'Homoparentalité' : vers une entourloupe de Sarkozy ?
05 septembre 2006
Nous avions relayé la prise de position 'courageuse' du futur candidat à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, et les réactions que cela avait occasionné. Un article du Monde nous apprend qu'il ne s'agirait que d'une entourloupe (même si ce n'est pas précisé comme ça - on connaît vers quelle idéologie est portée Le Monde) à l'image des expulsions/régularisations. Tout est dans le mot 'mariage' : Sarkozy souhaite que le mariage reste celui d'un homme et d'une femme pouvant avoir ou non des enfants. Les homosexuels n'ont donc pas droit au mariage. Là où le bât blesse, c'est que l'annonce d'une 'union civile' -célébrée en mairie- égale au mariage pour les homosexuels n'est rien de moins qu'un mariage, enfants compris !
En effet, à peine Sarkozy s'est-il exprimé que Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP, annonce que l'UMP -dont le président est toujours Sarkozy, il est donc forcément au courant- veut améliorer le sort des couples homosexuels élevant des enfants. Pécresse s'apprête à proposer la délégation de responsabilité parentale. Cette mesure avancée en février par la mission sur la famille de l'Assemblée nationale pourrait faire l'objet, à l'automne, d'un amendement au projet de loi sur la protection de l'enfance. En clair, si l'"homoparentalité" reste non autorisée, un célibataire ayant un enfant (adopté ou non) pourra le confier à son concubin/pacsé, que celui soit ou non de sexe différent.
Cette proposition va plus loin que la délégation d'autorité parentale créée en 2000 par Ségolène Royale, alors ministre de la famille, qui permettait à un parent de déléguer son autorité à un "tiers digne de confiance" qui peut très bien être le compagnon ou la compagne d'un parent homosexuel. La délégation de responsabilité parentale de Pécresse aggrave cette situation :
"L'autorité parentale concerne les décisions importantes de la vie de l'enfant - son lieu de résidence ou ses orientations scolaires par exemple -, et sa délégation exige logiquement l'intervention d'un juge. Le partage de la responsabilité, c'est une formule plus souple, qui concerne uniquement la vie quotidienne. Il s'agirait d'un simple document autorisant le parent "social" à accomplir les actes de la vie courante, un papier que l'on garde dans son portefeuille et qui permet d'aller à l'école ou à l'hôpital avec l'enfant."
Par son annonce, Sarkozy n'a pas voulu décevoir l'électorat traditionnel de droite tout en essayant de satisfaire le lobby gay. Un exercice d'équilibriste à but électoral comme nous en sommes devenus habitués.
Je ne vois même pas pourquoi Sarkozy veut ruser avec l'électorat traditionnel de droite puisque celui vote à droite par atavisme ( comprenons-nous : conservatisme petit-bourgeois , et ce n'est pas une insulte..) par crainte du grand méchant Gauche.......
A moins qu'il ne craigne un premier tour chahuté pour lui-même , il peut compter sur toutes les sirènes cathoiliques de droite pour rabattre à lui les gens plus désireux de sauver ce système que la France .
Maurras disait que "la politique du pire est la pire des politiques" ; je me demande comment est-ce qu'il faut le comprendre : est en votant à gauche , par provocation , souhaitant perfidement une implosion plus rapide du système , ou est-ce en votant à droite , donnant l'impression d'être bien ordonnés , mettant sa priorité àfaire briller les lustres du titanic quand celui-ci coule...
A plus tard .
Rédigé par : oussamoi | 05 septembre 2006 à 16:38
Quel personne pourrait faire confiance à Sarko???
Il parait que certain le croit à droite.
Voter à droite c'est être trompé.
Etre cocu est une chose, l'être volontairement en est une autre.
Rédigé par : hb | 05 septembre 2006 à 16:42
Pour ma part je pensque que les choses sont plus complexes que ce que vous semblez penser. Je suis persuadé que l'ouverture du droit à l'adoption pour les "couples" homos serait dangereuse.
En revanche, si je comprends bien, la loi telle qu'elle existe crée des situations étranges, à mon avis mauvaises.
