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L'entrisme de l'ONU dans les familles

"Ne giflez plus vos enfants !". Tel est le titre de cet article de Libération à propos du rapport de M. Pinheiro (ici en pdf).

Le fil idéologique de cet article est simple à retrouver :

  • On n'effraie pas les parents : "La plupart des parents aiment leurs enfants et leur veulent du bien. Certains d'entre eux estiment que «discipliner» un enfant fait partie d'une bonne éducation". Et la suite explique que les enfants ne saisissent pas le sens de cette discipline.
  • "Toutes les formes de violence contre les enfants devraient être interdites par la loi, y compris la violence au foyer que l'on veut faire passer pour de la «discipline»". Mais tout de suite, on rassure : la prison n'est pas systématique pour les parents.
  • "Certains affirment que le législateur ne devrait pas s'immiscer dans le foyer familial, au nom de la vie privée protégée par le droit international". Mais, malheureusement, la protection de l'enfant est dans la loi. Pourquoi la loi ne s'appliquerait-elle pas dans les familles?
  • "Dans plusieurs pays, des lois protègent les animaux domestiques contre les mauvais traitements. Comment, dès lors, peut-on tolérer qu'un membre de la famille fasse du mal au plus jeune de ses membres au nom de la discipline ?" Facile : on met sur le même plan, animal et enfant (on a l'habitude avec l'eugénisme) et la gifle est déjà perçue comme une violence et un mal.
  • "l'interdiction de tout châtiment corporel à l'école et dans les lieux de détention. Pourquoi l'enfant devrait-il jouir de moins de protection à la maison ?" Justement, la conclusion de cet article pose enfin la vraie problématique au delà du problème de la gifle.
  • In fine, ce qui pourra être qualifié de "violence" traînera les parents devant les tribunaux, quoi qu'il arrive.

Qui est responsable de l'éducation des enfants ? Les parents et non la société ou l'Etat, nous assène l'Eglise. Les parents restent maîtres des moyens et des outils pour la mission sacrée qui est la leur. Quelle est la place de l'Etat dans l'éducation? La doctrine sociale de l'Eglise nous apprend que l'Etat doit tout mettre en oeuvre pour aider les parents dans leur tâche d'éducation. La seule intrusion dans la cellule familiale qui lui soit permise est, par l'application du principe de subsidiarité, lorsque l'enfant est en danger de mort ou quand de graves abus sont avérés. Extrait de l'encyclique de Léon XIII Rerum Novarum (§14) :

"C'est une erreur grave et funeste de vouloir que le pouvoir civil pénètre à sa guise jusque dans le sanctuaire de la famille. Assurément, s'il arrive qu'une famille se trouve dans une situation matérielle critique et que, privée de ressources, elle ne puisse d'aucune manière en sortir par elle-même, il est juste que, dans de telles extrémités, le pouvoir public vienne à son secours, car chaque famille est un membre de la société. De même, si un foyer domestique est quelque part le théâtre de graves violations des droits mutuels, il faut que le pouvoir public y rétablisse le droit de chacun. Ce n'est point là empiéter sur les droits des citoyens, mais leur assurer une défense et une protection réclamées par la justice. Là toutefois doivent s'arrêter ceux qui détiennent les pouvoirs publics ; la nature leur interdit de dépasser ces limites."

Lahire

Commentaires

rabedor

il serait intéressant et honnête de la part de l'ONU de s'intéresser au cas des enfants .... à naître et de la "violence" (doux euphémisme) de l'avortement!
Quelle hypocrisie!

hb

Une excellente méthode pédagogique pour ce genre de c.n et le coup de pied au C.l!!

Manifestement il en ont manqué.

henri

C'est un pas de plus vers la dictature totale et mondiale.

L'état mondialiste (l'ONU en est l'embryon) veut tout régenter, tout décider, et toujours sous le prétexte du bien pour l'humanité, elle cherche par tous les moyens à nous réduire en esclavage.

