Dans un entretien accordé au quotidien "la Provence", l'ancienne fonctionnaire du ministère de l'éducation dite nationale, sort une nouvelle recette pour répondre aux problèmes de la jeunesse : l'internement.
"il suffit de quatre ou cinq élèves pour perturber totalement l'ambiance d'une classe ou d'un collège (...) On
doit pouvoir les retirer de leur établissement scolaire et les placer
(...) dans des internats de quartier pour ne pas trop les éloigner de
leur famille tout en les prenant en charge".
La seconde face du miroir aux alouettes est l'apprentissage ou l'appropriation des "règles de vie", issue d'une idéologie dont elle a sans doute le secret, puisqu'elle pourra s'adresser à la totalité de la jeunesse, contrainte de passer dans un moule éducatif extra-familial :
"Favorable au rétablissement d'un
service civil obligatoire, y compris pour les filles, mais correctement
encadré", Marie-Ségolène Royal précise, toujours dans le même journal qu'"il faut des lieux où certains jeunes puissent réapprendre des règles
de vie".
Sans se soucier du coût que pourrait représenter de telles structures, le député des Deux-Sèvres se raccroche aux mythes fondateurs de la 3ème république. L'éducation nationale et l'armée en charge de la jeunesse :
"Je crois à l'importance des rites, de la transmission et des cadres qui
structurent. Supprimer le service militaire a été une erreur, il aurait
fallu l'améliorer et le raccourcir pour que ce soit une expérience
partagée et structurante pour toute une génération" a encore déclaré le député des Deux-Sèvres.
Si le service militaire a pu aider des jeunes à se "structurer", sa raison d'être était avant tout la défense de la France, même si, dans les faits, il s'est aussi présenté comme une alternative aux échecs de l'éducation devenue nationale au lieu d'être parentale.
Faut-il rappeler à l'ancienne ministre déléguée à l'enseignement scolaire qu'elle est restée au gouvernement sans état d'âme quand le service national a été suspendu (et non supprimé)? Il y aura 10 ans en 2007...
Lahire