Les parents se soumettent ou l'Etat les démet
11 juillet 2006
Je sais combien les lecteurs (et moi le premier !) rechignent à lire des posts trop longs. J’ai cherché à être bref, mais l’importance du sujet ne m’a pas permis d’être plus court.
Comme l’annonçait Henri, le Sénat a adopté mercredi dernier le projet de loi sur la protection de l’enfance. L’Assemblée nationale planchera dessus dès la rentrée. Ce projet machiavélique, s’il passe, signera quasiment la fin de la déstructuration de la famille, car, sous couvert de bons sentiments, il met en danger les fondements de l’autorité des parents sur des critères totalement subjectifs.
Comment se met-il en place ?
Comme pour la loi
Veil, on commence par apitoyer les foules :
"Au-delà de ces drames, ce sont des dizaines de milliers d'enfants qui souffrent au sein même de leur environnement familial, parfois en silence, sans que jamais leur souffrance soit révélée" (Projet de loi).
Ensuite, première pirouette intellectuelle, on substitue la subjectivité au réel :
"L'actualité récente a mis en lumière des difficultés liées au signalement des situations à risque" (Projet de loi). Qui aura autorité pour qualifier quoi de "situations à risque"?
"A défaut de savoir ou de pouvoir assurer la protection de leurs enfants, les parents doivent être secondés par les pouvoirs publics" (Projet de loi).
Puis, doucement l’Etat
s’immisce dans les prérogatives sacrées des parents :
"Le maintien de l'enfant dans sa famille doit être privilégié tant que sa santé, sa sécurité, sa moralité et les conditions de son éducation sont préservées, et tant qu'il favorise son développement" (Projet de loi).
Qui va définir ce qu’est la moralité aujourd’hui ? Tant de lois ne sont pas morales, tant de subversions sont colportées aux enfants par la voix de ceux-là même qui sont sensés aider les parents, que l’on peut affirmer que l’Etat aujourd’hui n’est garant d’aucune moralité et qu’il n’est donc pas en mesure de remplir son devoir de subsidiarité auprès des parents.
L’étape suivante
consiste à asséner l’idéologie qui tentera de justifier l’entrisme de
l’Etat dans les familles et l’ingérence des instances politiques dans la vie de
famille :
"Il importe que l'enfant soit informé des projets qui le concernent, qu'il soit consulté et écouté dans la mesure de ses capacités, qu'il soit préparé aux futurs changements de sa vie. Cela implique également de remettre en question le projet qui a été conçu pour lui, s'il le souhaite ou si son développement et son mieux-être l'exigent" (Projet de loi).
Enfin, on
matraque avec le dogme indiscutable, le droit de l’enfant, qu nul n'aura
l'audace de discuter :
"Le respect des droits de l'enfant a reçu au cours des quinze dernières années une nouvelle consécration au niveau international" (Projet de loi).
Si les droits de
l’enfant définis par on ne sait qui s’opposent aux droits naturels des parents
d’éduquer leurs enfants, c’est qu’alors les pseudos-droits de l’enfant sont mal
définis.
Et finalement, on
met en place des systèmes de contrôle et de surveillance des parents :
"Il est ainsi prévu des entretiens obligatoires au 4e mois de grossesse pour déterminer si la future maman a besoin d’un "accompagnement" obligatoire ; des actions médico-sociales de prévention auprès des jeunes mères et pères dès la maternité ou à domicile, s’ils l’acceptent ; des bilans obligatoires réalisés sur les enfants dès la maternelle" (Jeanne Smits, Présent).
Dans ce funeste projet, les parents n’auront d’existence que pour conformer leurs faits et gestes aux diktats de la « justice » étatique et pour se plier à ce qu’il est désormais convenu d’appeler "des guides de bonnes pratiques et des référentiels prévus dans le programme accompagnant le projet de loi" (Projet de loi).
L’urgence est bien réelle :
Michel nous avait prévenu du danger il y a deux mois.
