochner : explications

Dans un communiqué, il écrit :

"Le collectif Audace 2012 ne comprend pas les raisons de sa mise au banc par son partenaire la Fondation de Service Politique, sous prétexte de relations étroites avec la Grande Loge Nationale de France. Audace 2012 n’ayant jamais rencontré la G L N F ni ses représentants et il n'est pas dans ses intentions de faire rentrer dans son collectif cette institution. Par ailleurs, Audace 2012 est très surpris par de tels procédés qui ne favorisent en rien la confiance mutuelle et la collaboration entre associations défendant les mêmes valeurs. Sur un plan général, Audace 2012 pose ouvertement la question de savoir s'il est interdit et condamnable de discuter avec des institutions ne partageant pas ses valeurs ? Comment imaginer redonner confiance aux français si des associations porteuses de valeurs chrétiennes ne savent imaginer une collaboration que dans la suspicion et l’anathème ? Fort du soutien de son collectif, Audace 2012, avec les valeurs qui sont les siennes, entend continuer son action afin de peser lors des présidentielles de 2012. A cette fin, il présentera en Mai prochain un Manifeste de 12 mesures visant à permettre un changement de cap de la France, lui permettant d'assurer un redressement durable et ainsi redonner confiance aux français."

Il faut savoir : Audace 2012 ne souhaite pas faire entrer la GLNF dans le collectif mais ne s'interdira pas de discuter (ouvertement ?) avec une institution qui a pour principe de fonctionnement, le secret maçonnique [Addendum 12/02: M. Billot de Lochner dément ce point ici]. Nouvelles de France précise :

"Tout viendrait en fait d'une "plaisanterie" de François Billot de Lochner qui avait ajouté à une "petite liste" d'associations lui servant de document de travail, la GLNF entre la Fondation Jérôme Lejeune et l'Alliance pour les Droits de la Vie. "Cela vaut-il le bûcher ?" s'interroge-t-il. La liste d'une quarantaine de noms d'association étant elle-même issue d'une liste de 500 noms dont certains d'organisations homosexualistes, maçonniques ou d'extrême-gauche. Le bon grain y cotoyait encore l'ivraie... François Billot de Lochner explique ne pas réussir à joindre l'AFSP dont il a d'ailleurs reçu hier un mailing papier d'appel aux dons vantant ses dernières actions dont les 12 mesures pour 2012... Nouvelles de France a essayé de contacter l’AFSP vendredi soir pour avoir son point de vue sur l’affaire, mais sans succès pour le moment. [...] Reste que l'unanimité des milieux catholiques conservateurs autour du refus de cotoyer la franc-maçonnerie, y compris celle qui se prétend de droite, responsable des principales lois mortifères est une excellente chose. Mais, si François Billot de Lochner déclare publiquement le partager avec l’AFSP et Le Salon Beige, ne peut-on pas lui pardonner ce qui nous apparaît, pour le moment (et jusqu’à plus ample informé), plutôt une erreur de communication qu’une tentative d’infiltration maçonnique dans les milieux catholiques ?


Suspension du Symposium "12 mesures pour 2012"

12mesures2012 
Reçu aujourd'hui de la Fondation de Service Politique :

"Cessation de notre collaboration avec Audace 2012

Le travail qui a été mené tout au long de l'année  dernière autour du livre de François Billot de Lochner, 12 mesures pour 2012, a été très positif. Nous sommes dans notre vocation en encourageant le débat d’idées autour d’études et de propositions politiques invitant au débat et pouvant servir le bien commun. Ces rencontres nous ont permis de tisser ensemble des liens autour desquels nous pourrons construire un réseau de correspondants actifs nécessaire pour assurer notre présence politique comme laboratoire d’idées militant, et permettre de relayer nos prises de position.

Dans la perspective d’un large rassemblement autour de valeurs partagées susceptibles d’orienter le débat politique lors des élections de 2012, l’Association pour la Fondation de Service politique avait ensuite accepté de se joindre au collectif « Audace 2012 » constitué par François Billot de Lochner. Mais celui-ci envisage d’y associer la Grande Loge nationale française (GLNF). Il devient clair, pour nous, que cette éventualité  révèle une démarche d’un autre esprit et s’écarte du socle commun de valeurs qui fonde notre action. En conséquence, nous avons décidé de cesser notre partenariat avec Audace 2012. Bien entendu, cette décision ne nous empêchera pas, bien au contraire, de participer au débat politique qui va s’ouvrir dans la perspective des élections présidentielle et législatives."

Pour la même raison, le Salon Beige suspend lui aussi jusqu'à plus ample information son symposium autour des propositions de M. Billot de Lochner.


