Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Previous month:
août 2005
Next month:
octobre 2005

Quand le relativisme s'attaque encore au Conclave

 La presse revient à la charge contre l'Eglise Catholique à propos du pseudo cardinal (anonyme bien sûr...) et de ses révélations sur le Conclave. L'AFP parle de la fin du "mythe du secret le mieux gardé au monde" et cautionne tout le sérieux pluri-séculaire du journal qui a vendu la mêche.
Un autre journaliste, tout autant recommandable, donne raison au cardinal masqué car le récit de celui-ci concorde avec ses autres sources (encore des cardinaux masqués!). On est en plein délire... d'autant que l'AFP précise que l'Eglise ne frappe plus d'excommunication ceux qui rompent le secret. Alors pourquoi se cacher? Pourquoi propager ce type de rumeurs?

Réponse :
Benoît XVI a dénoncé la "dictature du relativisme" prolongeant parfaitement l'enseignement de Jean-Paul II contenu dans "Veritatis Splendor". Dans le sens de cette continuité entre les deux Souverains Pontifes, on pourrait simplifier en disant que Jean-Paul II a rappelé tout l'enseignement de l'Eglise et que Benoît XVI, sur ces bases, mène les combats et dénonce les erreurs. Et la première c'est le relativisme.
Alors l'ennemi contre-attaque : il cherche d'ores et déjà à relativiser l'avènement même de Benoît XVI en le réduisant à une polémique humaine.
S'il ne faut pas nier l'influence de tel ou tel papabile pendant le Conclave, nous avons le devoir de rappeler que le choix du Pape est l'oeuvre de l'Esprit Saint, ce que ne fait pas la presse en la réduisant à une joute électorale, de même Monseigneur Fellay, qui aurait eu droit lui aussi à des fuites sur le Conclave et qui parle de "désistement" d'un candidat (fin de la dépêche AFP).
Ce papier n'apprend rien sur la Vérité du conclave : Le choix d'un Pape par l'Esprit Saint dans les votations des cardinaux. C'est un grand morceau de subversion et de manipulation des esprits.

L'homme a peur du secret, du mystère. Faire croire que l'on met en plein jour le Conclave, c'est en donner à l'homme une vision humaine et la possibilité de se construire une fausse vérité du conclave sans présence de l'Esprit Saint, une fausse vérité basée sur l'homme, mais une vérité parmi d'autres possibles : chaque cardinal peut avoir la sienne... vérité qui à la fois rassure l'homme, lui donne de l'intérêt en croyant connaître "le secret le mieux gardé au monde" et annihile, en la taisant, la réalité de l'intervention divine.

Pour bien comprendre le danger que sous-tend ce problème, on doit relire Veritatis Splendor et pourquoi pas ces deux textes :
- Le sermon du Cardinal Ratzinger lors des obsèques de Mgr Giussani où il traite la question du relativisme en disant entre autre :

"celui qui ne donne pas Dieu, qui ne permet pas de trouver Dieu dans le visage du Christ, ne construit pas mais détruit, car il laisse l'action humaine se perdre dans des dogmatismes idéologiques et erronés".

- Le magnifique sermon de Monseigneur Smith, évêque de Pembroke prononcé le 24 avril 2005 à l'occasion de la messe inaugurale de Benoît XVI :

"La vérité devient donc quelque chose que je détermine par moi-même à partir de mon expérience personnelle. Il n’y a plus d’absolus. D’où ce qu’on appelle le relativisme moral : tu as ta vérité, j’ai la mienne... Le relativisme moral est un grave danger avant tout pour la personne individuelle.
La vie de la personne n’a aucun autre point d’ancrage que son expérience individuelle qui change constamment et qui lui envoie un tas de messages différents si bien que, privée de racines et de stabilité, elle n’a ni sens ni projet.
Mais le relativisme représente aussi un danger pour la société. Car faute de vérité objective ou de norme morale universelle, il n’y a plus de base pour se comprendre, et la société se défait
".

"Il nous faut ici faire bien attention aux articles définis : Jésus ne dit pas qu’il est un Chemin, une Vérité et une Vie, mais bien qu’il est le Chemin, la Vérité et la Vie".

Lahire


"Santé reproductive" : une importante précision

Les documents de l'ONU, tels que les Objectifs du Millénaire ou la déclaration finale du sommet des chefs d'Etat de la semaine dernière, font souvent référence à la "santé reproductive", voire aux "droits reproductifs." Ces expressions d'apparence anodine sont souvent utilisées pour justifier l'engagement de l'ONU et d'organisations dérivées, telles que l'UNFPA, en faveur non seulement de la contraception mais aussi de l'avortement.

Si l'expression de "droits reproductifs" est clairement un euphémisme pour le droit à l'avortement, celle de "santé reproductive" est plus couramment utilisée et est diversement interprétée.

Le site pro-vie canadien LifeSite nous apprend que l'anglais Mark Malloch Brown, l'influent chef de cabinet de Kofi Annan, a précisé devant la Chambre des Représentants américaine que ce terme n'incluait pas l'avortement. L'élu pro-vie Chris Smith l'a pressé sur ce point lors d'une audition publique et a obtenu la clarification.

Voici un extrait, traduit de la vidéo disponible sur LifeSite, de cet échange important :

Chris Smith : (...) "Ma première question est est-ce que cette expression [la santé reproductive], est-ce que Kofi Annan considère que cela veut dire l'avortement, ou pas ?"

Mark Malloch Brown : (...) "Les Nations Unies doivent trouver sur cette question une manière de respecter différentes politiques nationales, ce qui dans le cas des Etats-Unis veut dire une claire détermination que des fonds donnés par les Etats-Unis ne soient utilisés dans aucun programme qui utilise ou promeut l'avortement comme service de santé reproductive. (...) [L'utilisation de l'expression "santé reproductive" dans le document final du sommet des chefs d'Etat] n'est certainement pas un effort pour changer le statu quo actuel sur le sujet. Ce n'est pas un effort pour glisser un "droit à l'avortement" plus large sous la porte. (...)

Chris Smith : "Mais dans votre position de chef de cabinet, est-ce que vous définissez la 'santé reproductive' comme incluant l'avortement ? Et Kofi Annan ?"

Mark Malloch Brown : [réponse dilatoire disant qu'il faut poser la question à l'UNFPA.]

Chris Smith : "Parlant de l'ONU même (...), pas de l'UNFPA, (...) est-ce que vous interprétez l'expression comme voulant dire l'avortement - la "santé reproductive."

Mark Malloch Brown : "Nous ne l'interprétons pas comme étant l'avortement."

Chris Smith : "J'apprécie cela."

Comme on le voit, Chris Smith a eu du mal a extirper de Brown cette clarification. Bravo à lui.

