Sit-in de l'Hôtel de Ville
19 mars 2006
La mobilisation anti-blocage de cet après-midi a rassemblé une foule conséquente, et semble avoir été remarquée par les médias.
Sur le "fil CPE" du Nouvel Obs (également sur le Fil News de TF1):
Paris 700 à 1.500 étudiants manifestent en s'asseyant devant l'Hôtel de Ville pour s'opposer aux blocages des facultés, à l'appel du collectif "Halte au blocage", arborant pour la plupart des tee-shirts blancs.
Mais l'éternelle question de la "récupération" s'est posée, rapporte la dépêche AFP :
Dans une ambiance bon enfant, les jeunes, dont certains étaient accompagnés de leurs parents, ont repris en choeur pendant près de deux heures: "une solution c'est la libération" [...].
Malgré des appels répétés des organisateurs qui voulaient que leur rassemblement soit "pacifique, sans couleur politique ni syndicale", certains manifestants, proches de la droite ou de l'extrême droite, ont distribué des tracs [sic] ou des autocollants avant que les responsables de la manifestation ne fassent scander par les participants "non à la récupération" et alors qu'une partie de l'assistance quittait la place de l'Hôtel de Ville.
Des débats se sont alors instaurés entre petits groupes, certains dénonçant la volonté de quelques manifestants de "politiser leur mouvement" [...].
Si j'avais un conseil (d'ancien) à donner aux organisateurs, ce serait d'aller de l'avant sans être paralysés par le souci d'éviter la "récupération". Il y a un équilibre à trouver entre la naïveté (laisser détourner un mouvement par des stratégies partisanes) et la paranoïa (accuser systématiquement de "récupération" les forces qui vous soutiennent). Les mouvements subversifs de gauche n'ont pas ces scrupules...
Prochain rendez-vous : mardi après-midi, à l'appel notamment de SOS Education et Liberté chérie.
Addenda : dépêche Reuteurs; AP; communiqué de l'UNI.
Il y a peut être eu un peu de récupération, mais en tout cas, il n'y a pas eu de violence.
L'équilibre est difficile à trouver: "il y a un équilibre à trouver entre la naïveté (laisser détourner un mouvement par des stratégies partisanes) et la paranoïa (accuser systématiquement de "récupération" les forces qui vous soutiennent)", certes.
Néanmoins, l'action est sans doute préférable à la recherche d'un hypothètique équilibre.
Rédigé par : | 19 mars 2006 à 18:14
Tout à fait d'accord avec la dernière phrase, les gauchistes n'ont aucn scrupule à se laisser déborder par des casseurs et des idéologues bien moins respectables que ceux de droite, alors pourquoi en aurions-nous? Hélas, encore une fois le vieux complexe de la droite, depuis 1945. Les historiens comprendront.
Rédigé par : florent | 20 mars 2006 à 13:38