Les primaires dans les partis politiques
13 septembre 2006
A l'approche des élections législatives et locales qui se tiendront en novembre aux Etats-Unis, plusieurs primaires importantes ont eu lieu hier au sein des partis Républicain et Démocrate. Le scrutin le plus suivi se déroulait dans l'Etat du Rhode Island : un jeune maire conservateur a cherché à ravir l'investiture Républicaine à un sénateur Républicain sortant de centre-gauche, Lincoln Chaffee, et y est presque parvenu - il a obtenu 46% des voix contre 53.
Puisque la revue la Nef a lancé un débat sur les partis politiques (cf le post de Michel ci-dessous), on rappellera que ce principe de primaires paraît conforme à ce que demande l'Eglise :
Les partis doivent être démocratiques en leur sein, capables de synthèse politique et de programmation. (Compendium de Doctrine sociale, § 413)
On remarque avec regret qu'en France les partis dont le fonctionnement est le plus démocratique se trouvent... à gauche.
Sur la question des partis politique je ne peux que vous recommender chaudement la lecture - un régal - de Simone Weil (la philosophe, pas l'avorteuse) "Note sur la suppression générale des partis politiques", laquelle note vient d'être réédité.
Rédigé par : | 13 septembre 2006 à 08:36
Hum, désolé, j'ai commenté un peu vite sans voir le post précédant...
Rédigé par : | 13 septembre 2006 à 08:37
C'est clair que le Parti Républicain de georges W Busch est sans doute bien plus démocratique que l'UMP de Sarkozy, qui lui rend un véritable culte de la personnalité. Dommage que le débat ne soit pas plus important dans un parti qui se veut de droite modérée !
Rédigé par : Deab | 13 septembre 2006 à 10:03
Concernant les partis de gauche, peut-on vraiment parler de démocratie au Ps quand tous les candidats à la présidentielles doivent se conformer au programme pré-établi du Ps. Ainsi, S. Royal qui était opposée à "l'homoparentalité", opposée aux 35 heures et voulait donner plus de moyen à une politique sécuritaire est rentrée, en l'espace d'un congrès, dans le rang. Elle a signé le programme Ps (si on peut appeler cela un programme)qui allait à l'encontre de toutes ses déclarations précédentes mais qui lui ouvrait la porte à la "candidature pour la candidature à la présidentielle". Que ne ferait-elle pas pour être un jour président(e)... De même pour Jospin qui a renié récemment ses propos de 2004 (à l'époque, il était contre le mariage gay). Si la logique d'un parti c'est d'obliger ses fortes personnalités à verouiller leurs pensées, cela n'a rien de démocratique.
Le paradoxe de tout cela, c'est que les mêmes qui ont amené Mme Royal à adopter la ligne du parti lui reprochent aujourd'hui de "manquer d'idées". Sans doute veulent-ils ainsi la provoquer à faire des déclarations trop personnelles qui leurs permetront ensuite de l'accuser de haute trahison envers leur sacro-saint programme.
Je ne vois vraiment aucune démocratie dans ce panier de crabes soi-disant "camarades".
Rédigé par : Noel | 13 septembre 2006 à 13:22
En quoi le FN ne serait pas démocratique ?
Rédigé par : Arthurius | 13 septembre 2006 à 14:10
@ Noel : je pensais davantage aux Verts qu'au PS - mais même le PS semble accorder davantage de place à la démocratie interne que des partis du "centre" et de la "droite".
@ Arthurius : y a-t-il (ou pourrait-il y avoir) une primaire pour désigner le candidat du FN à la prochaine présidentielle ? On pourrait poser la même question pour le MPF, le FRS ou l'UMP (où il est prévu que les adhérents soient consultés, mais sans pouvoir de décision).
Rédigé par : Henri Védas | 13 septembre 2006 à 15:34