HV


Sarkozy, ministre des cultes ? (suite)

Denis Crouan, président de Pro Liturgia, apporte une nuance à ce post :

Le Ministre de l'Intérieur n'est-il pas Ministre des Cultes pour les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de Moselle qui (comme l'ignorent une majorité de Français) sont sous régime concordataire ? C'est le Ministre de l'Intérieur qui, en tant que Ministre des Cultes, est présent officiellement dans la cathédrale de Metz ou dans celle de Strasbourg lorsqu'un nouvel évêque y est nommé. D'après le Concordat, les évêques de Metz et Strasbourg sont nommés par décret du Chef de l'Etat... en accord avec le Saint-Siège, bien sûr.

Le contexte dans lequel le Ministre de l'Intérieur s'est dit "Ministre des Cultes" laisse malheureusement penser qu'il ne limitait pas son mandat à l'Alsace-Moselle...

HV


Présent veut continuer

Le quotidien catholique, confronté à des difficultés financières, s'était fixé ce mois de septembre comme échéance pour décider de cesser ou non son activité. Il annonce dans son édition de demain que la décision sera prise à la mi-octobre, et laisse entendre à ses lecteurs qu'elle devrait être positive :

D'ores et déjà, nous pouvons vous dire ceci : votre soutien a été formidable, et le niveau de la souscription à laquelle vous avez si généreusement participé est encourageant. Autre bonne nouvelle : les abonnements à Présent sont en augmentation. Légère. Elle est insuffisante et de loin pour permettre d'exister sans ces appels à l'aide. Mais réelle.

Cette augmentation des ventes de Présent est peut-être significative. Elle pourrait être le signe qu'un nouveau lectorat découvre que le quotidien a changé : il a explicitement annoncé son "recentrage" autour des valeurs "Dieu Famille Patrie", et est très loin d'être le tract partisan que certains croient.

Encore méconnu parmi les catholiques, son numéro de ce week-end comporte bien des articles que l'on ne trouve nulle part ailleurs, et qui les passionneraient s'ils donnaient une chance au seul quotidien français pro-vie et pro-famille : un article de Jean Madiran à propos du soutien du cardinal Médina à la messe traditionnelle; une correspondance d'Amérique de Christian Daisug sur l'épineux débat autour de l'homosexualité dans les séminaires américains; une (presque) pleine page sur "une première en Europe : une paroisse de rit tridentin instaurée à Toulon"... etc

Henri Védas


Une bonne nouvelle : le retour de Christicity.com

Ce beau site, "portail de la nouvelle évangélisation" avait fermé pour l'été, son principal animateur ne pouvant plus en assurer le suivi. Il annonce sa réouverture en octobre, et son fusionnement avec nouvelle-evangalisation.fr du Forum pour la Nouvelle Evangélisation (issu du mouvement Jeune Chrétienté, devenu Missio.)

HV


L'Ouganda ne reconnaît que le vrai mariage

Autre bonne nouvelle de la journée concernant la culture de vie : le président ougandais Yoweri Museveni a signé une série d'amendements constitutionnels dont l'un interdit le mariage des couples du même sexe. L'amendement sur l'interdiction du mariage pour les couples gay et lesbiens, signé lundi par le chef de l'Etat, spécifie que «le mariage est légal uniquement s'il lie un homme et une femme» et précise qu'«il est illégal pour de se marier pour des personnes de même sexe». Le texte ne précise pas les peines encourues par les contrevenants mais elles devraient être fixées lors d'une prochaine révision du code pénal ougandais.

L'Ouganda va devenir notre modèle : on se souvient que ce pays avait déjà préféré l'abstinence au préservatif (avec succès dans la lutte contre le Sida...).

Michel Janva


L'Espagne entre dans le camp des saints

L'épisode récent vécu par l'Espagne à Ceuta nous rappelle étrangement le roman de Jean Raspail, écrit en 1973, Le Camp des saints... Dans la nuit du 28 au 29 septembre 2005, vers trois heures du matin, 500 immigrés sub-sahariens ont donné l’assaut pour tenter de franchir les clôtures de sécurité qui font aussi office de frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla.

Œuvre prophétique de Jean Raspail, Le Camp des Saints se présente aujourd'hui comme une œuvre d'actualité. Elle pose l'unique question qui importe : que faire ? "Que faire, puisque nul ne saurait renoncer à sa dignité d'homme au prix d'un acquiescement au racisme ? Que faire, puisque dans le même temps, tout homme - et toute nation - a le droit sacré de préserver ses différences et son identité ?"

"L'Occident est vide, même s'il n'en a pas encore et véritablement conscience. Civilisation extraordinairement inventive, certainement la seule à être capable de relever les insurmontables défis du troisième millénaire, l'Occident n'a plus d'âme. A l'échelle des nations, des races et des cultures, comme à celle de l'individu, c'est toujours l'âme qui gagne les combats décisifs. C'est elle et elle seule qui forme la trame d'or et d'airain dont sont faits les boucliers qui sauvent les peuples forts. Je ne distingue plus guère d'âme chez nous. A regarder par exemple mon propre pays, la France, il me vient souvent l'impression, comme dans un mauvais rêve éveillé, que bien des Français "de souche", aujourd'hui, ne sont plus que des bernard-l'ermite qui vivent dans des coquilles abandonnées par les représentants d'une espèce à présent disparue, qui s'appelait l'espèce française et n'annonçait en rien, par on ne sait quel mystère génétique, celle qui s'est en cette fin de siècle affublée de ce nom. Ils se contentent de durer."

Au moment où l’Europe se prépare à accueillir quatre-vingts millions de Turcs et, au-delà, deux-cent cinquante millions de turcophones musulmans, il est opportun de relire cette œuvre prémonitoire qui décrit la submersion de notre continent par les masses du tiers-monde.

Michel Janva


Victoire sur la christianophobie en Italie

Voici un signe d'espérance, après toutes les attaques anticatholiques de ces derniers jours. Une publicité pour la console de jeux Playstation jugée blasphématoire par l'Eglise catholique, a été retirée par la société Sony Computer Entertainment Italia. La publicité, sortie pour le dixième anniversaire de la console de jeux, était titrée "dix ans de passion" et illustrée de la photographie d'un jeune homme souriant, la tête ceinte d'une couronne d'épines...

L'image évoquant la Passion du Christ a provoqué l'indignation du cardinal italien Ersilio Tononi, qui en a dénoncé "le caractère équivoque". Le directeur de Famille Chrétienne, revue populaire influente de l'Eglise catholique, Mgr Antonio Sciortino, a estimé que "les limites ont été dépassées" avec cette "utilisation d'un moment si douloureux de la vie du Christ". "C'est quasiment un blasphème, le seul message est du goût de la provocation". Plusieurs personnalités politiques de droite comme de gauche ont également critiqué cette publicité, que Sony Italia a finalement décidé de retirer. Dans un communiqué, la société a exprimé ses "regrets" et pris acte du "malentendu" provoqué par sa publicité. "La campagne de publicité est interrompue et ne sera pas reprise".