Un exemple : un père veuf "s'installe" avec un homme, vit avec lui pendant 10 ans. Telle qu'est la loi, le compagnon de l'homme n'a aucun droit sur l'enfant. Si le père meurt, par exemple, il n' a aucune chance d'en avoir la garde (à moins que je ne me trompe). Pourtant, il me semble que l'intérêt du gamin pourrait être de rester chez son "beau-père".
Au demeurant, cette absence de statut des beaux-parents est un problème également pour les couples normaux.
Le type de situation que je décris est bien sûr rarissime, prendre ces exceptions comme prétexte pour céder à des revendications plus larges serait pour le moins hasardeux. Mais le problème existe néanmoins, et je ne trouve pas nécessairement condamnable d'essayer d'y apporter une réponse.
Malheureusement, on comprend bien que de la part de Sarkozy, ce ne serait qu'une concession à l'électorat gay (dont je ne suis pas sûr qu'il existe), et il est regrettable qu'une question aussi difficile se pose dans des termes purement électoralistes.
Rédigé par : | 05 septembre 2006 à 16:49
Terrifiant message de []
" Pourtant, il me semble que l'intérêt du gamin pourrait être de rester chez son beau-père".
Mais je rêve... Je crois halluciner en lisant ce genre de choses sur le salonbeige...
Est-ce que l'amant de son père aura le droit de lui faire prendre le bain ? De le présenter à son nouvel amant ? A partager la délégation parentale avec "ses amis" ?
Et bien sûr, []relève la ficelle, en espérant la désamorcer :
"Le type de situation que je décris est bien sûr rarissime [...], prendre ces exceptions comme prétexte pour céder à des revendications plus larges serait pour le moins hasardeux"
mais après un préambule de "je mets les mains devant, je n'essaie pas de vous entourlouper, regardez, j'anticipe vos propres objections", il assène la typique conclusion jadis socialiste, aujourd'hui sarkoziste :
"Mais le problème existe néanmoins, et je ne trouve pas nécessairement condamnable d'essayer d'y apporter une réponse"
[]
En tout cas, l'information nous apprend que pour Sarkozy, maître du double/triple langage, les mots et les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Curieux de voir si [] Boutin continuera à applaudir Sarkozy en defensor fidei. []
Rédigé par : Malleus | 05 septembre 2006 à 17:36
Sauf que ce monsieur n'est pas son "beau-père" mais l'ami de son père. Gardons aux termes leurs significations propres s'il vous plaît.
De plus, en vivant avec une personne de même sexe, un père donne à ses enfants une image fausse du couple et de la parentée. Les enfants naissent d'un père et d'une mère et doivent, autant que faire ce peut, être éduqués par eux. Si un veuvage ou une séparation empêche cela, c'est grave pour le parent responsable de rajouter à la confusion de l'enfant en remplaçant sa mère par un homme. Et ce serait encore plus grave pour la société d'entériner cela en donnant un statut de "père" ou "tuteur" au compagnon après la mort du père véritable.
La loi ne se base pas sur le "fait accomplis" mais sur la loi naturelle et la morale. Sinon, il faudrait autoriser le franchissement de feu rouge sous prétexte que des gens le font tous les jours.
Rédigé par : Noel | 05 septembre 2006 à 17:39
De toute façon, qu'il soit pour ou contre le mariage gay, M. Sarkozy est pour une aggravation du Pacs, pour une forme d'union civile proche du mariage. Or, l'Eglise s'y oppose. On peut peut-être être de droite et le trouver plus ou moins courageux, mais un catholique ne peut approuver ce programme. Notre devoir est même de nous y opposer.
Propos de M. Sarkozy au Figaro :
"Il faut donc créer un système qui, sur le plan fiscal, patrimonial et successoral, garantisse l’égalité entre un couple hétérosexuel et un couple homosexuel. Aujourd’hui, il est nécessaire d’aller plus loin que le simple pacs. "
Extrait des "Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles" (Card. Ratzinger; 2003.):
11. L'Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité. L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs pour le bien des hommes et de toute la société."
Durant l'audience accordée le 28 mars 2003 au Cardinal Préfet soussigné, le Souverain Pontife Jean-Paul II a approuvé les présentes considérations, décidées lors de la Session ordinaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et en a ordonné la publication.
Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 3 juin 2003, mémoire de Saint Charles Lwanga et de ses compagnons.
Joseph Card. Ratzinger
Préfet
Angelo Amato, S.D.B.