Présent est le
seul quotidien à avoir analysé cette loi dans sa réalité. On se référera aux
articles de Jeanne Smits (23
juin 2006 et 27
juin 2006) sur le sujet qui sont d’une simplicité et d’une clairvoyance
aussi grandes que le danger qu’elle dénonce.
Enfin, le projet de loi est en ligne, accessible à tous.
Malgré la période de vacances toujours propice à faire progresser en douce les projets les plus immondes, les actions sont possibles par le biais des députés, des associations, des autorités religieuses du pays et que sais-je encore.
Comment, demain
en France, des parents catholiques pourront-ils éduquer sereinement leurs
enfants selon l’enseignement de l’Eglise ?
Ces questions ne sont pas exagérées, elles collent à la réalité de ce projet de loi. Et demain, il sera trop tard pour dire qu’on ne savait pas…
C'est effectivement un projet gravissime pour les catholiques qui souhaitent donner à leurs enfants une éducation religieuse et morale; Les psychologues, formés en France,et bien des travailleurs sociaux,à de rares exceptions près, considérent en effet que la religion est un état névrotique voire délirant.Leur avis est suivi par les tribunaux, de façon très crédule.(cf aff.d outreau) (J'ai 30 ans d'expérience de ce milieu que j'ai fui "pour le salut de mon âme" Mercid'avoir levé le lièvre.Défendez la liberté.
Rédigé par : | 11 juillet 2006 à 20:30
comme cela ça fera un vivier d'enfants à faire adopter par les homos auprès desquels ils pourront s'imprègner des vraies valeurs républicaines et démocratiques
Rédigé par : Paul-Emic | 11 juillet 2006 à 20:51
D'aprés le texte de loi, il s'agit d'enfants battus ou violentés, non de la majorité des enfants; et de toutes façons, l'état n'a ni les moyens humains ni les moyens financier de mener cette politique contre la majorité des français.
Mais il est vrai qu'un gouvernement qui envisage l'adoption d'enfants innocents par des invertis est atroce quand il se permet de parler de moralité; il est à vomir quand il parle de protection de l'enfance et en envoie 250 000 à l'abattoir chaque année.
Rédigé par : pef | 11 juillet 2006 à 21:02
@ Pef :
Il ne s'agit plus d'enfants battus ou violentés, mais bien de "situations à risques" dans lesquelles se trouverait l'enfant : "L'article 2 rappelle que la prévention des dangers et des risques de danger pour l'enfant fait explicitement partie de la protection de l'enfance. Il substitue la notion d'enfant en danger à celle d'enfant maltraité de la loi du 19 juillet 1989 relative à la prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs et à la protection de l'enfance, afin de couvrir toutes les situations qui mettent l'enfant en danger ou en risque de danger".
@ tous :
Je ne dis pas que ce texte de loi est fait contre les catholiques, mais que, appliqués aux catholiques, les critères subjectifs qui définissent les "situations à risque", les "risques de danger" peuvent condamner des attitudes religieuses essentielles pour notre foi et entraver voire empêcher une éducation catholique.
Rédigé par : Lahire | 11 juillet 2006 à 21:15
Je me permets de faire le parallèle avec l’actualité récente en Angleterre ou l'état veut repérer les futurs déviants chez les marmots.
Ils leur importent de veiller sur leur bonne éducation.
Reste à se souvenir des déchéances d’autorité parentale demandé en justice sur des élus FN pour comprendre le sens qu’une bonne éducation peut prendre.
Rédigé par : | 11 juillet 2006 à 21:27
Ce projet de loi, il vient d'ou ? D'URSS...
A non, cet état n'existe plus. Aujourd'hui, c'est en France que l'on fait cela.
C'est du communisme à l'état pur. A quand les goulags pour les parents ?
L'un de mes fils, qui a 5 ans 1/2 sert la Messe le dimanche. Certe, c'est lui qui l'a demandé, mais pour le pouvoir stalinien, j'ai surement été un mauvais papa qui l'a endoctriné.
