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Monseigneur Perrier défend le Pape
Pendant la messe dominicale à Londres

Béatification d'une religieuse assassinée pour avoir sauvé des Juifs

Première béatification depuis 900 ans en Hongrie : il s'agit d'une religieuse Sára Salkaházi, née le 11 mai 1899 à Kassa (Kosice, actuellement en Slovaquie) assassinée en décembre 1944 à Budapest pour avoir protégé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale.
Extrait du journal catholique hongrois "Magyar Kurí" :

Sal "Elle lutte contre l’idéologie fasciste avec ses capacités d’écrivain. Au cours de la deuxième guerre mondiale, l’Institut des Sœurs de l’Assistance accueille les persécutés dans ses maisons, sauvant environ mille personnes, dont environ cent personnes doivent la vie à Sœur Sára qui était directrice des Collèges des Filles Ouvrières. Consciente du danger menaçant, le 14 septembre 1943 elle demande à ses supérieurs l’autorisation de pouvoir offrir sa vie en sacrifice (...)
L’offrande de sa vie se réalise le 27 décembre 1944 : sœur Sára cachait des persécutés au collège des ouvrières dans la maison, au n. 3 de la rue Bokréta, à Budapest. C’est là que, ayant été dénoncée, sœur Sára sera arrêtée et emmenée par les hommes armés du pouvoir fasciste… avec la catéchiste Vilma Bernovits et quelques persécutés. Ils seront fusillés le soir même près du Danube gelé, au pied du Pont de la Liberté, à Budapest".

C'est un exemple de charité face à un totalitarisme que nous propose l'Eglise le jour où une autre religieuse a été assassinée, là-bas, en Somalie.

Lahire

Commentaires

xango

son visage respire l'intelligence et la bonté

Stricto sensu, à partir du moment où les soldats ont agi conformément au droit de l'époque (juste ou injuste, là n'est pas le problème), la religieuse n'a pas été assassinée, mais exécutée.

Idem pour le Christ, pour Jeanne d'Arc, pour Darnand, pour Degueldre ...

L'assassinat est un crime de droit commun. L'exécution est conforme aux lois. Ce n'est pas une nuance, c'est une différence de nature.

jean-françois

Provoquer la mort de quelqu'un de désarmé, sans procès préalable ne peut être qu'un assassinat perpétré ou non par l'autorité.

Ainsi, assassiner des otages parce que juifs ou militant de gauche (ou autres mobiles...) n'est qu'un assassinat, même s'il est autorisé, voire ordonné par une "loi", qui ne peut avoir de "loi" que le nom.

Il me semble que la question du procès inique est une autre question, laquelle ne semble pas se poser en l'occurrence : il n'y a pas eu procès, et la religieuse était désarmée (n'était pas une militaire).

Il est donc exact de parler d'assassinat.

Christian Dancourt

si les termes juridiques sont exacts, il ne faudrait pas cependant oublier le fondement de ces textes : le droit, qu'il soit privé, public, administratif..., qui émane de facto de notre nature.
or nous sommes que nous le voulions ou pas créés par Dieu. Donc tout texte devrait s'inspirer de ce postulat.
Si l'on omet celà, on parlerait en France de quelque 200 000 exécutions par an concernant les non-nés avortés. Or il s'agit bien d'assassinats écrits dans la loi.

henri

De la bonne question de savoir si nous sommes tenus d'obéir à la loi.
J'ai obéi à la loi et aux ordres!
C'était la défense de tous les nazis à leur procès.
Quand la loi est inique, c'est un devoir, une obligation morale de désobéir.
Nous catholiques seront ainsi piégés par la ripoublique, et ne tarderons pas à être considérés comme des criminels.
Et à ce que je vois les collaborateurs ne manqueront pas, par bêtise, par lâcheté ou par vice!

jean-françois

La différence entre l'avortement autorisé de la France contemporaine et l'assassinat ordonné par la loi, c'est que dans un cas, l'avortement est autorisé, libre, non réprimé et dans l'autre l'assassinat est ordonné par la "loi".

Dans un cas la "loi" refuse la protection qu'elle doit aux faibles, dans l'autre elle ordonne un crime.

Marc

Pour l'Histoire et être complètement exact, je voudrai juste rappeler quelques points :

- le gouvernement magyar a pris des mesures discriminatoires à l'encontre des Juifs dès 1938.
- en 1941, des bataillons de travailleurs juifs sous uniformes sont envoyés pour accompagner les bataillons engagés sur le front soviétique.

===> MAIS le 1er ministre Kallay (mars 1942 - mars 1944) a toujours refusé de livrer les Juifs aux nazis.

- Il fallut l'intervention militaire allemande du 19 mars 1944 pour que les SS, dirigés par le sinistre Eichmann, puissent les envoyer, essentiellement à Auschwitz.

- Le processus fut interrompu à Budapest sur intervention de Horthy dès juillet.

- Des massacres furent perpétrés par les Croix fléchées, mais beaucoup de Juifs survivront à la Guerre.

- En dépit de l'émigration vers Israël, c'est en Hongrie que subsiste la PLUS IMPORTANTE communauté juive d'Europe centrale.

Chartreu

"Il me semble que la question du procès inique est une autre question, laquelle ne semble pas se poser en l'occurrence : il n'y a pas eu procès, et la religieuse était désarmée (n'était pas une militaire).

Il est donc exact de parler d'assassinat."

Si la loi martiale établissait que l'assistance aux proscrits et aux suspects était passible d'exécution immédiate, il s'agirait bien d'une exécution et non d'un assassinat à proprement parler, d'un point de vue légal s'entend.

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