Bac 2006 : un taux de réussite suspect
05 juillet 2006
Avec 74% à l'écrit, le taux de réussite est actuellement 5 points au-dessus des chiffres de 2005 - "actuellement", dans l'attente des résultats définitifs après les rattrapages.
5 points de plus, malgré presque 2 mois de perdus dans de nombreux lycées... chapeau les jeunes !
Car pas question de penser que le diplôme est dévalué, c'est le Ministre qui l'assurait il y a un mois.
Les 640 810 candidats âgés de 14 à plus de 70 ans inscrits pour la session 2006 du baccalauréat général, technologique et professionnel tenteront d’obtenir un « diplôme normal ayant toute sa valeur », a assuré hier le ministre de l’Éducation Gilles de Robien. « Les récents événements qui ont affecté le fonctionnement de certains lycées n’ont mis en cause ni le calendrier ni le niveau de préparation des candidats », a-t-il ajouté pour tordre le cou à l’argument d’un bac « CPE » au rabais.
Ouf !
Oui mais quand même!!!
Rédigé par : Christian Dancourt | 05 juillet 2006 à 19:51
Le bac, comme le Brevet des Collèges et la plupart des diplômes universitaires du 1er cycle (surtout depuis la réforme LMD) sont DI-STRI-BU-ES, eu égard à la difficulté qui étaient la leur il ya encore seulement dix ou quinze ans.
Il me semble qu'aucun enseignant sérieux et un minimum exigeant ne peut prétendre le contraire...
Rédigé par : Eloi | 05 juillet 2006 à 19:52
En tant qu'enseignant je pense qu'il y a une tendance naturelle à noter dans un sens quand même plutôt favorable à l'élève ou à l'étudiant. Donner de bonnes notes, c'est être bien vu et pouvoir exercer sa fonction dans une douce quiétude. Donner de mauvaises notes c'est rechercher la difficulté, les critiques des uns et des autres ("vous comprenez si l'élève a eu une mauvaise note c'est parceque le professeur n'a pas traité le programme", etc...). Le système éducatif, autrement dit, est naturellement inflationniste
Rédigé par : Aristote | 05 juillet 2006 à 20:10
Le niveau des élèves baisse, le taux de réussite au bac augmente : les chiffres sont, au moins doublement faussés.
Rédigé par : Szymański | 05 juillet 2006 à 20:20
Une petite pensée pour la pauvre minorité des recalés
Rédigé par : Arnodu | 05 juillet 2006 à 20:39
Donc la preuve de tout ça c'est que l'année de terminal comporte deux mois de trop et que le bac pourrait avoir lieu en avril.
Rédigé par : Benoît | 06 juillet 2006 à 08:58
Ma fille a réussi son bac avec mention. Je n'ai pas le sentiment que ce soit un bac au rabais ; certes, il y a eu l'épisode CPE dans son lycée mais, comme un très grand nombre de ses camarades, elle a compensé par des cours particuliers : plus de 40 heures rien qu'en histoire-géo. Gros investissement financier, donc, et beaucoup de fatigue car ces cours se sont ajoutés aux horaires habituels quand le mouvement a cessé. A signaler que beaucoup de jeunes suivent ces cours toute l'année même en dehors des périodes de grève.
Rédigé par : anne-marie | 06 juillet 2006 à 10:29
et cela ne vous choque de payè deux fois au prix fort les ètudes de vos enfants ?
Rédigé par : | 06 juillet 2006 à 11:52
Depuis des années, je siège au jury du bac :
un candidat sur 4 est racheté pour l'obtention du bac ou d'une mention.
Chaque année, des pressions (notamment de la part du président des jurys du centre d'examen)existent pour ajouter des points aux candidats.
Rédigé par : Carthage | 06 juillet 2006 à 15:15
A l'anonyme : bien sûr que cela me choque ! Mais la question n'est pas là ; ce que je voulais dire c'est que je considère que ,compte tenu du travail fourni, tous les jeunes qui ont opté pour cette solution n'ont pas volé leur bac.
Rédigé par : anne-marie | 06 juillet 2006 à 22:14