François Billot de Lochner, Rémy Bague (Life Parade)

Mesure2.4

Nous poursuivons notre symposium autour des "12 mesures pour 2012", dans l'esprit annoncé ici.

Présentation de la 2e mesure par François Billot de Lochner:

Billot Toute société digne de ce nom a le devoir de protéger prioritairement la femme, sans laquelle elle ne peut s’épanouir, et l’enfant, l’être le plus faible en qui, pourtant, repose son avenir.

Or les publicités avilissantes couvrent nos murs et nos écrans, reléguant la femme au rang d’objet de consommation courant. De très nombreux spécialistes reconnaissent les ravages causés par l’omniprésence de la violence et d’une vision dégradante de la sexualité, notamment sur internet et les radios destinées aux jeunes personnes.

Les articles 227-22 et 227-24 du Code pénal punissent pourtant la corruption de mineurs et les atteintes aux bonnes mœurs, mais la machine judiciaire a décidé de s’en exonérer. De même, le CSA remarque parfois la diffusion d’un film pornographique à une heure de grande écoute, ou se plaint mollement d’un dérapage dans un programme de radio, mais ces protestations ne sont suivies d’aucune sanction dissuasive.

Je propose donc de demander aux candidats en 2012 de s’engager à utiliser pleinement ces outils dans un esprit de « tolérance zéro » : en priorité par le biais du CSA en ce qui concerne la radio et la télévision, et par voie judiciaire vis-à-vis de la profusion de la pornographie sur internet.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Rémy Bague:

LP La mesure proposee par M. Billot de Lochner a le mérite de poser courageusement une question importante. Elle appelle toutefois plusieurs réserves.

Tout d'abord, un commentaire d’ordre purement fonctionnel : est-il réalisable techniquement, pratiquement et légalement, de censurer des média (web, TV, radio), principaux vecteurs de la pornographie ? Cela pose les questions de la liberté d’expression, de la non maitrise des flux internationaux de données. Ne serait-ce donc pas au détriment d’autres mesures plus importantes ou à l’encontre d’un principe de liberté ?

Cela peut amener à une réserve. Cette mesure ne pourrait-elle pas donner l’image d’une croisade d’un autre temps pour un ordre moral, quand les Français demandent à ce qu’on leur donne les moyens de vivre et des raisons d’espérer ? L’ordre moral est une conséquence. Il n’est pas une condition ou un but.

Ainsi, cette mesure semble louvoyer entre deux objectifs. L’un très pratique consisterait à reclure la pornographie. Or, outre les difficultés techniques et pratiques, ses conséquences peuvent être difficiles à mesurer (qu’entend on par ravages de la pornographie ? Avons nous des études scientifiques ?). L’autre, plus philosophique consisterait à valoriser la place de la femme dans la société (femme, salariée, épouse, mère, etc). Cet objectif dépasse amplement le cadre de la deuxième mesure, et pourrait faire l’objet d’une politique générale.

Rémy Bague est le président de l'association Life Parade, qui a mené en 2009 une campagne contre la "femme-objet".

Le vote ci-dessous sera ouvert jusqu'à samedi après-midi. N'hésitez pas, si vous le souhaitez, à utiliser les commentaires pour expliquer votre vote, en particulier pour expliquer des réserves ou un avis négatif.


Mesure 1: François Billot de Lochner, Véronique Besse

Mesure1.4

Nous commencons aujourd'hui un symposium qui nous amènera dans les semaines qui viennent à passer successivement en revue les "12 mesures pour 2012, dans l'esprit annoncé ici.

Présentation de la mesure par François Billot de Lochner:

Billot La première mesure que je mets en avant porte sur la liberté d’expression. Ce n’est pas un hasard : cette liberté est en effet la condition de tout débat public, et donc de tout redressement. Or notre pays, qui se targue d’être un pays de liberté, a progressivement dérivé depuis la loi Pleven de 1972, pour en arriver à une situation où il n'est plus possible d'exprimer publiquement un grand nombre de positions.

Il faut marquer une rupture par rapport à cette dérive en abrogeant la loi du 30 décembre 2004 contre les « discriminations ». Certes, la conséquence la plus visible de cette loi, la création de la Halde, est remise en cause par l’établissement du Défenseur des Droits, mais le problème demeure.

En effet, cette loi a introduit en France une véritable police de la pensée, des paroles et des intentions, à tel point que la Commission nationale consultative des droits de l’homme avait demandé le retrait du projet de loi, soutenue par des organes de presse aussi improbables que le Nouvel Observateur. Cette abrogation, qui pourra être suivie de l’élaboration d’une nouvelle loi préservant à la fois la liberté d’expression et le respect de la dignité de chacun, est donc la première mesure forte que je propose de soumettre aux candidats à l’élection présidentielle de 2012.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Véronique Besse:

Besse 2 Le recul continu de la liberté d'expression dans notre pays procède de deux mouvements de fond.