Quand la hiérachie ecclésiastique, la presse et les politiques reconnaissent la provocation, le résultat ne se fait pas attendre...

Michel Janva


L'entreprise à visage humain : une réalité

Un groupe d'entrepreneurs a décidé de placer l'homme à la première place de leurs préoccupations. Cette initiative très louable a connu un retentissement tout particulier mercredi dernier lors d'un débat au palais de la Mutualité.
Tout est parti d'un plan de licenciement en 1999 qui touchait 200 personnes. L'entreprise "Hommes et Emplois" est créée non en regardant le marché et en recrutant le personnel adéquat, mais en partant de ce groupe de 200 personnes et en leur créant les emplois. Une aventure qui a porté ses fruits et qui présente un chiffre d'affaires qui ferait des envieux.

Mais au-delà de ce succès notable et méritoire (car ce n'est pas tout d'avoir des bonnes idées, encore faut-il réussir à les transformer en oeuvre), c'est la victoire d'une vérité qui mérite d'être soulignée : la vrai place de l'homme : la société est faite pour l'homme et non l'inverse.

Lahire


Refus de l'objection de conscience face à l'union homo

Une secrétaire d’un tribunal a demandé à être déchargée des dossiers de deux 'mariages' entre personnes du même sexe en raison de ses convictions religieuses, faisant recours à l'objection de conscience : "En tant que catholique, si je signais les documents autorisant ces unions, je donnerais une légitimité sociale et morale à ce type de mariages que n’accepte pas l’Église à laquelle j’appartiens". La courageuse n'hésite pas à évoquer la "flagrante négation des faits anthropologiques fondamentaux" et "la subversion des principes les plus élémentaires de l’ordre social".

Cette objection de conscience est un droit reconnu par la Constitution espagnole. La secrétaire de tribunal a demandé que l’on désigne un autre magistrat, demande qui a été rejetée. Le tribunal supérieur de justice de Madrid a même estimé que si elle persistait dans son refus, elle pourrait être relevée de ses fonctions. Elle paierait ainsi de sa carrière sa fidélité à Dieu & à l’Eglise, respectant l’appel des évêques espagnols et du Saint Père le Pape.

Liberté et vérité étant indissociables, quand on nie la vérité, on bafoue la liberté.

Michel Janva


Nicolas Sarkozy, ministre des cultes ?

C'est ce qu'il a prétendu être lors de son discours à un colloque de l'Académie des sciences morales et politiques : "Jamais un ministre de l'intérieur ne s'est senti autant ministre des cultes."

C'était compter sans la vigilance de Mgr Vingt-Trois et de Jean Madiran. Le premier avait contesté ce terme dans le Figaro du 22 septembre. Dans Présent de demain, Jean Madiran prend la suite de l'archevêque pour dénoncer le lapsus de Sarkozy :

L'archevêque de Paris a évidemment raison : car s'il y a un bureau des cultes au ministère de l'intérieur, comme d'ailleurs au Quai d'Orsay, il n'existe en France aucun ministre des cultes. Et si quelqu'un croit l'être, c'est alors un ministre clandestin. (...)

Le démenti de Mgr Vingt-Trois est d'autant plus opportun que le "principe de laïcité", tout en célébrant la Séparation de 1905 entre l'Eglise et l'Etat, a néanmoins de plus en plus tendance à se transformer en un dangereux interventionnisme de l'Etat dans les affaires religieuses. C'est la nouvelle laïcité, qui prétend fixer les conditions auxquelles une religion sera soumise pour être autorisée à exister en France.

HV


Le "ghetto pour ados"

Famille chrétienne titre sur les désastreuses émissions de "libre antenne" destinées aux jeunes sur les radios telles que Skyrock ou Fun :

Non contentes d’avoir envahi la planète jeune à coup de tubes formatés et de provoc porno, ces radios étendent encore leur influence avec Internet. Un effet ghetto maximum, pour faire commerce avec le malaise des ados.
(...) C’est à 21 h que le gros délire commence, 22 h 30 pour le pire, depuis février 2004 où
le CSA a interdit jusqu’à cette heure «les propos susceptibles de heurter la sensibilité des auditeurs de moins de 16 ans».
Ils sont des centaines de milliers à se brancher sur ces stations qui affichent la cible «jeune» (...). A l’oreille, on les reconnaît à la première vocalise, jingles hyper-agressifs et tunnels de publicité pour des concerts, CD, conseils de médiums, messageries pour des «rencontres coquines», photos «sexy» à recevoir par SMS…

HV


John Roberts confirmé

George W. Bush avait désigné ce juriste en remplacement de Sandra O'Connor à la Cour suprême américaine. Mais à la mort du président de la Cour, William Rehnquist, Bush avait décidé que Roberts remplacerait plutôt ce dernier dans sa fonction.

Roberts devait, pour entrer en fonction, être confirmé par le Sénat : la partie n'était pas forcément gagnée d'avance, car même si les Républicains y sont majoritaires (54 sièges sur 100), les Démocrates pouvaient bloquer la nomination s'ils s'unissaient dans l'opposition à Roberts. L'excellente impression qu'a faite Roberts lors de ses auditions devant la commission judiciaire du Sénat lui a valu d'être confirmé aisément aujourd'hui, avec 78 voix contre 22.

Cette nomination est une bonne nouvelle : la Cour suprême américaine a un énorme pouvoir de décision dans le domaine de la législation sur les questions de société : avortement, droits aux homosexuels, place de la religion dans la sphère publique... Et Roberts devrait tirer la Cour dans un sens conforme à la Constitution américaine, et non des modes subversives du moment.

Attention toutefois à ne pas nous réjouir trop vite.

Roberts va présider la Cour, mais cette dernière reste en majorité pro-avortement. Sans compter O'Connor, les partisans du désastreux statu quo en matière d'avortement (l'arrêt Roe vs Wade) seraient 5, les adversaires (en présumant que Roberts se compte, comme le défunt Rehnquist, parmi eux) seraient 3. En admettant que Bush nomme au siège de O'Connor un juge souhaitant casser Roe vs Wade, et que ce juge soit accepté par le Sénat, l'équilibre serait toujours en faveur du statu quo : 5 contre 4.

Enfin, Roberts lui-même n'a pas déclaré d'intention de casser Roe vs Wade, et ne s'est engagé sur aucun autre sujet controversé depuis sa désignation. Cette réserve était la condition d'une confirmation sans encombre par le Sénat. Mais elle pourrait également cacher des options judiciaires décevantes pour les conservateurs et les pro-vie américains. Ces derniers n'oublient pas que parmi les 5 partisans de Roe vs Wade, trois ont été nommés par des présidents républicains : Stevens par Nixon, Kennedy par Reagan, Souter par Bush père. Il semblerait toutefois que Roberts soit conservateur.

