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Bilan humain des funérailles
"Filmo Subito !"

Ponce Bayrou

Le président de l'UDF François Bayrou, qui tenait lundi soir une réunion publique à Nîmes (Gard) pour défendre le oui à la Constitution européenne, a été interpellé au sujet de ses récentes critiques sur la mise en berne des drapeaux en France à l'occasion du décès du pape Jean Paul II.

Lors de ce meeting qui a rassemblé environ 500 personnes, la toute première question de la salle a porté sur les déclarations faites la semaine dernière par M. Bayrou, qui ont pu choquer au sein de cette formation héritière de la Démocratie chrétienne.

"Vous venez de manifester votre désapprobation concernant la mise en berne des drapeaux français suite au décès de Jean-Paul II. Vous avez commis pour beaucoup de gens une grave erreur", a déclaré un participant, qui s'est également inquiété que la référence aux racines chrétiennes de l'Europe ne soit pas inscrite dans le projet de Constitution.

M. Bayrou a rappelé qu'il n'y a "évidemment pas un mot" dans la Constitution de la Vème République sur les racines chrétiennes de la France. "Il se trouve que je suis croyant", a-t-il ajouté. "Et je ne me sens pas gêné le moins du monde parce que ce n'est pas écrit dans un texte juridique".

"Et au contraire, moi je suis heureux que la France ait choisi le chemin (...) de séparer la religion et la République. Ca nous permet, si des problèmes se posent avec un certain nombre d'expressions religieuses, de marquer clairement les limites à ne pas franchir", a-t-il souligné.

Le député des Pyrénées-Atlantiques a dit avoir écrit "trois livres sur les guerres de religion, je sais ce que c'est quand on mélange la religion et la chose publique. La France a failli y laisser sa vie". "Je n'ai pas envie de cette confusion. Je plaide pour une séparation respectueuse, d'un côté est le domaine de la religion, de l'autre est le domaine de la République, et je suis content, je suis satisfait que l'Europe elle-même ait fait ce choix", a-t-il ajouté. Tellement 'respectueuse', qu'il refuse d'honorer un mort, Souverain Pontife, Chef d'Etat du Vatican. La religion de François Bayrou c'est la laïcité.

"C'est bien pour l'Europe de demain de ne pas être ainsi liée, attachée à l'intérieur d'une seule conviction religieuse", a-t-il conclu. Les autres questions ont porté notamment sur la directive Bolkestein sur les services, l'OTAN, les élargissements de l'Europe ou encore l'agriculture ou le budget européen, un seul autre participant ayant dénoncé une "position absurde concernant le pape".

Bref, Bayrou a trouvé son maître en Pilate, sacrifiant la Vérité à ses ambitions politiques et contredisant l'enseignement de l'Eglise, qu'il dit suivre, mais qu'il piétine. Concernant ces déclarations, certains députés avaient exprimé leur désaccord en réunion de groupe, comme Jean Dionis du Séjour ou Pierre Christophe Baguet.

Michel Janva