Il faut appliquer la Constitution européenne
31 octobre 2006
Qui a dit, il y a 4 jours, au sujet de la Constitution européenne :
"Il ne faut pas la sauver, il faut l'appliquer" ?
Ce grand démocrate français a dit aussi, lors du même entretien :
"Il existe dans le Traité une clause qui dit la chose suivante : s'il apparaît, 2 ans après la signature du texte, que les quatre cinquièmes des Etats l’ont ratifié, le Conseil européen se réunit pour examiner la suite à donner au processus. Nous arrivons au terme de ce délai. Cette réunion du Conseil européen devrait avoir lieu dans l'année qui vient [...]."
En gros, après les élections françaises, qui donneront le "la" à cette réunion. Car sur le fond, il n'y a plus de problème :
Personne ne conteste la 2e [partie du traité]. La 1ère partie [...] est la partie constitutionnelle proprement dite. Or, les objections d'ordre institutionnel la concernant se sont quasiment dissipées. L'opposition au vote à la double majorité a disparu [...]. Reste la Pologne, qui est isolée sur ce sujet. L'autre obstacle concernait la fin de la rotation de la Présidence du Conseil des ministres, que tout le monde accepte désormais. [...] Quant à la 3e partie, [...] elle a une utilité évidente : celle de supprimer tous les traités antérieurs pour laisser la place à un texte unique qui régirait le fonctionnement de l'Union."
Finalement, tout le monde est pour la Constitution. D'ailleurs, même ceux qui ont voté non sont pour, selon ce même démocrate :
"Le référendum n'a pas opposé les partisans de la Constitution et les opposants à ce texte. Il y avait en réalité trois groupes d’électeurs. Ceux qui ont soutenu le texte représentent 45% des Français. Viennent ensuite les gens qui, depuis longtemps, sont contre l'Europe. Ce sont eux qui ont fait le plus de bruit, bien qu’ils représentent une minorité de Français, 15 à 20% environ. Et puis il y a les Français qui sont pour l'Europe et qui, pour une raison ou pour une autre, ont voté "non" à la Constitution."
Un grand moment de démocratie.