A propos du cardinal Martini : le moindre mal
22 avril 2006
Le cardinal Martini a évoqué la notion du "moindre mal" à propos de l'usage du préservatif. C'est autour de ce point que le Figaro relate aujourd'hui l'intervention du prélat. Quand on aborde cette notion, il faut garder présent à l'esprit deux points :
1 - Le moindre mal reste un mal : aucun homme n'a le droit de commettre le mal- fût-il moindre - ni évidemment de le prêcher.
2 - Dieu ne peut mettre un homme dans une situation de choisir le mal. Il existe donc une alternative :
soit le problème est mal posé et il existe une solution bonne qu'il faudra choisir, soit il reste la solution de ne pas agir face au dilemne mal et moindre mal.
Reprenons le cas de l'usage du préservatif.
1 - L'homme ne peut s'opposer au don divin de la vie. Toute contraception (dont l'usage du préservatif) est donc un mal.
2 - Il n'est pas bon de transmettre la mort ou le risque de la mort (cas particulier des malades du sida).
Les deux solutions sont mauvaises. Il en existe une troisième, la voie du bien, celle qu'enseigne l'Eglise qu'est l'abstinence.
Ce serait offenser Dieu et nier la puissance de Sa grâce que de penser que les hommes ne peuvent s'abstenir et donc devraient utiliser le préservatif, comme solution du moindre mal.
Ce serait aussi nier l'héroïcité des vertus à laquelle le Seigneur nous appelle. Le naturalisme ambiant ne veut pas entendre ces propos et pourtant ce sont ceux de la Vérité, de l'Eglise.
C'est triste quand l'adstinence... certes depuis qu'on a quitté l'eden on a perdu le paradis, mais un petit coup de temps en temps je ne sais pas si c'est si mal que ça pour dieu...
Rédigé par : jean | 22 avril 2006 à 20:16
non, on a pas perdu le Paradis, il nous reste à le gagner, non ????
Rédigé par : was ? | 22 avril 2006 à 20:40
@jean:
Il s'agit surtout de maitrise de soi et de dignité de sa personne et de celle avec laquelle on constuit sa vie. Dieu nous aime et nous veut aussi dans notre sexualité même quand elle n'aboutit pas à une procréation. Et ô merveille! il y ades moments dans le cycle de la femme en faveur des bébés et des moments en faveur du couple.
Alors... vive les crac-crac!!!
Sur le moindre mal, je me suis trompée de post, mon commentaire est plus bas. 1000 excuses
Rédigé par : claire | 22 avril 2006 à 20:56
@ Jean :
le tout est de savoir à quoi servent les outils que Dieu nous donne.
Un tournevis sert à visser et dévisser, ce que ne fait pas le marteau par exemple.
Le sexe, lui, a pour fonction donnée par Dieu la transmission de la vie. Et pour que l'humanité perdure à travers les siècles, il a doté l'acte d'amour de la plus grande joie "animale". Reduire l'utilisation du sexe à cette dernière connotation est donc une déviance de l'esprit et de l'âme, une sorte de corruption (au sens étymologique), un détournement de moyen.
L'Eglise prône donc l'abstinence hors du mariage parce qu'elle seule correspond à la Volonté de Dieu.
Et je ne trouve pas que l'abstinence soit une tristesse, bien au contraire c'est une joie intense que de résister à la tentation, mais c'est dur, je vous l'accorde.
@+
Rédigé par : Martes in Deo | 22 avril 2006 à 20:58
"Il en existe une troisième, la voie du bien, celle qu'enseigne l'Eglise qu'est l'abstinence"
Ce qui voudrait dire qu'un homme de 20 ans atteint du sida devrait être abstinent toute sa vie ??? Il ne faudrait quand même pas exagérer... Tout le monde n'a pas la vocation d'être moine.