Archevêque titulaire de Sila
Secrétaire
Rédigé par : Noel | 05 septembre 2006 à 17:51
@ Malleus
J'ai cru comprendre que Christine Boutin n'était guère en odeur de sainteté chez les visiteurs du Salon beige.
Pour ma part, je considère que cette femme mérite, sur ce blog plus qu'ailleurs, un minimum de respect, émargeât-elle à l'UMP.
Lui donner de "la grosse Boutin" est pour le moins... grossier.
Ne vous trompez pas d'ennemi.
Rédigé par : Quentin | 05 septembre 2006 à 18:32
Respecter les homosexuels est deja trop.
On doit respecter un homosexuel non parcequ'il est homo mais simplement parcequ'il est un homme.
N'oublions pas qu'il y a 4 choses qui attirent la vengeance du Ciel:
1- Le meutre volontaire
2- La sodomie et le lesbiannisme
3- L'oppression des pauvres
4- La fraude sur le juste salaire des travailleurs.
Tout le reste n'est que littérature
Rédigé par : hb | 05 septembre 2006 à 18:35
Ouh la la, Quentin !
Attention ! Car j'ai voté pour Christine Boutin aux présidentielles de 2002. Mais quand elle a choisi d'appeler à voter pour Chirac le lendemain même du scrutin, sans avoir pris la peine de consulter les deux finalistes, elle a fait preuve d'un certain sectarisme.
Chirac ! Vous vous rendez compte ? Celui-là même qui est co-responsable de la légalistation de l'avortement, et n'a jamais remis en cause en tant que président du RPR le remboursement intégral des avortements. (Et je ne parlerai pas de la loi Neiertz dont tout le monde du PC à l'UMP se satisfait visiblement fort bien !)
Je ne serais pas allé jusqu'à demander que Madame Boutin appelât à voter pour Jean-Marie Le Pen, car c'aurait alors été la fin de sa carrière politique. Mais vous rendez-vous compte : Appeler à voter pour Chirac, alors qu'elle pouvait parfaitement appeler à voter blanc !!!
En 2002, il n'y avait que trois candidats qui voulaient remettre en cause la loi Veil : Boutin, Le Pen et Mégret.
En 2007, il n'y en aura plus ! Car ni Boutin, ni Mégret ne pourront se présenter. Quant à Jean-Marie Le Pen, il s'engage à cesser le remboursement des avortements par la Sécurité Sociale (dans ces cas-là, c'est clair que le non remboursement de ces 230.000 actes chirurgicaux annuels apporteraient à n'en point douter un bon bol d'air frais aux finances grabataires de la S.S.).
Rédigé par : Christophe | 05 septembre 2006 à 18:47
D'une maniére générale, on ne peut que constater que sarkozy est étranger aux valeurs du catholicisme : Entre autres, Il ignore le respect du plus faible, aussi bien de l'enfant à naître que celui de l'enfant livré sans la protection de la société à deux invertis en guise de famille, le tout pour grapiller qqs voix. . Pourtant, il est clair que dans ce cadre là on assistera à des échanges d'enfants-esclaves sexuels, des vies brisées à leurs débuts, l'enfance assassinée dans un environnement sordide...Pourtant de nombreuses familles normales, saines, ne trouvent pas à adopter.
N'oublions pas que les travailleurs sociaux n'auront aucun référent pour juger ou non de la salubrité pour l'enfant de sa vie entre deux invertis; comment donc les recommander à l'adoption? Il est évident qu'on va vers de trés trés gros dérapages.
La société civile doit pouvoir s'organiser, dans le cadre de la protection de l'enfance, pour assurer le sauvetage des enfants en danger.
Rédigé par : Pef | 05 septembre 2006 à 21:30
Le plus terrible, c'est qu'on arrivera à faire pression sur les pays en voie de développement pour qu'ils acceptent que leurs enfants soient adoptés par des couples de même sexe. Ce sera "aide au développement" en échange d'"agrément pour les personnes homosexuelles". Où est l'intérêt des enfants là-dedans ?
