La culture de mort avance ses pions à l'ONU
09 mars 2006
Menant une campagne mondiale, les pro-avortement imposent une pression croissante aux pays dont la législation est essentiellement pro-vie, qui ne représentent plus que 25% de la population mondiale. Le premier volet de leur stratégie est de s'attaquer aux "maillons faibles" parmi ces pays, notamment en Amérique latine.
Un deuxième volet est de faire reconnaître dans les institutions internationales le droit à l'avortement comme faisant partie des "Droits de l'Homme". Le but de cette opération est non seulement d'accroître la pression sur les pays réfractaires, mais d'empêcher que des pays (en premier lieu, les Etats-Unis) puissent "revenir en arrière", à une législation pro-vie.
Une bataille sur ce second front se déroule à l'ONU, où se termine demain à New York la 50e réunion annuelle de la Commission de l'ONU sur le Statut des Femmes. Un de ses principaux enjeux est sémantique : la "santé reproductive" inclut-elle le droit à l'avortement ?
Cette question est importante : depuis des années, les Etats pro-vie, et notamment le Saint-Siège, ont veillé à ce que les documents de l'ONU définissant les droits des femmes parlent d'un droit à la "santé reproductive" - alors qu'en face le camp de la culture de mort (dont, hélas, la France) a voulu utiliser les termes de "droits reproductifs" ou de "services reproductifs" qui incluaient clairement l'avortement.
Les pro-avortement semblent maintenant réconciliés avec le terme de "santé reproductive", mais avec une sombre arrière-pensée : y inclure, tout simplement, le "droit à l'avortement". Le Représentant pro-vie américain Chris Smith avait dû insister lourdement pour obtenir un éclaircissement sur ce point de la part d'un responsable de l'ONU en septembre dernier. Le Saint-Père s'en est ému en janvier dernier.
Le groupe pro-vie Concerned Women for America assiste au titre des ONG à la réunion qui se tient à New-York : c'est vers lui que nous nous tournerons dès demain pour savoir si la dérive sémantique a été entérinée.
Pour aller plus loin : Concerned Women for America propose un récapitulatif de la controverse (v.o.)
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