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Saint Siège et Vatican, Eglise et politique

Gl Liberté politique reprend un interview de monseigneur Giovanni Lajolo, secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats. En voici les grandes lignes qui apportent un éclairage très important sur les discussions de ces derniers jours sur les relations entre la Foi et la politique, l'Eglise et l'Etat, le rôle des évêques, etc.

Le prélat précise en premier lieu la nécessaire distinction entre le Saint-Siège et le Vatican, le spirituel et le politique.

Le Saint Siège, c'est "le pape et la curie romaine..., improprement appelé Vatican car il a son siège dans cet État, n'est pas un organisme de gouvernement civil et n'a pas par conséquent de fonctions politiques. Il n'y a donc pas superposition entre la fonction politique de l'État du Vatican et la fonction religieuse de l'Église".
Le Vatican c'est "une réalité politique minuscule dont la fonction est de garantir l'indépendance du pape, autorité suprême de l'Église, de tout autre pouvoir".

Il rappelle également le rôle des nonciatures :

"Les nonciatures ne traitent pas de politique ou d'économie... mais de questions relatives à la liberté de l'Église et aux droits de l'homme. Suivant les pays, le Saint-Siège intervient en général pour défendre le statut juridique de l'Église, les catholiques opprimés ou discriminés... Les critères d'intervention changent selon les circonstances mais s'inspirent toujours de la volonté d'apporter une aide la plus efficace possible, avec prudence et avec la réserve nécessaire pour éviter des répercussions négatives".

A propos de la nécessaire distinction Eglise-Etat et du rôle capital des évêques vis-à-vis de l'opinion publique :

"L'Église ne prétend pas imposer de lois civiles que les forces politiques nationales ne voudraient pas se donner, au nom de la nette distinction entre les sphères politique et religieuse, et du principe fondamental de défense de la liberté religieuse, au nom duquel l'État n'intervient pas dans l'activité ecclésiale et ne prend pas les ordres de l'Église. Les évêques de chaque pays tentent pour leur part d'éclairer les fidèles et l'opinion publique en exposant publiquement la position de l'Église sur les problèmes moraux relatifs aux législations et orientations politiques du pays, sur la base d'arguments rationnels également accessibles à qui n'a pas la foi".

Enfin, de la nécessaire et obligatoire intervention de l'Eglise :

"Au plan universel, le Saint-Siège intervient sur les grandes questions morales induites par la politique avec des documents variés telles encycliques, exhortations apostoliques ou instructions de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Les critères de jugement et d'intervention sont multiples. L'Église ne peut donc se taire lorsqu'est en cause la dignité de l'homme ou ses droits fondamentaux, ainsi que la liberté religieuse".

Lahire

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