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On vous avait déjà présenté le CRAN (conseil représentatif des associations noires) à sa création. Il tenait ses premiers états généraux aujourd'hui.
Son président Patrick Lozès, membre de l'UDF, a ouvert les débats : "Défendre la cause noire, c'est la meilleure façon d'éviter les conflits et d'assurer la cohésion sociale".
La victimisation est en marche, d'autant plus mensongère que quand on est le fils d'un sénateur de la IV° République, devenu ensuite ministre de la santé puis ministre des affaires étrangères du Dahomey, on sait que la "cause noire" est entendue en France et que la cohésion sociale y est déjà une réalité, au moins pour ceux qui ne s'en excluent pas.

Les partis officiels de la République ont officialisé par leur présence le communautarisme de ce tout petit mouvement qui brasse beaucoup d'air :

On  a vu ainsi Jack Lang du PS, venu "en tant qu'ami de la mixité", exprimer "sa sympathie" à l'égard du Cran et tenir un langage qu'aucun fran-maçon ne renierait : "La République que j'imagine, doit être 'une', par une communauté de partage de nos valeurs, et plurielle. C'est comme cela que nous accèderons à l'universalité".             

Safia Otokoré, aussi socialiste, venue représenter François Hollande atuellement en Guadeloupe, a rappelé "l'engagement du premier secrétaire du PS à faire élire des Français noirs à l'Assemblée nationale". Comment un homme politique peut-il ainsi préempter le vote des Français impunément?

Christiane Taubira, députée PRG de Guyane, a joué sur la corde sensible : "le monde a besoin de votre pugnacité, il n'a pas besoin de la mesure de vos blessures".

Les écolos avaient aussi envoyé leur sbire de service, Stéphane Pocrain pour annoncer la couleur : "tout ce que l'on fait là n'aura servi à rien si la droite gagne les élections".

L'UMP n'était pas en reste :  Patrick Devedjian, conseiller politique de Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot, secrétaire générale adjointe du parti étaient de la fête. Devidjan a déclaré voir dans le Cran, "un très puissant instrument d'intégration et d'amélioration de la situation des Noirs".

Absent de marque au sein de ce pseudo-collectif, Le "Collectif DOM", collectif des Antillais, des Guyanais et des Réunionnais, qui voit dans le CRAN, " une imposture médiatique sans réalité fondée sur la race" et qu'il dénonce brillamment ici. 

Ouf, il reste des gens clairvoyants...

Lahire