Karl Zéro, homme d'une autre époque
11 mai 2006
Christian Combaz pense que le remerciement de l'animateur par Canal Plus est un signe des temps (VA de demain; pour faciliter la lecture, j'ai découpé en paragraphes.)
Il est puni, nous dit-on, pour avoir acheté un témoignage contre Dominique Baudis dans l’affaire Alègre. C’est possible. Mais il est surtout châtié pour avoir pratiqué le fayotage idéologique en affichant une horreur m’as-tu-vu à l’égard de la droite à principes.
En l’occurrence la chaîne ne lui reproche pas expressément son intransigeance envers le Front national. Elle lui reproche de l’avoir compromise dans le registre de l’indignation, en exigeant de la plupart de ses invités qu’ils abjurent toute indulgence envers les idées inadmissibles. Or, si l’on écarte deux ou trois convictions criminelles, la notion de l’inadmissible est très relative en politique.
Par exemple, la répulsion épidermique à l’égard de tout débat sur l’immigration est passée de mode. Mais Karl Zéro ne l’a pas compris à temps. Il se retrouve dans la position d’un apparatchik russe qui organiserait des réunions sur l’impérialisme capitaliste à l’heure où Poutine reçoit le président de Microsoft.
Et si M. Zéro s'était fait virer pour son film sur Chirac, tout simplement ?
Rédigé par : Szymański | 11 mai 2006 à 22:36