Jean-Paul II, sida et préservatif
06 avril 2005
Un des plus grands mythes médiatiques montés de toutes pièces contre Jean-Paul II est bien celui du sida et du préservatif. Mythe parce que Jean-Paul II n'a jamais utilisé le mot de préservatif dans un de ces documents!
Ces deux problèmes distincts touchent beaucoup de domaines importants et il convient de faire preuve de discernement.
Le préservatif est avant tout un moyen de contraception, c'est à ce titre que l'Eglise éternelle en condamne l'usage : nul n'a le droit de s'opposer au don de la Vie, qui appartient à Dieu. "La contraception prive intentionnellement l'acte conjugal de son ouverture à la procréation, et opère par là une dissociation volontaire des finalités du mariage" (Donus Vitae).
Le sida est une maladie qui se transmet essentiellement par relation sexuelle. Jean-Paul II a toujours encouragé la recherche médicale pour enrayer cette maladie et les autres.
A propos du préservatif comme moyen de lutte conter le sida, Mgr Sgreccia, Directeur de l'Institut de bioéthique de l'Université catholique de Rome, parlait de "moindre mal", mais mal quand même.
Dans l'Evangile de la Vie (Evangelium Vitae) Jean-Paul II a rappelé le message de l'Eglise qu'est le suivant : la sexualité est ordonnée au don sacré de la Vie et s'exerce dans le cadre du sacrement de mariage. Elle exige donc, pour être pleinement vécue, abstinence avant le mariage et fidélité après. "La fidélité des époux, dans l'unité du mariage, comporte le respect réciproque de leur droit à devenir père et mère seulement l'un par l'autre" (Donus Vitae).
La sexualité ainsi vécue empêche de facto la propagation du sida et redonne au don de la Vie, son rang sacré. Car l'Eglise, dans ce domaine ne dit que oui! Oui à la Vie, oui au respect de l'autre, oui à la dignité de la femme!
Monseigneur Poupard a écrit : "Nous le constatons : l’idée que seul le préservatif préserve efficacement du sida, non seulement est un raccourci honteux qui trompe sur la nature même de la sexualité humaine, mais empêche de poser la question fondamentale pour le plein épanouissement de l’homme : quel genre de relation introduit-il entre les personnes ?"
Car là est la vraie question! En effet, si l'on considère autrui (femme ou homme) comme un objet de plaisir, si on considère son propre corps comme une machine de jouissance, si on est un adepte de l'hédonisme, alors oui, les propos de l'Eglise et de Jean-Paul II peuvent choquer. Mais l'homme vaut plus que cela. L'Eglise le rappelle et le rappellera encore, car la Vérité est une, comme le rappelait Michel.
PS : lire l'analyse sur le site de Génération Jean-Paul II.