La majorité large qu'a reçue Roberts pourrait en tout cas encourager Bush à ne pas choisir un candidat de compromis, mais un nouveau candidat (qui pourrait être une candidate) ayant de solides références conservatrices pour combler le siège de O'Connor.

HV


Famille, parlementaires: deux questions

Lors de son audition par la mission parlementaire la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (CNAFC) a posé deux questions aux parlementaires:

- Est-il bon que le droit des individus prime toujours sur celui des enfants notamment celui d'avoir un père et une mère?

- Toutes les formes de conjugalité induites par les choix affectifs sont elles sans conséquence sur les comportements économiques, sociaux et civiques? Sont elles sans lien avec les politiques publiques?

Ainsi que l'affirme le communiqué de presse, "la réponse à ces deux questions amènerait le législateur à rendre lisible une hiérarchie entre les contrats, tenant compte de l’intérêt premier des enfants et de celui de la société."

Mais les parlementaires hésitent: en effet, le lobbying est puissant de ceux qui réclament le pseudo "droit à l'enfant" contre le "droit des enfants". Nous l'avons vu dernièrement en Italie avec  ces étudiants qui ont "chahuté" le cardinal Ruini. Espérons que le courage des Italiens soit contagieux et investisse enfin la scène politique française et remercions les AFC d'avoir  poser les questions qui fachent.

François Tievre


Non à la Turquie : un référendum spontané ?

NonaturquieeuroPlusieurs lecteurs nous ont adressé ce message que je vous retransmets in extenso :
"Chaque billet de banque euro présente au verso une carte d' Europe. On aperçoit en bas à droite la pointe du continent asiatique, c'est-à-dire la Turquie.
Que tous ceux qui ne veulent pas de l' entrée de la Turquie en Europe la barrent d' un simple trait au bic rouge ou mieux encore y inscrivent dessus NON sur tous les billets qui leur passeront dans les mains.
Si tout le monde s' y met, en quelques mois, tous les billets de banque circulant en Europe présenteront une Turquie barrée ou portant le NON.
Ce sera le plus formidable référendum populaire spontané qu' on n'ait jamais vu!"

Lahire

PS : écrire sur un billet de banque, ou inciter à le faire, est peut-être illégal. Il va donc de soi que nous ne transmettons ce message qu'à titre de documentation, et certainement pas pour inviter le lecteur à en suivre l'injonction !


Euthanasie des nouveaux-nés

Pour les enfants que les parents n'auraient pas souhaité avorter, l'avenir s'assombrit puisque le gouvernement néerlandais va soumettre au Parlement d'ici la mi-octobre le projet de nouvelle réglementation étendant la pratique de l'euthanasie aux nouveaux-nés gravement malades.

'Gravement malades' ? Cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire, à l'époque où l'on tuait les handicapés... entre l'euthanasie et l'Etat nazi, la nuance devient insoupçonnable ! Surtout, cette nouvelle réglementation déterminera la façon dont les Pays-Bas traiteront d'autres cas dans lesquels le patient ne peut dire lui-même s'il souhaite mourir ou rester en vie, comme pour les personnes souffrant de troubles mentaux ou les personnes séniles.

Michel Janva


Le courage autrichien

Les Vingt-Cinq doivent se mettre d'accord sur le cadre des négociations avec Ankara avant d'ouvrir les pourparlers. Vienne estime que l'UE doit proposer un partenariat étroit à la Turquie plutôt qu'une adhésion, une position que ne partage pas ses partenaires européens et qu'Ankara juge inacceptable. Réunis jeudi à Bruxelles, les ambassadeurs de l'UE n'ont pas réussi à s'entendre sur un compromis. Les ministres des Vingt-Cinq se réuniront dimanche à Luxembourg, à la veille de la date prévue pour l'ouverture des négociations avec la Turquie. Des discussions bilatérales vont se poursuivre parallèlement entre Londres et Vienne.

L'Autriche fait valoir que son opinion, à l'instar de beaucoup d'autres dans l'Union, est hostile à l'entrée de la Turquie. Un récent sondage montre que seulement 10% des Autrichiens y sont favorables, un chiffre qui s'établit en moyenne à 35% dans l'ensemble de l'UE. Vienne met également dans la balance son souhait de voir l'UE réexaminer la candidature de la Croatie, actuellement gelée. Bruxelles a demandé à Zagreb de coopérer davantage avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie en vue de livrer un criminel de guerre présumé.

Le risque c'est que les 24 accordent à l'Autriche, isolée, l'ouverture des négociations avec la Croatie contre son accord sur la Turquie. L'Autriche respectera-t-elle jusqu'au bout son peuple ?

Michel Janva


Et le budget de Paris sombre dans le clientélisme

Chaque année, le maire de Paris fait voter par les élus de la capitale des milliers de subventions au monde associatif. Ainsi, en 2003, ce sont près de 165 millions d’euros qui ont été répartis entre plus de 2.700 associations : 5.500 euros en faveur des Braves Garçons d'Afrique (spécialisés pour 'casser du Blanc'), 15.000 euros pour les Lutins du court-métrage, 20.000 euros à Rollers et Coquillages, 24.317 euros pour Les Apaches des Vignoles, 2.300 euros pour l'Association des Naturistes de Paris (si je ne donne pas le site, vous comprenez pourquoi), 2.400 euros alloués au Club des Joyeux Boulomanes des Buttes Chaumont ou encore les 1.500 euros versés à l’association Ravaillac regroupant les fils à papa exhibitionnistes qui s’étaient fait connaître en 2002 en posant nus dans le journal du lycée Henri IV.

Un conseiller de Paris d’opposition écrivait dans un livre paru en 1998 : "Le clientélisme se manifeste à différents niveaux de la vie locale. Les aides au monde associatif en donnent un aperçu qui va du grotesque au spectaculaire. Il serait d’ailleurs possible -et parfois cocasse s’il ne s’agissait d’argent public- d’établir la liste des « bizarreries » constatées au fil du temps dans ce maquis de subventions (plus de 1 milliard de francs en moyenne chaque année) versées à certaines associations. Dans tous les cas, les subventions sont attribuées sans que les élus ne sachent pourquoi telle association est retenue plutôt que telle autre, en fonction de quels critères, ou sur la base de quelle activité précise". Une analyse lucide et précise du clientélisme municipal dont l’auteur... est aujourd’hui maire de Paris ! Dans son livre au titre éloquent -Pour l’honneur de Paris-, Bertrand Delanoë se livrait à un réquisitoire contre le système fondé sur les largesses municipales dispensées depuis l’Hôtel de Ville, illustrant l'axiome : "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" !

