Nicolas Sarkozy persiste et signe
19 décembre 2005
En visite au Qatar, le ministre de l'Intérieur a du se justifier au cours d'un entretien donné à al Jazira sur son attitude pendant les émeutes. Il maintient le choix de son vocabulaire : "Racailles" et "Kärcher" et persiste à dire que l'Islam n'a rien à voir avec les évènements qui ont embrasé la France:
"Ne mêlons pas l'islam qui est une religion de paix à des comportements qui sont des comportements de voyous".
Ces phrases sont suivies d'autres qui peuvent sembler plus rigoureuses et qui pourraient plaire si l'on pense qu'elles ne s'adressent qu'à l'Islam :
"Vivre sa religion est un droit, il sera respecté pour chaque musulman de France, mais je le dis comme je le pense, tous ceux qui ne respecteront pas nos lois, tiendront des propos violents, des appels à la haine, ou au crime seront expulsés... la France a des traditions, des lois, il faut les respecter. Les religions ne sont pas au-dessus des lois".
Et c'est justement là que le bât blesse... car nous aussi, catholiques, nous disons que si la loi n'est pas morale, la religion est au-dessus des lois. C'est la fameuse objection de conscience à laquelle les évêques espagnols ont appelé, à laquelle nous sommes tous appelés sitôt que la loi cautionne un désordre moral ou rentre en contradiction avec la Foi.
Nicolas Sarkozy vient de clamer haut et fort que la religion est soumise à la loi, que les croyances individuelles et la Foi personnelle sont subordonnées à la loi des hommes. Il persiste dans sa volonté de contraindre la religion à la sphère privée. On est en plein laïcisme, en plein refus de l'autorité de Dieu et du devoir de soumettre la loi des hommes à la volonté de Dieu.
Le ministre des cultes veut devenir le régent des consciences.
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