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Mariage homo en Espagne (suite)

L'Eglise appelle à la résistance contre le 'mariage' homosexuel. Le cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, estime que les chrétiens ont "le devoir de s'opposer" à la loi "injuste" votée jeudi par les députés espagnols, autorisant les mariages homosexuels et l'adoption d'enfants par ces couples. "Nous ne pouvons pas imposer des choses injustes aux peuples. Au contraire, parce qu'elles sont injustes l'Eglise appelle avec urgence à la liberté de conscience et au devoir de s'y opposer", a déclaré le cardinal colombien dans une interview vendredi au Corriere della Sera.

"Une loi aussi profondément injuste n'oblige pas, ne peut pas obliger. On ne peut pas dire qu'une loi a raison seulement parce qu'elle est loi", a ajouté le cardinal. Interrogé sur la conduite que devraient tenir les conseillers municipaux, chargés de célébrer un tel mariage, le cardinal a assuré que tous devraient appliquer l'objection de conscience, y compris s'ils devaient pour cela perdre leur emploi.

"Je parle de toutes les professions qui auraient un lien avec l'application (de la loi) : ils doivent exercer la même objection de conscience demandée aux médecins et infirmières contre un crime comme l'avortement. Ceci n'est pas facultatif : tous les chrétiens (...) doivent être prêts à payer le prix le plus élevé, incluant aussi la perte de l'emploi".

Lorsque la loi deviendra définitive, probablement en juin après son adoption par le Sénat, l'Espagne deviendra le seul pays européen à autoriser à la fois le mariage et l'adoption pour les homosexuels, les Pays-Bas et la Belgique permettant uniquement le mariage.

La hiérarchie de l'Eglise catholique espagnole a condamné "une loi radicalement injuste et nuisible au bien commun". "Le bien supérieur des enfants exige qu'ils ne soient pas fabriqués dans des laboratoires ni adoptés par des unions de personnes du même sexe".

Michel Janva