Michel Janva


Avant le beaujolais, le nouveau budget est arrivé !

Comme le souligne Jean-Marie Le Pen, "le projet de budget 2006 n’ouvre aucune perspective et ne définit aucun cap", le gouvernement "n’a d’autre politique que celle du chien crevé au fil de l’eau". Présenté comme rigoureux et sérieux, ce projet de budget n'est ni l'un ni l'autre. Les prélèvements obligatoires continuent de monter (44 % du PIB) et la dette publique aussi (à 66 %). Le déficit public est limité à 2,9 %, pour faire croire qu'on répond aux critères de Maastricht (3 %). Mais cette prévision repose sur une hypothèse de croissance de 2 à 2,5 %, qui est pour le moins surréaliste. Et selon la plupart des économistes, même si par miracle la croissance dépassait les 2 %, il serait impossible de contenir le déficit public au-dessous de 3 %, parce que les recettes de 2006 sont conditionnées par la croissance quasi nulle de 2005, que les dépenses publiques restent toujours aussi fortes et que le déficit de la Sécurité sociale est toujours à son plus haut niveau historique.

Le budget 2006 reste dans la continuité des erreurs passées :

- 59 Md€ pour l'enseignement (the winner), qui ne fait pas partie des missions souveraines de l'Etat, contrairement à la Défense (36Md€) ;

- 12 Md€ pour l'intégration : avec le succès que l'on connaît, on appelle cela du gâchis (quand on sait par exemple que les policiers de Seine-Saint-Denis vont distribuer aux 'jeunes banlieusards' 19000 playmobils en uniforme de flic, dans une opération 'séduction-intégration' plus que douteuse...) ;

- Aucun véritable budget consacré à la famille, si ce n'est quelques allocations dérisoires.

Michel Janva


Le courage des évêques italiens

Les évêques italiens ont souligné mercredi leur détermination à parler "haut et clair" sur les questions de société en dépit des critiques que leur ont valu leur opposition à tout projet de légalisation des unions homosexuelles. Ils ont exprimé leur solidarité envers leur président, le cardinal Camillo Ruini, chahuté par une cinquantaine d'étudiants pro-PACS au cours d'un colloque à Sienne.

Le cardinal Ruini avait manifesté le 19 septembre son opposition à tout projet de "PACS à la française" qualifié par lui de "mariage au rabais", en estimant en outre qu'une telle réforme du code civil serait anticonstitutionnelle. Accusé d'"ingérence" dans la vie politique italienne par les courants laïques (athés ?) de la société en raison de ses multiples interventions, largement relayées par les médias (cathophobes ?), le prélat est devenu la tête de turc des mouvements les plus radicaux et des associations homosexuelles. Dans son bulletin publié mercredi, la conférence épiscopale italienne souligne qu'elle n'a "pas peur de s'exposer en politique si le problème regarde la dimension anthropologique de la personne et de la vie sociale". Ce courage est tout à son honneur.

Au nom de la laïcité, on veut séparer Dieu de l'Etat. Soit. Mais on ne séparera pas Dieu de la société, ni la religion de la vie publique. En fait, on ne sépare pas Dieu et l'Etat, on les distingue...

Michel Janva


C'est officiel : la Turquie pratique la torture

Une ONG américaine a dénoncé des pratiques "inhumaines" et relevant parfois de la "torture" dans le traitement des malades mentaux en Turquie. "Nous avons identifié une pratique de la torture : l'utilisation de traitements par électrochocs sans anesthésie", en violation de la Convention européenne pour la prévention de la torture, a déclaré Eric Rosenthal, le président de l'ONG Mental disability rights international (MDRI), lors d'une conférence de presse présentant le rapport.

"Nous avons trouvé des enfants dans des orphelinats et des centres de réhabilitation attachés à leur lit, se voyant refuser l'accès à des traitements médicaux, laissés sans réhabilitation et sans le soutien dont ils ont besoin pour obtenir de la nourriture pour les maintenir en vie". M. Rosenthal a également insisté sur le sort de "nombreuses personnes pouvant n'avoir aucun handicap" et pourtant enfermées "par ce qu'ils sont sourds ou nés là, d'une mère handicapée".

Et on veut faire entrer ce pays de tortionnaires et d'exterminateurs dans l'UE ??? Notons la différence de traitement avec la Croatie, à qui l'UE refuse l'adhésion tant que ce pays n'aura pas livré un criminel de guerre...

Michel Janva


L'euthanasie est une invention nazie

Derrière les études pseudo-scientifiques destinées à légitimer l'euthanasie se cache une idéologie héritée du national-socialisme. En effet, d’après une étude réalisée par des médecins hollandais, les patients dépressifs font 4 fois plus de demandes d’euthanasie que les autres. Rien à voir avec 'la fin de vie' : un patient dépressif de 10, 20 ou 30 ans peut ainsi demander l'euthanasie... Ainsi, nous révèle Bafweb, la commission nationale d'éthique suisse reconnaît au médecin le droit de vie et de mort sur l'enfant.

Michel Janva


Evangélisation de la France

A l'heure de la rentrée des groupes de catéchèse et de l'ouverture des aumôneries, l'Eglise catholique note une nette augmentation des demandes de baptême chez les douze - dix-huit ans. Les baptêmes des plus de sept ans concernaient 13 504 personnes en France en 1990 et 20 353 en 2002. Plus de dix-huit mille d'entre elles, en 2002, avaient entre sept et dix-huit ans. "Aujourd'hui, explique la responsable des aumôneries de l'enseignement public du diocèse de Paris, il n'y a plus une seule aumônerie qui ne prépare pas des adolescents au baptême."

Derrière la négation du fait catholique par les médias, une réalité silencieuse qui progresse porteuse d'avenir...

Michel Janva


Une étrange université jésuite

Le Père Neuhaus (oui, je le cite beaucoup...) remarque dans First Things la déclaration suivante du président d'une université américaine :

Nous devons nous souvenir que l'Université de Marquette est d'abord et avant tout une institution académique. Nous bénéficions d'un grand élan qui découle des accomplissements de nos étudiants, du corps enseignant et des anciens élèves ces dernières années. Rien que l'an dernier, nous avons reçu la plus importante donation de l'histoire de l'université, avec un don de 28 millions de dollars qui va transformer notre Faculté de Communication. Pour la troisième année consécutive, nous célébrons le fait qu'un nombre record d'étudiants postule à Marquette. Marquette a progressé dans le classement national des universités. Le campus a été physiquement transformé, et Marquette a connu la collecte de fonds la plus réussie de son histoire, sa campagne générale en cours rapportant plus de 300 millions de dollars. Ce sont là les vrais critères d'une grande université.

Le problème, c'est que l'Université de Marquette est une université catholique. Et que celui qui parle est un Père jésuite !

