Léon Dehon
09 juin 2005
C'est un article calomnieux que signe une fois de plus l'anticlérical Tincq, à l'égard d'un prochain bienheureux de l'Eglise catholique : le Père Léon Dehon. Reprenant le mythe de l'antisémitisme de l'Eglise, Tincq se livre à un impitoyable exercice de décrédibilisation de l'institution ecclésiale, incapable selon lui de distinguer un saint d'un... nazi ! Aussi historien que catholique (...), Tincq, devenu l'avocat du diable (son maître es mensonges), accuse le prêtre d'avoir été "animé d'une ardente haine antisémite".
Une perle parmi tant d'autres : Tincq affirme sans ambage que le Pape Léon XIII a "pris ses distances" avec le fondateur des prêtres du Sacré-Coeur à cause de son antisémitisme. Or, le Pape Léon XIII l'a nommé consulteur de la congrégation de l'Index (qui dépend de ce qui s'appelle aujourd'hui la Congrégation pour la doctrine de la Foi)... Il termine son torchon d'article par un appel insolent à Benoît XVI, qui "devra arbitrer ce délicat conflit". Mais ce conflit n'existe que dans la tête du salisseur de mémoire du Monde.
Le Père Dehon a publié La rénovation chrétienne sociale, livre dans lequel il prend la défense d'une démocratie chrétienne mise en accusation, alors qu'à ses yeux elle a pour mission d'implanter l'Église dans une société devenue démocratique. La démocratie chrétienne n'est pas un parti politique mais "l'Église en tant qu'elle favorise les intérêts du peuple par la pratique de la justice et de la charité. La démocratie chrétienne, c'est l'action populaire catholique". En 1877, il se décide, au bout d'un long cheminement spirituel, à fonder sa propre congrégation, les Prêtres du Sacré-Cœur.
La vie et l'œuvre de Léon Dehon sont le type même d'une authenticité chrétienne dans l'ordinaire d'une existence humaine sans éclat, mais particulièrement intense. Le modèle de sainteté proposé par la spiritualité dehonienne ne se complaît ni dans l'extraordinaire ni dans le merveilleux. Il se vit dans les multiples événements d'un quotidien assumé en Dieu.