Cardinal Ricard : "Tout embryon est déjà un être humain"
29 juin 2006
"L’Agence de la biomédecine, créée dans le cadre de la loi relative à la
bioéthique du 6 août 2004, vient de délivrer ses premières
autorisations de recherche sur les cellules souches embryonnaires". Voici le sujet de la déclaration du Président de la Conférence Episcopale de France, le Cardinal Ricard :
"Tout embryon est déjà un être humain. Il n’est donc pas un objet disponible pour l’homme. Il n’est pas possible de décider d’un seuil au-delà duquel l’embryon serait humain et en deçà duquel il ne le serait pas (...)
Nous devons redire que l'embryon humain ne peut être considéré comme un simple matériau de laboratoire (...)
Nul n’a le pouvoir de fixer les seuils d’humanité d’une existence singulière (...)
Ainsi se poursuit la mise en place du processus de réduction de l'embryon humain à l'état de moyen, ce qui constitue une grave transgression éthique (...)
Les bénéfices thérapeutiques espérés des recherches envisagées sur les cellules souches embryonnaires demeurent aléatoires et d'autres modes de recherche, sans difficultés éthiques particulières, doivent être davantage encouragés (...)
Cette dérive vers l’instrumentalisation de l’embryon humain se trouve renforcée également par la récente décision du Parlement Européen d’autoriser un financement communautaire de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, alors même que ce type de recherche reste interdit dans un certain nombre d’États membres de l’Union Européenne (-...)
[Parce que] l’utilisation et la destruction des embryons humains est un sujet qui touche à l’inviolabilité de la vie et de la dignité humaines et concerne les convictions les plus profondes de nombreux citoyens de l’Union Européenne, l’Union Européenne a le devoir moral de s’abstenir de promouvoir par le biais d’un financement communautaire ce type de recherche (...)
En refusant que l’on porte atteinte à l’intégrité de l’embryon, l’Église catholique ne veut en aucune façon être une entrave à la recherche (...)La science peut progresser tout en respectant pleinement la dignité humaine".
On ne peut que se réjouir de propos si clairs et si opportuns! A lire, à relire et à relayer avec diligence. Merci Eminence...
Oui, merci Eminence ! Mais, pourquoi ne pas aller le "gueuler" dans les rues, remuer les foules, sortir l'embryon du silence dans lequel on le plonge pour mieux le détruire et le maltraiter. Indignez-vous, messeigneurs, faîtes bouger les cathos sur de graves faits de société. La foi ne se résume pas à l'action civique, mais il est certain que l'Eglise de France en sortira grandie, plus forte, et plus nombreuse!
Rédigé par : mangouste | 29 juin 2006 à 20:52
Bien vu. Si l'Eglise, Evêques en tête aller dans la rue, on pourrait surement être plus de 800000.
Rédigé par : BEN | 29 juin 2006 à 21:51
Bien.
Mais n'hésitez pas à solliciter vos évêques en leur écrivant voire en les rencontrant.
MJ
Rédigé par : Michel Janva | 29 juin 2006 à 22:33
Je ne comprends pas pourquoi Son Eminence s'obstine, tout en condamnant cette dérive, à ne pas dire la vraie vérité: à savoir que la loi de bioéthique AUTORISE non seulement la manipulation d'enfants conçus, mais surtout, LIBERALISE TEXTUELLEMENT le clonage humain ( voir http://catholiquedu.free.fr/NAZARETHINSTITUT/2005/MAI/LOIBIOROMEMAI2005.doc ) Ce qui est INFINIMENT PLUS GRAVE. Et cela, Son Eminence continue à le camoufler: pourquoi disait il à la lecture de ces textes abominables du 6 aout 2004: nous nous félicitons de cette loi et encore: nous apportons tout notre soutien à la manière dont le gouvernement a formulé ces articles sur le clonage
Rédigé par : Patrick Victor | 30 juin 2006 à 07:49