On pourra recommander à ce Père de relire Ex Corde Ecclesiae, la constitution apostolique de 1990 sur les universités catholiques. Jean-Paul II y avait omis de mentionner le succès des collectes de fonds comme "critère d'une grande université." Il y disait plutôt ceci (§4) (je traduis de la version anglaise sur le site du Vatican) :

C'est l'honneur et la responsabilité d'une université catholique que de se consacrer sans réserve à la cause de la vérité. C'est sa manière de servir en même temps la dignité de l'homme et le bien de l'Eglise (...). Sans négliger en aucune manière l'acquisition de savoirs utiles, une université catholique se distingue par sa libre recherche de la pleine vérité à propos de la nature, de l'homme et de Dieu.

HV


Metz ou la désobéissance à l'Eglise

L'évêque de Metz organise une nouvelle fois une techno parade dans une des églises dont il a la charge. Il aurait été mieux inspiré de préparer sérieusement le synode auquel Benoït XVI l'a convoqué. Il semblerait qu'il soit à mettre sur les rangs des mauvais élèves du synode, qu'il aura sans doute du mal à suivre.
En effet, il n'appartient pas qu'aux laïcs de lire le fameux "instrumentum laboris" que chaque évêque a le devoir de lire et de méditer avant de partir à Rome pour l'ouverture du synode dans quatre jours.

On y retrouve au paragraphe 64 le passage suivant :

"Dans les réponses, on peut remarquer un certain souci quant à la destination assez fréquente des églises à des usages profanes, tels que concerts et activités théâtrales qui ne sont pas toujours d'inspiration religieuse. La liturgie de la consécration de l'église rappelle que la communauté offre le temple entièrement au Seigneur, et qu'il ne peut donc pas être destiné à des usages différents de celui pour lequel il a été consacré".

Il y a un moment où la lecture la plus simple des textes de l'Eglise coupe court à toute tentative de discussion et devrait susciter une humble obéissance.
La méconnaissance coupable entraîne la désobéissance immédiate. Quant à l'imagination artistique, elle devrait être orientée vers son domaine propre : le respect de la liturgie et des lieux saints. Cela aussi, c'est dans instrumentum laboris.
Pour éviter de prendre des leçons, il faudrait déjà les apprendre.

Lahire


Le Parlement européen fait du théâtre

Après la pirouette de la commission européenne, le Parlement fait du vent... Le Parlement européen a adopté mercredi une résolution non contraignante appelant la Turquie à reconnaître le génocide arménien, qui a fait un million de morts entre 1915 et 1923. Les parlementaires estiment dans cette résolution que la reconnaissance du génocide doit être une condition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Condition qui n'empêchera pas l'ouverture le 3 octobre des négociations préparant l'adhésion d'Ankara. La Turquie refuse mordicus de parler d'un génocide : cause toujours !

Mesdames, Messieurs, à quoi servez-vous ?

17h30 : Visiblement à rien. Le Premier ministre turc Erdogan a rejeté la résolution du Parlement européen appelant la Turquie à reconnaître le génocide arménien au début du XXe siècle : "cette résolution n'est pas contraignante. Cela n'a pas d'importance qu'ils prennent une telle décision ou pas. Nous continuerons à notre façon", a déclaré le chef du gouvernement turc cité par la chaîne privée CNN-Turk. Il est scandaleux que le chef du gouvernement d'un Etat qui souhaite entrer dans l'UE se moque ainsi des élus de l'UE !

Michel Janva


Pas de crise des vocations au Vietnam

On parle régulièrement en France et en Occident, de la crise des vocations. Pourtant, ce n'est pas une fatalité et dans bon nombre de pays, on manque de place pour les séminaristes... Le Vietnam a autorisé, pour la première fois, le séminaire majeur de Hanoi à admettre chaque année des nouveaux candidats au Sacerdoce. La nouvelle a été annoncée par l'archevêque de la capitale, Mgr Joseph Ngo Quang Kiet. Il a cependant critiqué le manque de logements. Actuellement, le séminaire de San Giuseppe reçoit 162 étudiants et est saturé. En 2004-2005, 928 futurs prêtres étudiaient dans 6 séminaires au Vietnam. Il y a moins de séminaires au Vietnam, mais plus de séminaristes qu'en France...

Cathophobie sur RTL TVI

Un lecteur nous communique cette information :
Lors de l'émission "Si c'était vous!" de hier soir à 20h15 s'est déroulé la rubrique de Jim Leborgne "enquête sur la popularité du nouveau Pape, Benoît XVI", décrite ici

Ce passage a donné lieu à une caricature d'un JMJiste (homme déguisé en femme) revenant des JMJ qui racontait que Benoît XVI avait rappelé l'importance de la messe dominicale en disant : "Tu verras c'est un truc hyper cool ou tu bois du vin et où tu manges des chips et même qu'on dit que c'est Jésus dedans". A cela suivit une odieuse et scnadaleuse caricature de Benoît XVI.

Il y a moyen de contacter la chaîne pour manifester son désaccord (formulaire). Mais le but de ce post est de montrer qu'effectivement, l'Eglise catholique est de plus en plus attaquée comme aucune autre religion et qu'il est temps que par l'action de structures efficaces et le comportement et la réaction de chaque catholique et des autorités écclésiastiques, notre Foi et notre Eglise soient enfin respectées.

Lahire


Récidive entre rétroactivité et anticonstitutionnalité

Pascal Clément annonce qu'il va introduire dans la loi anti-récidive la rétroactivité du port du bracelet électronique pour les délinquants sexuels. La rétroactivité est évidemment anticonstitutionnelle, puisqu'elle est tout simplement contraire aux droits de l'homme. Et c'est le garde des Sceaux, le garant des principes, qui veut faire passer une loi rétroactive ! Face aux réactions, Pascal Clément répond que le problème de la rétroactivité "ne se pose pas", car il ne s'agit pas d'une peine mais d'une "mesure de sûreté", et qu'il n'y a donc "aucun risque constitutionnel". Et il accuse ses détracteurs d'avoir commis une "erreur juridique" ! Il faut donc rappeler ce que disait précisément Pascal Clément : "Il y a un risque d'inconstitutionnalité. Les événements récents vont me pousser à le prendre et tous les parlementaires pourront le courir avec moi. Il suffira pour eux de ne pas saisir le Conseil constitutionnel." C'est bien lui qui a souligné qu'il voulait faire passer une loi anticonstitutionnelle, et il appelait en outre tous les parlementaires à violer la Constitution avec lui. D'où la réaction immédiate (ce qui est rarissime) du président du Conseil constitutionnel: "Le respect de la Constitution n'est pas un risque mais un devoir."

