Chirac parle
31 mars 2006
Il veut dire aux Français et aux jeunes qu'il mesure l'impatience de ceux qui veulent travailler et réussir et n'arrivent pas à prendre pied dans l'entreprise.
La tension s'est exacerbée... Il est temps de dénouer la situation pour l'intérêt national (à ne pas confondre avec le bien commun). Cette loi est conforme à la Constitution. Donc Chirac va promulguer cette loi car le CPE peut être un instrument efficace pour l'emploi.
Mais 2 modifications sont demandées au gouvernement :
- le préavis de 2 ans est ramené à 1 an ;
- la rupture du contrat devra être signifiée avec les causes de cette rupture.
Chirac demande au Premier ministre l'ouverture d'un grand débat national entre université et emploi. Il "invite" les partenaires sociaux, "ainsi que les représentants des organisations étudiantes et lycéennes à prendre toute leur part dans l'élaboration de ces nouvelles dispositions". Ces derniers (CGT, Unef, ...) préfèrent poursuivre la contestation.
Avec ces modifications, que reste-t-il du CPE ?
Rédigé par : Guillaume | 31 mars 2006 à 20:08
Quand on voit toutes les résistances et les violences qui ont surgi à propos du CPE, qui n'est qu'une toute petite réformette, on se dit que l'urgente, indispensable et vaste réforme de la France ne pourra jamais se faire.
Nous somme comme les Romains, dont Tacite disaient qu'ils en étaient arrivé à un point où ils détestaient autant leurs maux que les remèdes à leur maux.
Rédigé par : svenhought | 31 mars 2006 à 20:17
A priori, ces deux modif avaient été déjà proposées par DDV et rejetées catégoriquement par les fédérations étudiantes
je crois que le CPE n'est qu'un prétexte pour ceux qui pensent que le "grand soir" est proche...
Rédigé par : FRL | 31 mars 2006 à 20:17
Le CPE est vidé de sa substance. Il lui arrivé le même sort que la fameuse loi reconnaissant le rôle positif de la colonisation. En France, la loi n'est qu'un chiffon de papier. Trop de textes sont votés, qui ne connaissent aucune espèce d'application. C'est la prime à l'illégalité et aux moyens extra-parlementaires.
Rédigé par : Sébastien | 31 mars 2006 à 20:22
Vidé de sa substance, le CPE n'est qu'un énième cataplasme sur une jambe de bois. L'agitation provoqué par l'idée même d'une réformette prouve à quel niveau d'endoctrinement se trouve notre pays. Mais même au fond du trou ils creusent encore!
Rédigé par : Douce France | 31 mars 2006 à 20:35
1 an c'est bien assez pour juger la valeur et la motivation d'un nouvel employé; quand à justifier pourquoi une personne ne confvient pas/plus à l'entreprise c'est quand même le minimum...
Rédigé par : Dormin | 31 mars 2006 à 20:37
Il ne s'agit pas de juger de la qulité de l'impétrant, mais de pouvoir faire face à un retournement de la situation économique.
Et quand à la justification du licenciement, il s'agit de ne pas donner la possibilité de se retrouver systématiquement aux prudhommes. Non pour permettre de licencier à tort et à travers (quand on a investit deux ans dans la formation d'un employé qui commence à devenir rentable pour l'entreprise on ne le licencie pas par plaisir), mais pour éviter de perdre temps, argent et énergie dans des débats procéduriers.
De la souplesse.
Rédigé par : Bob | 31 mars 2006 à 20:53
une période d'essai d'un an offre toute la souplesse neccesssaire pour faire face à un retournement de la situation économique.
Quand aux litiges à juger devant les prudhommes, ils sont loins d'êtres aussi légions pour justifier le fait de se séparer d'un employer sans en préciser la raison, avec ces modifications ce cpe offre toute la souplesse qu vous voulez sans risquer de permettre certains abus du genre 'salarie kleenex'.
Rédigé par : | 31 mars 2006 à 21:02
Tout ça pour en arriver là, tous ces blessés, ces commerçants presque ruinés, et cette image d’une France en guerre dans le monde entier, en faite je crois faire un rêve ou un cauchemar,alors vite le réveil.. VITE !
Rédigé par : dd | 31 mars 2006 à 21:07
Jacques Chirac assure le "service minimum".
Rédigé par : michel | 31 mars 2006 à 21:07
Trop de protection de l'emploi tue l'emploi
Trop de protection du locataire tue la location etc....Trop de lois tue la liberté,
trop de lâcheté tue la France.
Rédigé par : dominique | 31 mars 2006 à 21:10
Et trop de Chirac tue la télé ! (la mienne vient de passer par la fenêtre...)
Rédigé par : Pitch | 31 mars 2006 à 21:57
Je propose qu'on balance tous notre télé sur la place de la Bastille pour protester contre le totalitarisme médiatique....
Rédigé par : FRL | 31 mars 2006 à 22:14
Et trop de colère tue la foi.
Rédigé par : Szymański | 31 mars 2006 à 22:17
Entièrement d'accord avec Dominique et Svenhought : c'est d'une réforme totale et en profondeur dont la France a besoin, et si la peur continue à nous gouverner, nous tuons nos échanges (économiques, mais aussi intellectuels, humains, etc.)
Cette réforme se fera de toute manière, de gré ou de force. Le CPE n'est pas de nature à favoriser l'emploi, c'est une illusion de croire cela. Si nous continuons de "discutailler" de ce genre de points de détail, sans nous pencher sur les causes profondes, nous allons dans le mur. Alors, nous serons obligés de faire autre chose, comme les passagers du Titanic aprés le choc contre l'iceberg...
Mais prenons conscience simplement que nous pouvons encore éviter l'iceberg !
Rédigé par : Philippe | 31 mars 2006 à 23:54
Et bien nous avons heurté l'iceberg depuis longtemps: dans l'ordre 62, 68, 74, 81, 95.
Et la danse continue: "trop de colère peut tuer la foi". Mais n'est-ce pas la foi qui induit la colère sainte?
On peut jouer avec les mots indéfiniment. Quant au contrat, la motivation des causes d'un licenciement est contraire à la notion d'essai. Et en droit "motiver" implique la notion de norme de la motivation et donc de contestation de la motivation. Et donc les prud'hommes. Quant à celui d'entre vous qui parle des prud'hommes en disant qu'ils ne sont pas si terribles, on voit qu'il n'en a guère la pratique. Demandez à de garnds avocats du social ce qu'il en est du droit social français. Pensez que le non-respect des "formes" peut entraîner (Et entraîne) de lourds dommages et intérêts.
Entre cette réaction au CPE, la loi sur le harcèlement sexuel et moral, la non discrimination à l'embauche et le risque de discrimination lors d'un licenciement, il faudrait être fou dans la petite entreprise pour recruter des salariés.
Rédigé par : [email protected] | 01 avril 2006 à 08:20
"Je propose qu'on balance tous notre télé sur la place de la Bastille pour protester contre le totalitarisme médiatique...."
c'était pas de la colère mais de l'humour mais j'aurais dû lire avant le post d'Henri à ce sujet...
Rédigé par : FRL | 01 avril 2006 à 10:26