Ce n'est pas aux parents qu'ils faut enlever le pouvoir d'éduquer ses enfants, mais c'est aux politiques UMP-PS-PC et FM:. qu'il faut enlever le pouvoir de nuire.
Rédigé par : Ben | 11 juillet 2006 à 22:07
@ anonyme :
Je sais que des psychologues considérent en effet que la religion est une névrose... Mais la psychologie n'a jamais dit une telle absurdité ! Beaucoup de gens utilisent leur position sociale pour diffuser leurs propres croyances, ce qui est évidemment un abus, doublé d'une faute professionnelle grave de la part d'un psychologue !
Si vous avez besoin de références dans le domaine, n'hésitez surtout pas à me contacter par mail.
Rédigé par : Philippe | 11 juillet 2006 à 23:23
Attention ...C'est une extension du "principe de précaution",dont on connait les aléas!!!et les dérives arbitraires.La véritable science de l'homme est encore bien éloignée..Toute science se fonde sur une métaphysique.Interrogez donc les "experts",les "savants" sur leur métaphysique de base.Sage précaution, car cette métaphysique fonde leur morale et leur action.Consciemment ou non.
Rédigé par : | 12 juillet 2006 à 06:17
ce projet est gravissime non seulement du point de vue catholique . il y a des personnes qui non pas reçu le don de la foi ou n'ont pas eu la chance d'être formés dans la foi chrétienne mais possedent en eux une honnêteté et un bon sens qui vient de la loi naturelle.
Ceux la ne pourrons pas non plus élever leurs enfants en dehors de l'homosexualité.de l'avortement ,ect...je suis trés inquiéte pour mes petits enfants,car même dans des écoles libres ils ne seront pas à l'abri
Rédigé par : de segonzac | 12 juillet 2006 à 07:23
Ce projet va rappeller des souvenirs à ceux qui ont vecu les années 30, les ideologues nazis avaient compris les premiers qu'il fallait enlever les enfants à leurs parents pour creer cette race d'hommes nouveaux fanatiquement devoués à un seul maître, on connait la suite...
Rédigé par : Papon | 12 juillet 2006 à 09:28
J'ai eu à connaître de faits particulièrement graves dans mon entourage proche. Un enfant de 10 ans que je connais (Très mignon, premier de classe et élevé dans une famille Catholique nombreuse et harmonieuse) a fait l'objet d'une procédure d'assistance judiciaire car il a dit à une infirmière scolaire (pièce maîtresse dans leur dispositif stalinien):"Je ne vois plus mon parrain car mes parents sont fâchés avec lui car il a fait des choses graves".
Immédiatement, l'infirmière a fait un signalement auprès du procureur subodorant une affaire de pédophilie alors que ces pauvres parents ne reprochaient au parrain qu'un simple différent d'ordre financier. Evidemment, dans nos familles, on ne parle pas d'argent à un gosse de 10 ans...
Les parents ont été harcelé par la justice pendant 6 mois avant que l'affaire ne soit classée avec un simple mot d'excuse de la part du proc.
Ils en ont été pour 3000€ de frais d'avocats et lorsqu'ils en ont réclamé le remboursement, l'Education Nationale leur a fait une réponse digne de Vychinsky :"Quand on a rien à se reprocher, on n'a pas besoin d'avocat" et ceci en pleine affaire d'Outreau.
Moi-même père de cinq enfants louveteaux et scouts, catholique pratiquant, refusant la dictature des marques (enfin, j'ai cédé sur les Game Boy!)et ayant d'excellents résultats scolaires (c'est sûr ils doivent être brimés!), je dois certainement éveiller les soupçons des bien-pensants... Enfin, sans tomber dans la parano, je crains que notre milieu soit particulièrement visé par cette legislation scélérate.