Rédigé par : Noel | 05 septembre 2006 à 21:55
à propos du "beau-père"
La 1ère question qui me semble se poser est de savoir ce qu'en pensera l'enfant. Nous savons les situations difficiles, et mal vécues, que vivent de nombreux enfants aujourd'hui. Même dans le cas d'un veuf qui se remarie, il est rarissime que la belle-mère soit appelée "Maman"... Et son rôle à l'égard de l'enfant repose avant tout sur l'amour et l'affection, non sur la loi.
Alors, avant d'imposer à un enfant par la force de la loi l'autorité d'un tiers (au fait, comment l'appellera-t-il: Papa? Maman? Pama? Mapa? Pampan?...), rappelons-nous notre propre enfance. Quelle aurait été ma réaction de voir mon père, veuf, remplacer ma mère par un homme?
"Malheur à celui qui scandalisera un seul de ces petits"...
Rédigé par : je | 06 septembre 2006 à 00:27
@ Christophe
Je partage votre point de vue.
Touefois, le même réalisme qui vous fait penser, à juste titre, que CB aurait signé la fin de sa carrière politique en appelant à voter Le Pen au 2nd tour de la présidentielle 2002 doit vous convaincre que la dame aurait tout autant signé son arrêt de mort politique en n'appelant pas à voter Chirac.
Elle aurait alors perdu sa circonscription et il n'y aurait plus personne aujourd'hui pour merner certains combats dans l'hémicycle.
Lecteur fidèle du Salon beige, je me pose avec ses animateurs et vous-même la question de savoir si, au sein de notre monde politique d'aujourd'hui, il vaut mieux privilégier l'entrisme ou le radicalisme...
Peut-être avez-vous une réponse ?
Rédigé par : Quentin | 06 septembre 2006 à 10:31
Deux Hommes accompagnent un enfaut au Père Noel :
Le père Noel dit à un enfant :
" Et toi tu voudrais quoi?"
Et un enfant lui répond :
"Une Maman "
Rédigé par : Jerome | 06 septembre 2006 à 10:59
Pouvez vous préciser la demande de Mme PECRESSE car je n'ai pas compris votre interprétation de CELLE ci.
Meilleures salutation,s
Olivier BEL
Rédigé par : BEL | 06 septembre 2006 à 18:54
On en arrive à la situation de l'Egypte ancienne, ou les hiéroglyphes ne pouvaient être lues que par les scribes et les prêtres; les lois actuelles ne peuvent être interprétées que par les initiés, et même chez ceux là existent des degrés dans l'initiation.
C'est ainsi que dés les prémisses de la discussion du PACS à la Chambre, les députés en charge du dossier prévoyaient que les célibataires pourraient adopter des enfants; cela de maniére à ne pas scandaliser le peuple.
C'est ainsi qu'il a été prévu, dés l'origine, que des invertis puissent adopter de malheureux enfants; le fait qu'il méne une vie immorale ne pouvant leur être opposé pour leur refuser l'adoption.
Ces enfants sont des victimes innocentes; la perversion de la jeunesse est un double crime, qui" crie vers le ciel" et reste une souillure indélébile sur ce régime.
Rédigé par : Pef | 06 septembre 2006 à 23:06
De toutes façons, pourquoi se poser des questions puisque :
D'une part notre société est une société qui ne voit que son droit , droit de son désir, de son plaisir et de réclamer qu'on respecte ce droit et,
d’autre part, enfant ne vient-il pas du latin signifiant qui ne peut s'exprimer ? Alors demander l'avis de l'enfant n’est-ce pas demander ce que pense son 'parent' et donc demander une confirmation du droit à ses droits de ce dernier ?
Sarko and Co font ce que tous les ambitieux font, de la démagogie déguisée en bien. Nous ne devrions pas oublier que le propre du mal est de se faire passer pour le bien. Tant que nos hommes et femmes politiques croiront que la politique est à leur service, qu’ils sont le reflet des tentations du peuple, au sens stricte du terme, à quoi cela sert-il de discuter pour savoir si ce qu’ils font est bien, acceptable, médiocre mal ou malin ?
Quand je verrai un homme ou une femme politique disant le vrais, le bien, parlant de devoir autant que de droit, je pense que les décisions personnelles comme certaines orientations sexuelles sortiront de la sphère politique où elles n’ont rien à faire, mais bon, on peut toujours rêver… Enfin en ce début de XXI° siècle.
Rédigé par : de la Chapelle | 07 septembre 2006 à 13:44