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Du national-socialisme et du vote catholique

Ce n'est pas vraiment de l'actualité, mais il faut savoir profiter de l'opportunité que nous propose Bafweb qui reprend, en les commentant, deux cartes indiscutables mises en ligne initialement par ILYS : l'une montrant la population catholique en Allemagne en 1933, l'autre la population ayant voté pour le national-socialisme. Le contraste même dans les détails est frappant! C'est à voir de près, à conserver et à faire connaître comme toute vérité d'ailleurs...

En les observant, on ne peut écarter plus avant la question qui brûle beaucoup de lèvres depuis plusieurs mois et qu'Henri avait évoquée en avril 2005 : Y a-t-il un vote catholique?
Dans l'Allemagne de 1933, dans une situation claire et tranchée où l'Eglise catholique avait officiellement condamné le national-socialisme, on peut répondre, preuves à l'appui, par l'affirmative : les catholiques ont massivement voté contre l'idéologie athée du national-socialisme.

En généralisant, on pourrait penser que, bien éclairés, les catholiques peuvent avoir un vote globalement cohérent même si aucun pays ne connait actuellement une situation politique similaire à celle de l'Allemagne de 1933 qui de surcroît comptait un parti catholique, le Zentrum.

Le catholique aujourd'hui doit exercer un discernement beaucoup plus aigu qu'auparavant, tant le relativisme, les concessions électoralistes et les calculs partisans rendent la situation politique moins nette. Il doit pour cela s'appuyer sur une formation religieuse et politique solide et sur une information vraie.
En se basant sur les trois points non négociables en politique (la vie, la famille et la liberté de l'éducation) indiqués par Benoît XVI, le catholique doit s'attacher à distinguer les idées des manigances des partis et à les confronter à l'enseignement de l'Eglise. Car ce sont bien les idées et non les partis qui régissent la politique.

Lahire

Commentaires

Lepante

Il faut être trés prudent dans les commentaires et les analyses électorales, pour revenir aux élections de 1932 et la carte proposée par Bafweb,le succés du NSDAP s'explique par le fait qu'il a engrangé 2 millions de voix supplémentaires venant essentiellement des catholiques allemands qui ont cessé de voter pour le Zentrum.
Je recommande l'ouvrage de I.Kershaw "L'opinion allemande sous le nazisme-Bavière 1933-1945" (Editions CNRS)qui fait une analyse trés fine du comportement des catholiques -romains allemands et des protestants.

Christian Dancourt

Ceci explique sûrement que parmi les toutes premières populations touchées par l'extermination dans les camps figuraient les prêtres catholiques, et ce dès 1934.

Ingomer

j'ajoute pour faire pièce à la propagande laïque et maçonnique anticatholiques ce mot de Jean Dumont :

"La comparaison de la carte de la répartition des catholiques et des protestants en Allemagne, avec la carte des votes nazis, dans les années 1932-1934, ne laisse place à aucun doute. C'est canton par canton, dans toute l'Allemagne, les régions à majorité protestante qui ont donné aux au nazisme ses votes majoritaires. Ces cartes peuvent être consultées notamment dans l'ouvrage de Koenheldt-Leddihn, "Liberty and Equality" (Londres 1952). Joachin Chest, le récent biographe de "Hitler" (Paris 1973), le constate aussi : l'Allemagne protestante du Nord a fourni au nazisme son "tronc électoral le plus fort et le plus sûr" (t. I, p. 416.) Et le spécialiste français Jean de Pange, note que, lors du plébiscite qui a fait Hitler le Fürher (19 août 1934), si "la proportion des non est seulement de 4% au coeur de la Prusse protestante, elle s'élève à plus de 25% à Cologne, à plus de 40% à Aix-la-Chapelle", villes catholiques ("Vues sur l'histoire de la Rhénanie", Le Rhin, Nil de l'Occident, Paris 1947, p. 48.) Ce qui n'empêche pas Alain Peyrefitte, fasciné par son fantôme "romain" catholique, d'écrire que l'hitlérisme, par l'autrichien Hitler (en fait lui-même violemment anticatholique dès son adolescence), fut le produit de "la partie la plus romanisée du Saint-Empire" (Le Mal français, p. 146.)..."

(Source : Jean DUMONT, L'Eglise au risque de l'histoire, préface de Pierre Chaunu de l'Institut, Editions de Paris, Ulis 2002, p. 84, note 1.)

[...]

Marc

Je me suis permis d'enregistrer cette carte sur mon disque dur, afin de pouvoir la montrer facilement.

Faites-en de même SANS OMETTRE DE CITER LA REFERENCE DE L'OUVRAGE dont elle est tirée.

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