Dans un Etat de droit, la loi pénale ne peut évidemment jamais être rétroactive, même si c'est dans de bonnes intentions, ou pour répondre à l'émotion du public. Car une loi rétroactive n'est plus une loi, c'est un oukase, c'est la porte ouverte à l'arbitraire. Cela dit, dans un sens, Clément n'a pas tort. Mais il s'exprime tellement mal qu'on ne l'entend pas. La non-rétroactivité devrait être la règle seulement pour la définition des crimes et des délits : il est intolérable qu'on puisse être condamné pour un acte qui n'était pas un délit lorsqu'on l'a commis. La question du bracelet électronique n'entre pas dans ce cadre.

Michel Janva


Pubs homosexuelles dans le métro parisien

Les usagers du métro auront à subir une campagne d'affichage pour le salon commercial "Rainbow Attitude" montrant des homosexuels échangeant "de chastes étreintes et des regards langoureux." C'aurait pu être pire : la régie Métrobus avait refusé une version précédente de l'affiche, où les "couples" s'embrassaient "avec volupté, les yeux clos" (affiches ici.) "Rainbow Attitude" poursuit Métrobus pour discrimination...

En revanche, la société Insert, qui gère des espaces chez des commerçants, a accepté les affiches d'origine : elles trouveront donc leur place dans les rues de Paris, à hauteur du regard des enfants. On apprend d'ailleurs dans cet article de TF1.fr que les commerçants peuvent refuser les affiches qui ne leur plaisent pas : c'est donc à nos commerçants habituels qu'il convient de se plaindre si ces derniers les acceptaient.

Une remarque : Rainbow Attitude est un salon commercial, qui n'a attiré que 40.000 personnes l'an dernier. Ces campagnes d'affichage sont disproportionnées par rapport à l'ampleur de l'événement : Rainbow Attitude, financé par des associations ultra-subventionnées, ne poursuit pas par ce biais un but commercial, mais s'appuie sur une structure commercial pour faire du prosélytisme homosexuel sur la voie publique.

HV


Raffarin parmi les personnalités les plus "pro-gay"

Le site d'info homosexuel e-llico (attention, pubs obscènes) invite ses lecteurs à voter pour les trois personnalités les plus "pro-gay" de l'année. Sur la liste des nominés, on trouve, en bonne compagnie (Delanoë, Zapatero, une danseuse transexuelle chinoise etc...), l'ancien premier ministre :

Jean-Pierre Raffarin

L’ancien Premier ministre laisse un bilan pour le moins mitigé, et pas seulement pour ce qui concerne les questions gay. Difficile toutefois de ne pas lui faire crédit d’une certaine obstination à faire adopter, contre l’avis d’une grande partie de la majorité UMP, les dispositifs législatifs condamnant l’homophobie.

Oui, une drôle d'obstination d'ailleurs, qui contraste avec sa pusillanimité dans tant d'autres domaines...

Une liste beaucoup plus recommandable est celle de "l'homophobe de l'année" (attention, encore des pubs oscènes), où Benoît XVI côtoie Rocco Buttiglione, Christian Vanneste et George W. Bush. Bravo à tous !

HV


Septimanie : Frèche jète l'éponge

On avait annoncé la volonté de Frêche, président de région, de rebaptiser le Languedoc-Roussillon du nom de Septimanie, vocable repris par la franc-maçonnerie. Nombreux avaient été les lecteurs à réagir.

Nous apprenons aujourd'hui que l'élu capitule dans ce projet mais entend garder la marque commerciale "Septimanie".
Ce revirement est du au conseil municipal et au maire UMP de Perpignan, Jean-Paul Alduy, qui ont adopté hier soir une motion rejetant le nom de Septimanie : "On est dans la parfaite illustration d'une stratégie jacobine de volonté de maîtrise du territoire (...) on a pris les Catalans de gauche comme  de droite pour des imbéciles".

La région de Montpellier gardera donc son nom de Languedoc-Roussillon.

Lahire


Les médias se ressemblent tous

Yves de Chaisemartin a confirmé mardi son entrée dans le capital de Marianne, dont il va devenir le directeur général. Créé en 1997, Marianne est bénéficiaire depuis quatre ans et voit sa diffusion régulièrement augmenter. L'hebdomadaire revendique 1,15 million de lecteurs pour une diffusion moyenne de 220.000 exemplaires. Or, cet ancien patron de la Socpresse, groupe qui possède notamment Le Figaro et L'Express, a exprimé sa satisfaction de "participer à une aventure fantastique au sein d'une équipe" dont il ne tarit pas d'éloges. Sur le fond des idées, il ne trouve rien à redire, et c'est là que le bât blesse.

Yves de Chaisemartin a racheté 25% des actions de Marianne, les 24% restantes seront réparties, d'une manière encore non précisée, entre trois ou quatre nouveaux actionnaires, dont deux sont déjà connus : Guy Sitbon, ancien journaliste au Nouvel Observateur, et Thierry Verret, ancien PDG de L'Evénement du Jeudi et propriétaire notamment de l'hebdomadaire Le Phare de l'île de Ré. Comme quoi, le capitalisme fait des miracles pour unir différents courants d'idée...

Et pour ceux que l'association entre l'ancien patron de la Socpresse et le fondateur de l'ex-Evénement du Jeudi et de Marianne rend perplexes, celui-ci a livré mardi un mini-scoop: "J'ai rencontré Yves de Chaisemartin à la 'Fête de l'Huma'..."  Voilà qui en dit long sur la tendance générale de la presse française.

Michel Janva


Soutenons Christian Vanneste

Le député UMP du Nord Christian Vanneste devait comparaître mercredi devant le tribunal correctionnel de Lille pour "injure et diffamation publique" à la suite d'une plainte de trois associations de lutte contre l'homophobie. Act-Up Paris, SOS Homophobie et le Syndicat des entreprises gay reprochent au député des déclarations publiées début 2005 dans deux quotidiens, La Voix du Nord et Nord-Eclair. Il y avait notamment déclaré que "l'homosexualité (est) dangereuse" et qu'elle est "inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité". Quelques semaines plus tôt, lors d'un débat à l'Assemblée nationale le 7 décembre 2004, le député avait déjà affirmé que le comportement homosexuel "est une menace pour la survie de l'humanité". En raison d'un agenda trop chargé, le procès devrait être reporté.

On peut le soutenir contre l'homofolie en lui écrivant à son adresse mail.

Michel Janva


Sarkozy à la télé...

Yves Daoudal nous livre son analyse de l'intervention de Nicolas Sarkozy hier soir sur France 3 :

"Il était venu parler de son projet de loi contre le terrorisme. En réalité, il n'y aura de projet de loi contre le terrorisme que le 19 octobre, lorsqu'il aura été examiné et adopté en conseil des ministres. Mais, foin des procédures. Et peu importent les collègues, peu importe surtout le Premier ministre. Sarkozy a fait un projet de loi, la France tout entière doit en profiter sans attendre. C'est urgent. Car la menace terroriste est à un "niveau très élevé" dans notre pays, explique-t-il longuement. Heureusement que Sarkozy est là.

