France : toujours plus d'avortements
21 septembre 2006
En 2004, en France, 210 700 enfants ont été tués in utero par "IVG" dont 48% par "IVG médicamenteuse". C'est plus de 7000 de plus qu'en 2003.
Et tous ces enfants ont droit au mépris de nos institutions : "Depuis leur autorisation en 1975, le nombre d'IVG n'a que peu varié en France métropolitaine". Chez nous, on n'en est pas à 7000 assassinats près...
Deux chiffres supplémentaires :
- Parmi les adolescentes de 15 à 17 ans, 1 une sur 100 a déjà avorté.
- La part des mineures dans les avortements est en constante augmentation, passant de 11 029 en 2003 à 11 500 en 2004.
Notons que l'étude ne parle évidemment pas des pères, corresponsables de la vie de l'enfant.
Et pourtant, ces 210 700 nouveaux anges de France intercèdent sûrement pour eux, pour leur mère et tous les complices :
"J'étais le fruit de vos entrailles
Et je le resterai toujours
J'étais l'épi de vos semailles
Et le plein chant de vos amours
Et du Royaume des vivants
Ni accident, ni théorème
Je vous offre dès maintenant
Mon pardon et mes "je vous aime"
(Extrait de "de vos entrailles" des frères Martineau)
D'accord avec vous sur l'horreur que constitue l'avortement.
Mais c'est aussi un drame pour une quantité incroyable de femmes, et souvent de très, très jeunes femmes.
Par exemple, qui se trouve aux côtés d'une adolescente enceinte "par hasard" et terrifiée, perdue, seule dans ses choix ?
Dans les discours anti-avortement, j'entends extrêmement rarement parler de la détresse des femmes et ça me choque profondément. Si les femmes étaient accompagnées, soutenues, aidées (sur tous les plans, dont le plan financier), il y aurait sûrement beaucoup moins d'avortements.
Il faut bien reconnaître que la situation est pratiquement toujours la même : avant la pilule, l'homme disait : adieu, cet enfant n'est pas de moi, ou une excuse du même genre.
Maintenant, il dit : tu n'avais qu'à prendre la pilule, c'est de ta faute.
Je ne supporte pas non plus les hommes qui assènent à une femme violée et enceinte de son violeur : "c'est horrible mais vous DEVEZ garder cet enfant" sans chercher à comprendre le traumatisme cauchemardesque qu'un viol représente.
Rédigé par : Agnès | 21 septembre 2006 à 20:23
Mais il existe des associations qui ne font que cela.
Le problème c'est qu'elle n'ont pas les même moyens financiers que les pro-avortement. De plus, je crois me souvenir que les pro-avortement ont fait des pieds et des mains pour qu'il n'y ait pas, dans les centres médicaux, de listes des médecins, organisations ou associations qui défendent la vie et aident les jeunes mères.
Pour plus d'informations ou de liens et vous prouver que l'on se préoccupe de ces jeunes femmes en détresse, allez voir le site et le forum de "30 ans ça suffit" :
http://www.30anscasuffit.com/
et
http://www.i-services.net/membres/forum/forum.php?user=53938&idsalon=140262&forum=dcfa98a5432f5a964e8c22cdaef6493b
Rédigé par : Granada | 21 septembre 2006 à 20:43
@ Agnès :
tout à fait d'accord avec vous sur la détresse des femmes et leur solitude. C'est la raison pour laquelle, dans de nombreux posts sur l'avortement, je fais référence à la deuxime personne, responsable de la vie de cet enfant : le père.
Il y aurait beaucoup à dire sur l'urgente nécessité de rendre à l'homme son entière responsabilité dans la cité et donc en premier lieu dans la famille. Les féministes tant écoutées et les soixante-huitards ("il faut tuer le père") ont été à l'avant-garde de la légalisation de l'avortement. Ce n'est pas un hasard...
Et ensuite, comme le dit Granada : il y a beaucoup de bénévoles qui oeuvrent magnifiquement.
Rédigé par : Lahire | 21 septembre 2006 à 20:53
"Et pourtant, ces 210 700 nouveaux anges de France intercèdent sûrement pour eux, pour leur mère et tous les complices"
Le pire du drame, c'est que malheureusement non: ces enfants n'ont pas reçu le baptême, et pas plus que tous les autres petits enfants qui meurent sans baptême, assassinés ou non, la marque du péché originelle n'a été effacée en eux... avec ses conséquences...
