Schwartzenberg, le savant fou
26 mai 2005
Le député (PRG) et ancien ministre de la recherche du gouvernement de Lionel Jospin, Roger-Gérard Schwartzenberg, a déposé, mardi 24 mai, devant le bureau de l'Assemblée nationale, une proposition de loi visant à lever l'interdit sur la pratique du clonage à visée thérapeutique.
M. Schwartzenberg a également noté que la Constitution européenne, soutenue par le gouvernement, interdit seulement le clonage reproductif."Je ne vois pas de raison pour le gouvernement de persister", a-t-il affirmé. Le NON permettra sûrement au gouvernement de persister à défendre les embryons contre les délires pseudos-scientifiques de savants criminels.
Cette proposition vise directement l'article 25 de la loi du 6 août 2004, qui dispose : "Est également interdite toute constitution par clonage d'un embryon humain à des fins thérapeutiques." Cette interdiction, sous sanction pénale, se fonde notamment, selon l'ancien ministre, sur l'argument éthique selon lequel créer des embryons ne serait pas admissible dans la mesure où, dès son commencement, la vie humaine aurait un caractère sacré. "Cette objection dépend des convictions spirituelles ou philosophiques de chacun", estime M. Schwartzenberg. Et, soutient-il, "dans une République laïque, le législateur ne peut transformer un article de foi en article de loi". Or, c'est bien ce que lui souhaite faire : en voulant légiférer sur la vie humaine, il donne à son athéisme et à ses convictions, force de loi. L'embryon et la vie humaine ne seraient qu'objets de science.