Le jour même où il informe les Français des mesures qu'il veut faire voter par le Parlement, la police démantèle une "cellule" terroriste. Les caméras de télévision sont là pour filmer l'événement. Bien sûr. Sept personnes devaient être arrêtées. Neuf vont se retrouver en garde à vue. Superbe coup de filet. Dans la lutte antiterroriste, il n'y a pas plus efficace que Sarkozy. Vu le niveau de la menace terroriste, heureusement qu'on a Sarkozy.

Si l'on va y voir de plus près, on s'aperçoit que l'une des personnes arrêtées est un ancien copain de Khaled Kelkal, Safé Bourrada, sorti de prison en 2003. Les autres sont inconnus des services de police, mais Safé Bourrada "dispose d'un charisme suffisant pour fédérer d'autres personnes autour de lui et les convertir à ses thèses" (en prison ?...). Les perquisitions n'ont permis de retrouver ni armes ni explosifs. Comme grande opération antiterroriste, c'est un peu juste... Mais il faut avoir mauvais esprit pour penser que c'était une pure opération médiatique destinée à appuyer le propos du ministre...

Quant au fameux projet de loi qui n'existe pas mais que tout le monde connaît désormais, c'est du Sarkozy, autrement dit c'est du vent. Multiplier les caméras de surveillance, c'est certainement une bonne chose, mais si cela a permis aux Anglais de retrouver des terroristes, cela n'a pas permis d'éviter les attentats. Et les kamikazes, par définition, se moquent des caméras. Le traçage sur internet dans les cybercafés, c'est tout simplement irréalisable. A moins de mettre en place des moyens colossaux, et d'abord de supprimer l'anonymat des utilisateurs... ce qui ne figure pas dans le projet de loi.

Mais Sarkozy a fait parler de lui. C'est tout ce qui compte..." Entre gouverner et communiquer, Sarkozy a choisi.

Michel Janva

18h10 : On apprend surtout que l'émission n'était pas en direct, elle a été tournée mercredi dernier. Sarkozy a vendu la mèche de l'arrestation aux journalistes, au risque de compromettre cette arrestation !


Benoît XVI a reçu Hans Küng

Le pape Benoît XVI a reçu samedi 24 septembre à Castel Gandolfo le théologien suisse contestataire Hans Küng. Joaquin Navarro-Valls - porte-parole du Vatican - a précisé que le pape avait apprécié "l'effort" du professeur Küng de "contribuer à une reconnaissance renouvelée des valeurs morales essentielles de l'humanité", à travers le dialogue des religions et dans la rencontre avec la raison séculaire. En effet, il faut savoir que l'ex-Cardinal Ratzinger a énormément travaillé sur la reconnaissance d'une éthique mondiale (que l'Eglise nomme la loi naturelle), qui n'est pas le fait d'une croyance ou d'une révélation, mais que la raison peut découvrir. L'encyclique Fides et Ratio traite notamment de ce sujet essentiel. Essentiel, car il permet de dire par exemple que le mariage n'existe que entre un homme et une femme ou que l'avortement est un crime, sans réduire ces 'positions' ou ces 'valeurs' à des actes de foi catholique (mariage comme institution divine, dignité de la personne humaine car créature de Dieu)...

Le pape et le théologien contestataire ont échangé sur la question de l'éthique mondiale et sur le dialogue de la raison des sciences naturelles avec la raison de la foi chrétienne. "L'entretien s'est par conséquent concentré sur deux thématiques qui ont récemment revêtu un intérêt particulier pour le travail de Hans Küng, la question de l'éthique mondiale - ou Weltethos - et le dialogue de la raison des sciences naturelles avec la raison de la foi chrétienne. "Le pape a souligné que l'engagement pour une conscience renouvelée des valeurs qui soutiennent la vie humaine est aussi un objectif important de son pontificat."

Le théologien et philosophe Küng (prêtre depuis 1954) a participé au Concile Vatican II, nommé par le pape Jean XXIII, et il était consultant officiel en théologie. Mais il a déclenché plus tard des débats controversés dans l’Eglise catholique et Rome lui a retiré, en 1979, la permission officielle d’enseigner au nom de l’Eglise. Hans Küng "ne peut plus être considéré comme un théologien catholique", pour s'être "écarté de la vérité de la foi catholique". Le théologien critiquait la papauté et son infaillibilité. Hans Küng s'est montré très critique face au nouveau pape, qualifiant le choix du collège des cardinaux d'"immense déception". Il est président en Allemagne et en Suisse de la Fondation Weltethos ou Fondation pour une éthique mondiale.

Loin de sa réputation d'inquisiteur, le nouveau pape est en fait très ouvert au dialogue et cherche sans cesse, comme le Bon Pasteur, à remettre ses brebis égarées dans le droit chemin (et non pas à les condamner). Patrice de Plunkett explique très bien cela dans son ouvrage, Benoît XVI et le plan de Dieu, le nouveau pape voulant, selon lui, développer une véritable théologie de la libération, fondée sur l'Evangile et non sur le marxisme. Une théologie traitant de l'action des chrétiens dans la société et donc, notamment, du problème épineux de la laïcité et de l'éthique fondamentale qui s'impose, rationnellement, à tout homme.

Michel Janva


Hariri s'entend avec Geagea

Le chef du Courant du futur, le député Saad Hariri, a rencontré hier à Paris le leader des Forces libanaises, Samir Geagea. À l’issue de la rencontre, MM. Geagea et Hariri ont publié un communiqué conjoint, dans lequel ils ont condamné "l’agression terroriste lâche qui a visé la journaliste May Chidiac et à travers elle les médias libanais, leurs positions courageuses et leur liberté d’expression". Les deux hommes ont estimé que l’agression "constitue une étape d’un cycle d’attentats criminels qui vise les citoyens innocents pour les terroriser et les soumettre". Ils ont appelé les Libanais à "préserver leur cohésion et à ne pas se laisser aller au désespoir".

"La série d’attentats vise exclusivement les régions chrétiennes dans le but d’empoisonner le climat interne et de paralyser le projet d’édification de l’État moderne. Ce cycle ressemble aux campagnes visant à effrayer les chrétiens, campagnes initiées à chaque fois qu’il y avait une revendication en faveur du retrait syrien du Liban". Les deux hommes ont souligné leur "volonté de tendre la main à toutes les fractions sur la scène libanaise, afin d’œuvrer ensemble en vue de consolider l’unité, la souveraineté et l’indépendance du Liban et son appartenance à son environnement arabe, de manière à faire face à tout danger qui pourrait le menacer". Un exemple d'unité nationale.

Michel Janva