Monseigneur Minnerath et les vocations
26 décembre 2005
"ordonner un homme marié ne pose aucun problème doctrinal" déclare l'évêque de Dijon. La déception est énorme quand il s'agit d'entretenir une telle ambiguïté surtout lorsque 45 jours plus tôt il disait le contraire. N'oublions pas que Monseigneur Minnerath, évêque de Dijon, était sécrétaire lors du dernier synode des évêques sur l'Eucharistie qui avait écarté la possibilité d'ordonner des hommes mariés (voir proposition 11). Il faut cependant distinguer les deux aspects du problème : ordonner des hommes mariés et permettre à des prêtres de se marier.
L'évêque de Dijon a prononcé cette phrase malheureuse lors d'un entretien sur la "crise des vocations". La position de l'Eglise est connue sur ce faux problème du mariage des prêtres.
En revanche, nous devons affirmer qu'il n'y a pas de "crise des vocations", puisque Dieu appelle toujours des ouvriers à Sa vigne et reconnaître qu'il y a une "crise des réponses" des hommes que Dieu appelle à la vocation sacerdotale et en chercher les causes dans l'éducation donnée aux enfants et aux adolescents, dans le respect du prêtre que nous véhiculons dans nos familles, nos associations mais aussi dans la manière dont les hommes de Dieu encouragent les jeunes à leur ressembler.
Les chiffres sont là : Par exemple, l'Institut du Christ Roi a compté pas moins de 30 entrées dans son séminaire en septembre 2005, alors que le diocèse de Paris comptait 11 ordinations en juin dernier et que des séminaires diocésains ont fermé. Rien de surprenant avec ce genre de langage... Constatons simplement : le Seigneur appelle, les vocations sacerdotales existent. L'Eglise doit former ses futurs prêtres et non les décourager.
Nul ne doit les réduire constamment, et a fortiori pas les hommes d'Eglise, à une problématique du célibat! Que notre action charitable et les paroles fortes de nos pasteurs aident les élus à dire leur "fiat" au delà de toute considération humaine : le service de Dieu est bien supérieur à ça!
La distinction entre "crise des vocations" et crise des réponses" me paraît bien jésuitique... quand à la suppression des séminaires diocésains; c'est à tout prendre une bonne nouvelle: à force d'y enseigner les sciences sociales à la place de la théologie; ces séminaires n'avaient plus grand-chose de catholique. On peut relire à ce sujet "La Blessure" de J-P Dickes, exemple typique de vocation ratée... pour cause de climat subversif au séminaire d'ISSy les moulineaux, référence en la matière de progressisme il est vrai!
pour finir sur une note provoc: à quand l'autodissolution des diocèses de France et de leur "directoire autoproclamé", la conférence des évêques de France?
Rédigé par : FRL | 27 décembre 2005 à 11:07
Juste une remarque à FRL qui envoie de très justes commentaires, mais : quan...t à la suppression...
quand ne s'écrit avec un un d que lorsqu'il est conjonction de temps.
Peut-être une coquille ?
Bien "franchouillardement".
YB
Rédigé par : BELIN | 27 décembre 2005 à 15:38
La distinction entre "crise des vocations" et "crise des réponses" n'a rien de jésuite. Elle permet dans un premier temps de continuer à reconnaître la bonté de Dieu qui envoie des ouvriers à sa vigne et donc de garder l'Espérance! Dans un second temps, elle replace l'homme à sa vraie place, la seconde, celui qui répond ou pas... c'est tout l'enjeu de la liberté de l'homme que Dieu respecte, mais que l'homme devrait user pour la gloire de Dieu.
Parler de "crise des vocations" donne bonne conscience face à un faux fatalisme.
C'est un grand sujet, pas une subtilité de jésuite. C'est une des grands problématiques de l'éducation, de la Foi et de l'Enseignement de l'Eglise, Aimer Dieu : apprendre dans le silence à écouter Dieu, à prier, à s'abandonner, à répondre à son appel, à ne faire que sa Sainte Volonté...
Rédigé par : Lahire | 27 décembre 2005 à 16:02