Rédigé par : Agnès | 22 avril 2006 à 22:45
@ Agnès :
"Tout le monde n'a pas la vocation d'être moine"
Si les moines font les voeux de chasteté... ils ne sont pas les seuls à pratiquer l'abstinence sexuelle : pensez-vous que tous les jeunes veufs et veuves "refont leur vie"? Je ne le crois pas, certains préfèrent offrir cette abstinence à Dieu, en conservant en plus intacts les moments de joie et de peine avec leur défunt conjoint. Et je sais de quoi je parle.
Autrement dit, abstinence ne veut aucunement dire monastère ou couvent.
Rédigé par : Martes in Deo | 22 avril 2006 à 22:59
oui Agnès, un homme malade du sida est malheureusement et inéluctablement porteur de mort et pas forcément de sa faute d'ailleurs (transfusion, c'est le seul cas d 'infection involontaire).
Il ne s'agit pas de vocation monastique mais de refuser de mettre d'autres personnes en danger de mort. C'est donc un choix responsable et conséquent. Toujours essayer de s'en tirer par le haut.C'est dur oui certainement mais c'est un vrai chemin de liberté, de vérité et j'ose le dire, de bonheur.
Lisez à ce sujet les nombreux témoignages de Dominique Morin qui après une vie de patachon s'est retrouvé seropoitif puis touché par la grâce, s'est converti. La femme qu'il aime aujourd'hui et qui l'aime a accepté de ne jamais être son épouse, ni porter ses enfants. Parce que la sexualité fait partie intégrante du mariage et qu'il ne veut pas "jouer" avec elle.
Aucun préservatif n'empechera jamais le virus du sida de passer, puisque ce même préservatif laisse passer des spermatozoïdes, 300 fois plus gros. Il y a beaucup de grossesses non désirés sous préservatifs.
Rédigé par : claire | 22 avril 2006 à 23:09
@ Claire et Martes
Je suis bien d'accord avec vous que l'abstinence choisie est quelque chose de magnifique si on lui donne un sens en tant que chrétien.
En revanche, l'abstinence imposée - une vie durant - à un homme jeune, malade du sida, est quelque chose d'épouvantable. Le préservatif me semble, dans ce cas, un excellent moyen de préserver le/la partenaire et de permettre de mener une vie sexuelle normale.
Rédigé par : Agnès | 23 avril 2006 à 12:04
agnès,
je pense que l'orientation chrétienne de la vie ne devrait pas être mise en opposition avec l'orientation "non chrétienne" ou "humaniste" (je veux parler de personnes qui ne connaissant pas Jésus Christ et son enseignement confié à l'Eglise). Même à des personnes ignorantes de la foi on peut parler d'abstinence ou derespect de la vie ou de dignité de la personne. Elles peuvent y être sensibles parce qu'il s'agit de la loi naturelle, celle qui fait que nous sommes humains et à ce titre doués de conscience et de capacité de reflexion.
Je crois vraiment qu'aujourd'hui il repartir de cette loi naturelle pour progressivement ouvrir nos contemporains à la révélation de Dieu. Ainsi, ils découvrent avec étonnement mais aussi beaucoup de joie QUI est le créateur.
De nombreux psy "laïcs" tiennent aux sidéens un langage de responsabilisation dans le sen que j'avais indiqué plus haut.
Mais il n'y pas que le sida : on doit parfois renoncer à la sexualité parce qu'on est porteur d'autres maladies. Puisse ces personnes trouver alors sur leur chemin quelqu'un qui les ouvrira à un autre don de soi.
Rédigé par : claire | 23 avril 2006 à 15:30
Les diabétiques passent leur vie à ne pas consommer de sucre, les dialysés à ne pas ingurgiter de sel, les tétraplégiques restent cloués à leur fauteuil... Oui tout corps malade se voit imposer des limites!!! Le SIDA ne fait pas exception, hélas. Mon expérience auprès de ces malades diminués me porte à vous dire qu'ils aspirent bien souvent à donner à leur vie une grandeur égarée dans une sexualité débridée, au moyen du plus dur dépassement d'eux-mêmes: l'abstinence; pourvu qu'on le leur propose & qu'on les en croit dignes!
