France - Israël : tension toute relative
12 février 2005
Il a fallu que la France eut à déplorer des morts en Côte d'Ivoire, pour que ses relations avec Israël soient un peu mieux connues.
En septembre 2004, Paris avait demandé à Tel-Aviv de clarifier sa position en Côte d'Ivoire. Les suites?
Puis, en novembre, il y eut l'affaire des drônes et des 46 conseillers militaires israéliens en Côte d'Ivoire au moment de l'attaque mortelle contre l'armée française (8 morts) et du rôle qu'ils y ont tenu (l'article du Monde est désormais dans les archives payantes). Les suites?
Enfin, en décembre, les insultes anti-françaises en Israël avaient engendré un petit incident diplomatique. Les suites?
En Janvier, un officier français fut tué au Liban par des tirs israéliens. Les suites?
Aujourd'hui, alors qu'Israël a annoncé le 9 novembre qu'il cessait son soutien militaire à Gbagbo, on nous annonce le 12 que des armes israéliennes (et ukrainiennes) ont été saisies dans le port d'Abidjan, en plein embargo de l'Onu sur les armes.
La France demande enfin des comptes à Israël sur l'implication, désormais connue de tous, de ses entreprises d'armement dans la mort des soldats français et sur son attitude qui n'est plus du tout un secret pour personne.
Fair-play, le gouvernement français continue de prouver une attention toute particulière vis à vis de la communauté juive : le dîner du CRIF et la dissolution annoncée des groupes néo-nazis et islamistes en sont les plus récentes démonstrations.