Le Cardinal Barbarin, archévêque de Lyon, a accordé un entretien au journal Le Monde, dans lequel il parle 'politique' :
"Les élus eux-mêmes reconnaissent qu'ils agissent dans la précipitation : un dossier arrive au vote, et on ne l'a pas étudié. Un député m'a dit un jour qu'il regrettait d'avoir voté la loi sur la bioéthique, contre laquelle l'Eglise était intervenue par souci du respect de l'embryon :
"Je n'ai même pas fait attention, car l'impact médiatique était nul, et il n'y avait pas de voix à gagner !"
(...) [
Les hommes politiques doivent] redonner force, confiance et paix à la société. D'abord par une vision du
bien commun qui transcende les intérêts catégoriels. L'honneur d'un responsable quel qu'il soit, c'est de
résister aux pressions dont il est l'objet [
on pensera au lobby gay, NDMJ], de se
méfier de tout clientélisme. Le combat intérieur et spirituel de l'homme politique ne nous échappe pas : c'est celui de son rapport au pouvoir.
Sa vocation première est le service.
Ensuite, viennent la famille - institution fragile, mais qui doit rester un repère et même un rempart pour les générations futures [on pense encore au lobby gay, NDMJ]- l'éducation, l'accès à la liberté, le service de l'intelligence, la qualification personnelle de chaque jeune.
(...) L'Eglise (...) entend respecter l'autorité légitime mais revendique le pouvoir de parler librement. (...) L'Eglise participe au débat et cherche à promouvoir avec d'autres, par le dialogue, la vraie dignité de la personne humaine. (...)
Oui, la démocratie est en danger (...) si on a l'impression qu'il n'y a plus de valeur stable et que tout flotte. Les chrétiens veulent, humblement et résolument, tenir leur place. "L'Eglise ne peut, ni ne doit prendre en main la bataille politique, mais elle ne peut, ni ne doit rester à l'écart", écrit Benoît XVI dans sa dernière encyclique. L'un de ses prédécesseurs n'avait-il pas déjà dit que la politique est l'engagement ultime de la charité ?"
Bien pris Eminence : nous tiendrons "humblement et résolument" notre place.
Michel Janva