Rédigé par : laetitia de Mahlreich | 23 avril 2006 à 19:38
Ce cher Martini,ne serait'il pas proche des vues des francs-maçons?
En tout cas cela y ressemble.
Rédigé par : JLA | 23 avril 2006 à 20:08
le Pape n'est pas un garde-chiourme. C'est le serviteur des serviteurs de Dieu. de plus ce n'est vraimen,t pas son style de crosser un frère év^que. Il lui dira sa façon de penser mais en privé.
Cela dit Martini représente une part non négligeable de l'Eglise, hélas...
Rédigé par : claire | 23 avril 2006 à 23:17
Vous semblez ne pas être d'accord avec le propos du Cardinal Martini. Il me semble que l'opposition découle d'une définition différente du mot "faute".
Mon diocèse a fait paraître récemment une feuille expliquant "le sacrement de réconciliation". Le pénitent peut, éventuellement, faire son examen de conscience... mais ce n'est absolument pas nécessaire ni conseillé. Pourquoi? Parce que le pénitent n'est pas responsable de ses péchés. Le sacrement, heureusement avec absolution, est un moyen de "dialoguer avec un prêtre" pour "dire surtout ce qui nous enferme et nous paralyse". Si responsabilité il y a, elle n'est que synonyme d'une mission à accepter "dans l'Eglise et le monde d'aujourd'hui". Enfin, comme le pénitent n'est pas responsable de ses péchés, qui ne sont finalement que des pulsions que le dialogue avec le prêtre aura permis de mieux réguler par des conseils... plus besoin de résolution à prendre: "Mon Dieu, j'ai péché contre Toi et mes frères, mais près de Toi se trouve le pardon. Accueille mon repentir, et donne-moi la force de vivre selon Ton amour."
En l'espèce du préservatif, il s'agit là aussi de pulsions. Freud l'a bien montré. Donc parler d'abstinence, d'amour conjugal dans le mariage... cela revient à dresser des barrières d'interdits pour des chrétiens habitués à ne plus être responsables. On ira tous au paradis, n'est-ce pas? Par conséquent, je ne pense pas qu'il y a lieu de s'étonner. Le cardinal fait ici oeuvre d'adaptation au monde.
Rédigé par : Eugène | 24 avril 2006 à 00:06
@ Eugène
Répondez s'il vous plaît à ma question : votre commentaire, c'est de l'ironie, n'est-ce pas?
Rédigé par : Lahire | 24 avril 2006 à 00:19
Toutes ces petites obsessions sexuées contemporaines ("l'Eglise et le preservatrif") sont ridicules et le Cardinal Martini y participe... Tout ça pour un vague morceau de caoutchouc?... Ils faudrait enfin que nous autres catholiques nous nous situions au dessus de ce débat très secondaire... Dabord il nous faut gagner le combat sur concernant la vérité (vecteur principal le la ligne théologique du pape B16) et combattre les épouvantables méfaits du relativisme et ensuite nous débattrons sereinement de moral sexuelle avec des esprits (a peu près) bien formés ... En attendant tout débat avec des non-chretiens sur la sexualité restera stérile (si je puis me permettre)... Le cardinal Martini ne fait que jeter de nombreux chrétiens dans le trouble et l’erreur, ou s’y complaire s’ils y sont déjà...
Pour ce qui est du génocide de l’avortement, les propos du cardinal Martini sont proprement stupéfiants d’ignorance et attristants...
Rédigé par : Paul Le Silve | 24 avril 2006 à 12:03
Cessons de dire que le préservatif offre une protection efficace contre le SIDA et serait donc un moindre mal pour les non catholiques. C'est un mensonge ! Le Professeur Susan Weller a testé dans son laboratoire tous les modèles de préservatifs avec des virus du SIDA vivants. Elle a publié des taux de porosité allant de 56% pour les préservatifs ordinaires à 16% pour ceux de plus haute qualité (fiabilité comparable à celle de la roulette russe).
Rédigé par : Jean-Louis d'André | 25 mars 2007 à 17:09