Le premier, c'est la culture de la repentance pratiquée par la gauche et une partie de la droite depuis plus d'un demi-siècle. Elle s'appuie sur une réécriture de l'histoire selon le schéma diabolisation/victimisation. Pour les tenants du « politiquement correct », peu importe la vérité historique. L'objectif est politique et idéologique : il s’agit de se réapproprier et de réinterpréter l’histoire afin de disqualifier l'adversaire avec de nouveaux anathèmes.

Le deuxième tient au rôle majeur qu'a joué l'Union européenne dans la formation d'une police de la pensée. C'est une directive de 2000 qui a imposé à tous les Etats membres de créer un organe de lutte contre les discriminations qui, en France, a pris la forme de la Halde. A force de directives et de lois toujours plus coercitives, un climat de suspicion s’est installé et touche tous les actes de la vie comme l'emploi ou l'accès au logement. La discrimination ne concerne désormais plus seulement l'âge ou l'origine ethnique mais bien souvent aussi l'orientation sexuelle.

Je crois enfin que l'on a donné trop de pouvoir à certaines associations. Il ne s’agit pas de remettre en cause la liberté d’association. En revanche, avec les subventions publiques ciblées sur certaines associations de lutte contre les discriminations et la possibilité juridique pour ces dernières de se constituer partie civile pour défendre les intérêts d'une communauté, on a ouvert la boîte de Pandore. On assiste depuis à une surenchère dans la victimisation qui ne fait que renforcer le « terrorisme intellectuel » existant.

Le mot « terrorisme » ne me paraît pas trop fort. Il s'agit bien d'user de l'intimidation et de la peur pour imposer à son contradicteur une pensée ou un comportement. La plupart du temps, le terrorisme intellectuel agit en instituant une auto-censure : nous anticipons sur la façon dont nos propos pourront être perçus et nous nous refusons à les prononcer. Que l'auto-censure soit dépassée, que la parole se libère, et les censeurs agitent immédiatement le chiffon rouge et crient au « dérapage ». Mais ces dérapages ne sont bien souvent qu'une respiration démocratique, un réflexe de survie pour des hommes libres qui osent penser par eux-mêmes.

Voilà pourquoi il me semble juste et courageux de résister, notamment à travers les nouveaux médias, qui sont un formidable moyen de bousculer le nouvel ordre moral. L’abrogation de la loi de 2004 ne pourra être qu’une étape, mais elle sera un encouragement à ce que se libère la parole du pays réel

Mme Besse, membre du Mouvement Pour la France, est député de la Vendée (site). Elle a déposé le 18 novembre 2010 une proposition de loi visant à supprimer la Halde.

Le vote ci-dessous sera ouvert jusqu'à jeudi soir. N'hésitez pas, si vous le souhaitez, à utiliser les commentaires pour expliquer votre vote, en particulier si vous exprimez des réserves ou un avis négatif.


Symposium du Salon Beige autour des "12 mesures"

12-mesures-france Les élections de 2012 approchent. Il est urgent de se demander comment promouvoir le Bien commun, en commençant par les points non négociables, à l'occasion de cette échéance.

François Billot de Lochner propose dans ce cadre une action ambitieuse. Il a publié l'an dernier un livre recensant douze mesures engageant, à son sens, la France sur la voie du redressement.

Il ne présente toutefois pas son ouvrage comme un "programme" clefs-en-main, mais comme une base de discussion pour déboucher au printemps sur un projet (qu'il a nommé Audace 2012) qui puisse fédérer "400.000 personnes". Les mesures définitives défendues  par ce projet seront présentées à l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle, qui indiqueront chacun lesquelles ils s'engagent à mettre en oeuvre. 

Afin de permettre à ses lecteurs de participer au débat lancé par M. Billot de Lochner, et en collaboration avec ce dernier, le Salon Beige traitera successivement, sur plusieurs semaines, les 12 mesures sous la forme suivante:

  • L'auteur présentera brièvement la mesure;
  • Un intervenant extérieur connaissant bien le thème donnera son avis (qui sera sans doute parfois favorable, parfois critique);
  • Les lecteurs indiqueront leur degré de soutien à la mesure par le biais d'un sondage en ligne.

Ce "symposium" signifie-t-il que vos blogueurs approuvent chacune des 12 mesures ? Non, mais ils considèrent que le type de débat proposé par M. Billot de Lochner est opportun.