C'est la doctrine constante de l'Eglise, et c'est la raison pour laquelle Saint Alphonse de Ligori, si je ne me trompe, faisait aux parents chrétiens une obligation grave, sous peine de péché mortel, de faire baptiser leurs enfants dans les huits jours après la naissance.
Certes, maintenant, la baisse de la mortalité infantile a considérablement baissé par rapport même au début du XXème siècle, mais la mort subite du nourrisson (entre autres) ne prévient pas plus aujourd'hui qu'hier...
Rédigé par : Marie | 21 septembre 2006 à 21:19
@ Marie :
vos dites : "Le pire du drame, c'est que malheureusement non". Rajoutez PEUT-ETRE. L'Eglise n'a jamais véritablement statué. Connaissez-vous les limbes?
L'Eglise ne tranche sur quelque chose que lorqu'elle a des certitudes. En l'occurence, sur ce sujet, elle n'en a pas!
Alors oui, il se peut qu'ils chantent dans le choeur des anges.
Rédigé par : Virginie | 21 septembre 2006 à 21:48
l'avortement est un crime contre Nature
on peut noter que dans les pays traditonnels, ou les religions traditionnelles, l'avortement n'existe pas, ou trés peu (plantes abortives,parfois)
mais le fait,pour une femme d'avoir un enfant, même trés jeune, la pose en tant que femme, c'est-à-dire qu'elle lui donne un statut social statut social
pour l'homme,c'est une preuve de sa virilité
de plus, dans les sociétés traditionnelles africaines,un homme ne peut devenir après la mort un "ancêtre" que s'il a eu une nombreuse progéniture
par conséquent l'avortement pose,,outre le problème moral,un probléme de société et de non renouvellement des générations, auquel pallie une immigration devenue invasion
Rédigé par : xango | 21 septembre 2006 à 22:03
A ces 210.700 meurtres sacrificiels doivent s'ajouter tous ceux effectués à l'étranger, où les lois sont encore plus criminelles qu'ici.
J'emploie sacrificiels dans le sens de René Girard, qui a su voir que toutes les sociétés humaines primitives sont fondées sur le sacrifice de victimes innocentes pour appaiser leurs tensions internes.
A mesure que cette société s'éloigne du Christ, elle retombe dans une indicible barbarie qui consiste à sacrifier les plus faibles, ceux privés de la parole... Mais les fous criminels qui ont organisé ce massacre sont ils sûrs que les bébés foetus ne rêvent pas ?
Rédigé par : PEF | 21 septembre 2006 à 22:21
Même si ces petites créatures n'ont pas été baptisées au sens exact du terme, il n'en reste pas moins que l'on peut compter sans crainte sur l'infinie bonté de Notre Seigneur.
Faisons confiance aveuglement à sa Divine Providence!!!
Rédigé par : Christian Dancourt | 21 septembre 2006 à 22:27
A Virginie
Bien sûr que je connais l'existence des limbes, destinées justement aux âmes innocentes... qui n'ont malheureusement pas reçu le baptême et n'ont cependant aucune culpabilité.
Mais l'opinion commune de tous les théologiens à travers l'histoire de l'Eglise, et donc la doctrine commune de l'Eglise, ne laisse malheureusement pas l'ombre d'un doute... quoique j'ai mis longtemps à le comprendre et à l'accepter (je sais que Dieu est infiniment juste... et que ce que je ne comprends pas est par conséquent néanmoins infiniment juste aussi...).
C'est cette terrible réalité qui m'a fait prendre conscience de la gravité du péché originel (et du péché tout court!)... et du mystère de la Croix...
Je pense que nos générations ont trop été marquées d'un enseignement tout baigné de la miséricorde d'un Dieu... au point qu'on l'aurait privé en quelque sorte de sa justice. Les Anciens en cela nous sont un témoignage, qui usaient si volontiers toutes les fibres de leur vie non seulement au soin de leur salut, mais étaient hantés du souci du salut des âmes et de leur conversion.