Une lutte à mort s'engage.
Quant on analyse un peu la situation, jamais dans l'histoire de l'humanité, nous avons connu ça! Et ce n’est que le début. Vous verrez que tous les politiques, ou la majorité, sous prétexte de protéger les enfants approuveront ça et feront tout pour passer ces lois le plus vite possible.

Allez, un sujet de plus pour montrer notre détermination à élever comme on veut nos enfants.

Il y a des coups de pied au cul qui se perdent !

mauvais

Le rapport Pinheiro est à la une de l'"iMonde" et de "Libération", ce qui confirme qu'il s'agit bien d'une offensive idéologique.
Comment qualifier l'absence de bon sens de ceux qui confondent la simple gifle (nous en avons tous reçus, en ce qui me concerne, à dose homéopathique, nous n'allons pas porter plainte contre nos parents et nos éducateurs pour autant!) et un acte de "violence".
C'est grotesque, et le pire, c'est que ce type de raisonnement est pervers, car il gomme la hiérarchie des actes, si une simple gifle est aussi grave que cinquante coups de bâton, certains se diront "pourquoi se gêner?" On marche une fois de plus sur la tête!

l'Omnivore Sobriquet

"Il y a des réalités qui sont plus dures que la parlotte."
Voilà ce que je disais à un cousin mien, quand il évoquait sa 'position favorable' envers la paire de baffe... nous étions bien d'accord... à la différence de sa femme... J'estime que cette phrase est bonne et mérite d'être répétée, elle tient la route comme on dit, j'ai vérifié.
Où l'on voit aujourd'hui tous ces ex-enfants, l'oeil désemparé ou, pour tout dire et en un mot, fou, quand ils se trouvent aux prises avec une réalité qui leur déplait et qu'ils ne peuvent malaxer... malgré l'emploi des 'meilleures armes' : mensonges, cris, mauvaises fois, insistes lourdes, répétitions, 'incantations' etc. La réalité, parfois, ça ne se négocie pas...
Mais à leurs parents on a inculqué que la paire de baffe ou le coup de pied au derrière sont (induisent) des 'traumatismes sexuels', je n'exagère même pas ! Qu'ils sont, avec la discipline et l'autorité, une 'régression'... Pas dans le sens de l'histoire à l'écharpe rouge, 'pouvoirs incontrolés' à éradiquer bien sûr !
Je suis bien d'accord avec l'article et avec les commentaires ci-dessus, et il y a tant à dire... Ce légalisme exponentiel est un aspect de la 'numérisation du réel' comme je dis, ç'est à dire l'excès à vouloir remplacer la réalité par un modèle logique, l'excès de raison en somme... de rationalisme. Ici c'est l'aspect judiciaire...
(lire "La théorie du chaos" (http://www.amazon.fr/Th%E9orie-chaos-Vers-nouvelle-science/dp/208081219X), dont le titre ne doit pas vous horrifier : il s'agit d'un apport fondamental de la science - physique&mathématique - des années 60,70. Le livre, grand public et scientifique en même temps, date de la fin des années 80 et fut un best-seller aux états-unis, avant de 'disparaitre' des commentaires et articles...il faut dire qu'on y explicitait les limites du 'déterminisme' justement, qu'on y montrait que le contrôle total d'un phénomène dit 'complexe', ou le gouvernement mondial par exple, sont une utopique imbécilité archaïque.... Non sans donner d'intéressants outils cependant... une 'théorie de l'ordre' en somme, plus que 'du chaos', que certains qui se gargarisent de "trouver LA cause" de ceci ou celà, complexe (réel donc, le plus souvent), feraient bien d'intégrer) (un pdf sur le sujet d'une trentaine de page : http://www.apsq.org/sautquantique/telechargement/chaos.pdf . je ne l'ai point lu...)
Oui le sujet de l'article est vraiment fécond, central oui... Oui m. "henri", une sacrée lutte qui s'engage.

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