Rechute douloureuse pour Mel Gibson
31 juillet 2006
L'auteur de "la Passion du Christ" a été arrété au volant de sa voiture avec un taux d'alccolémie une fois et demi supérieur au taux maximal autorisé. Il le reconnaît lui-même :
"J'ai lutté pendant toute ma vie d'adulte contre l'alcoolisme et je regrette profondément ma rechute".
Certains organes de presse lui prêtent des paroles antisémites dites sous l'emprise de l'alcool, paroles que ne confirment ni l'intéressé, ni les forces de l'ordre. Ce site met en ligne un document attribué à la police américaine contenant les fameux propos. Mel Gibson a présenté ses excuses pour les propos tenus sans en préciser la nature :
"J'ai agi comme une personne ayant perdu tout contrôle et j'ai dit des choses que je ne crois pas et qui sont méprisables".
Quoiqu'il en soit, Mel Gibson, catholique, marié et père de sept enfants, dérangeait. Sa rechute dans l'alcoolisme permet à ses nombreux détracteurs de s'en donner à coeur joie et de chercher à précipiter sa déchéance :
"la chute [de Gibson] va être vertigineuse. Les critiques vont l'assassiner, une partie du public va snober son travail. Sa crédibilité en tant que réalisateur est gravement compromise" écrit le producteur Peter Bart.
Et le dirigeant de la puissante ligue anti-diffamation de décalrer :
"Nous espérons que les responsables de Hollywood vont désormais (...) prendre leurs distances avec cet antisémite (...) Ses déclarations révèlent finalement qui il est et montrent que les protestations de sa bonne foi lors du débat sur le film 'La Passion du Christ' n'étaient qu'un mensonge".
Et c'est là que le bât blesse : s'il n'est pas question de minimiser ou de nier la faute publique de conduite sous l'emprise de l'alcool et les propos tenus - s'ils sont avérés -, il faut reconnaître que cet événement est déjà exploité pour détruire ce que Mel Gibson avait construit, un témoignage de Foi dans sa vie et dans sa dernière oeuvre.
En montrant du doigt l'homme discrédité dans un domaine particulier de sa vie, on va chercher à abattre la totalité de l'individu, de son oeuvre mais aussi à salir ce qu'il représente, c'est à dire sa foi et l'Eglise. Le procédé est odieux, mais il était prévisible et appelait donc à la prudence.
Fautif, il aura à se battre pour la Vérité et pour préserver ce qui doit l'être. Son combat sera difficile, mais nécessaire et sa faute l'oblige à le mener. Il aura besoin de tout le courage qu'est le sien et il doit en avoir pour avoir accepté d'évoluer à visage découvert dans un milieu qu'il savait particulièrement hostile et sans pitié.