Je crois que si nous avions véritablement coonscience de cela, si nous songions que le salut de beaucoup d'âmes dépend de nos prières et de nos sacrifices, je crois que nous ne pourrions manquer d'être des saints... sans même tenir compte du compte que nous aurons nécessairement à rendre un jour de la grâce si extraordinaire - et de nos jours si rare - d'avoir reçu la foi...
Rédigé par : Marie | 21 septembre 2006 à 22:33
@ Marie :
"Mais l'opinion commune de tous les théologiens à travers l'histoire de l'Eglise, et donc la doctrine commune de l'Eglise, ne laisse malheureusement pas l'ombre d'un doute".
Si, celui que l'AUTORITE de l'Eglise ne s'est pas prononcée!
Tout à fait d'accord avec votre passage sur le péché et l'anesthésie des cerveaux et des coeurs.
Rédigé par : Virginie | 21 septembre 2006 à 22:44
@PEF
j'aime beaucoup René Girard auquel vous faites allusion
les victimes sacrificielles de notre temps me semblent être plutôt les morts des accidents de la route, considérés comme nécessaires et acceptbles au vu du progrès!
en ce qui concerne l'avortement, je crois que c'estle problème du traitement de la mort dans notre société: aseptisé
c'est-à-dire que si les gens sont capables de ce genre d'abomination, qui consiste à supprimer de sang froid une vie humaine déjà créée c'est parce qu'ils ne donnent plus aucun sens à cette vie
d'où la nessité de leur logique, qui a pour but de les décharger de la culpabilité: ramener la vie au premier souffle de l'enfant déjà né etc..
Rédigé par : xango | 21 septembre 2006 à 22:50
@ Marie
La Justice de Dieu ne s'oppose pas à son amour; quant aux innocents tués, l'Eglise en a canonisé qui n'étaient pas baptisés. Les victimes de l'avortement les rejoignent sans doute aucun, enfants tués en haine de la VIE qui est Dieu.
Mais ils ne sont pas des anges, même chantant, ayant un corps qui doit ressusciter : ils sont des sauvés qui intercèdent pour leurs parents. L'expérience de leur prière a été efficace pour certains...
Rédigé par : laetitiademahlreich | 21 septembre 2006 à 23:43
@xango
Le foetus qui essaie d'échapper à la sonde qui va le broyer est un être vivant, qui porte en lui l'intégralité de son ADN; c'est de plus une victime innocente, car qui donc peut être plus innocent que l'enfant qui n'est pas né ?
Ces victimes parfaitement innocentes, sont offertes en sacrifice au Néant, par la dureté de coeur des hommes; on leur dénie même la qualité d'être humain, ce qui ne peut être que l'oeuvre du "Pére du mensonge", de "celui qui n'est pas".
L'acharnement industriel, les moyens techniques et financiers mis en oeuvre pour l'extermination de ces être humains trahit bien la centralité fondatrice de cette abomination pour notre société. Nos placards sont remplis de cadavres et nos armoires de Prozac.
Rédigé par : pef | 22 septembre 2006 à 05:15
@ Marie
Je confirme que ce que vous affirmez n'est en rien un dogme de l'Eglise.
Ce serait quand même extraordinaire que des pauvres petits, qui n'ont même pas eu l'occasion, ni de pécher, ni de s'exprimer - et pour cause ! - soient à jamais privés de la vision béatifique.
Rappelez-vous que dans le Symbole des Apôtres il est dit que le Christ "est descendu aux enfers". Je vous conseille de lire les paragraphes du Catéchisme consacrés à ce sujet, en ayant à l'esprit que cette descente aux enfers n'est pas seulement un événement passé.
Et si vous relisez attentivement les Evangiles, vous constaterez que rien ne justifie cette affirmation. Ce serait plutôt le contraire : "Que tous soient sauvés" !
Rédigé par : Agnès | 22 septembre 2006 à 10:01
@ Lahire
Merci pour votre réflexion que je partage en grande partie. Un bémol, cependant : ne mettez pas dans le même panier les vraies féministes (dont je suis :-) ) qui oeuvrent pour l'égalité des femmes et les enragées qui font et disent n'importe quoi.
Rédigé par : Agnès | 22 septembre 2006 à 10:05