Rédigé par : March'eg Arvor | 12 juillet 2006 à 09:51
Directeur d'établissement social ayant travaillé auparavant comme éducateur spécialisé, je confirme que cette loi est dangereuse. Le milieu social est en grande partie orienté contre la religion en général et contre le catholicisme en particulier par la formation donné au sein des écoles d'éducateurs et d'assistants sociaux. A tel point que certaines associations d'orientation chrétienne qui veulent créer des écoles d'éducateurs ont de grosses difficultés à le faire en France et se voient obligées de se tourner vers le droit européen pour mener à bien leur projet!
Cette orientation idéologique d'une bonne partie des travailleurs sociaux (pas tous heureusement!!)aggrave le danger de cette loi car il faut rappeler que la plupart des enquêtes sont menées par ces professionnels.
Il est vrai que le danger n'est pas immédiat du fait du manque de temps des professionnels. Pour autant, il sera toujours possible lorsqu'une personne gènera l'administration, l'éducation nationale ou l'Etat de diligenter une enquête avec pour conséquence, la décrédibilisation de cette personne et dans le pire des cas le retrait de la garde de ses enfants.
Rédigé par : veri | 12 juillet 2006 à 11:00
Après avoir détruit les structures intermédiaires qu'étaient famille, communauté, village, ville, appartenance religieuse, groupe ethnique, la Machine n'a en face d'elle que 62 millions d'individus isolés, déstructurés, apeurés, qui n'ont qu'un interlocuteur, Elle Meme.
Chomage? J'appelle l'Etat. Catastrophe naturelle ? idem. Que penser du coup de tête de Zidane ? J'attends l'avis de Chirac. Que penser tout court ? cf la télé publique 2, 3 et 5.
Et qui éduque mes gosses, l'Education Nationale, qui leur apprend et leur propose une orientation sexuelle, les associations financées par l'Etat qui interviennent en cours sous couvert de Santé Publique...
Aujourd'hui il paraît logique qu'après avoir tant investit, l'Etat récolte le bénéfice de son action, et moissonne les enfants en les ôtant à l'influence rétrograde de leurs fabricants biologiques. Pour former tout plein de HitlerJugend et de LittleBrothers, cf les champs de bébés allaités par des machines dans Matrix.
Rédigé par : guru | 13 juillet 2006 à 09:24
Le seul espoir dans l'immédiat semble être la victoire d'un candidat de la vraie droite en 2007, qui lancerait un bon coup de pied dans cette fourmillière ignoble...
Mais si par malheur la gauche passe... à vos valises !
Rédigé par : Le Cracoucass | 13 juillet 2006 à 09:29
Je n y crois plus a la victoire de la vrai droite!
Quand aux valises, faut pas réver! c pareil partout, ils sont partout et controle tout!
Ce qu il faudrait, c descendre au fond du gouffre....une bonne fois pour toute!
une petite guerre.....
et c la que le nettoyage se fera...
Rédigé par : Brutus | 13 juillet 2006 à 12:45
@Brutus :
1- une guerre est un moyen disproportionné et surtout inadéquat par rapport au mal à combattre
2- rien ne garantit que les gagnants seraient du bon côté...
Rédigé par : | 13 juillet 2006 à 16:42
@Le Cracoucass
Si nous faisons nos valises, nous perdons la possibilité d'élever nos enfants en tant que Français. Pour leurs faire aimer la France, il vaut mieux, à mon sens, ne pas fuir.
Endurer, mais ne pas subir !
@tous
Un très bon moyens pour placer des enfants en urgence est le délie de "suspicion de maltraitance physique". Placement garantie pour 6 mois minimum, excellent pour calmer des parents récalcitrant.
Je ne le souhaite même pas à mon pire ennemie.
Rédigé par : papilip | 13 juillet 2006 à 17:18
Comme le disait un grand Saint:"il vaut mieux mourir les armes a la main , plutot que de voir la destruction de nos autels."
St L.M.G.de.M
Ce qui pour moi est pareil pour le reste!
Nous n avons pas le droit de subir!!!
Mais d agir et de gagner!!!
Rédigé par : Brutus | 13 juillet 2006 à 21:58