Les pasteurs alsaciens et lorrains en crise
21 novembre 2006
Plus d'un tiers des pasteurs vivant sous régime concordataire craquent :
- leurs conditions de travail sont de plus en plus pénibles,
- ils demandent une revalorisation de leur salaire,
- ils souhaitent connaître les 35 heures
- et ne peuvent plus concilier leur charge avec leur vie de famille!
Ces revendications syndicalistes prêtent à sourire. Mais le message à retenir est clair : même avec un salaire de cadre de catégorie B, la famille est incompatible avec leur devoir d'état de pasteur. Même une femme-pasteur le dit.
Alors que dire pour un prêtre catholique, vivant du denier du culte et responsable des âmes de ses ouailles 24 heures sur 24! S'il est évident que le célibat des prêtres repose essentiellement sur le fait que le prêtre agit in persona Christi, il apparaît que, pour d'autres avec une élévation et une disponibilité moindres, le mariage semble impossible dans la pratique...
Ces pauvres(!) pasteurs qui se plaignent de leur condition de travail et de leur salaire, pourraient s'interroger sur les réelles conditions de travail et le salaire du Christ!
Il est vrai que le Christ avait eu la sagesse de n'avoir ni femme, ni vie de famille.
C'est bizarre que cette réflexion ne leur soit pas venue en tête!
Rédigé par : henri | 21 novembre 2006 à 22:10
@ Lahire
les prêtres alsaciens ont le même "régime financier" que leurs "collègues" pasteurs alsaciens. Ils n'ont pas de denier du culte, ils sont payés aussi par l'Etat.
Et leurs évêques se sont récemment illustrés (si l'on peut dire) avec tous les évêques de l'Est de la France, en lançant une protestation très véhémente et provocante contre la Messe Tridentine.
Il y a un vrai problème religieux en Alsace. L'aisance matérielle et le relativisme religieux font un mélange détonnant.
Rédigé par : sixtine | 21 novembre 2006 à 23:21
@ Sixtine :
Certes, les prêtres sous Concordat bénificient du même traitement que les pasteurs. Malgré cela, la différence majeure est bien ailleurs : la disponibilité permanente du prêtre dûe au fait qu'il agit in Persona Christi.
C'est aussi pour ces trois derniers mots qu'on ne souligne pas ici deux fois les écarts qu'ils peuvent commettre. Merci.
Rédigé par : Lahire | 21 novembre 2006 à 23:38
On se demande bien pourquoi certains jeunes prêtres orthodoxes russes choisissent le célibat eux-aussi !
Je crois qu'il y une incompréhesion du "in personna chirsti" : vous mélangez les sacrements et le fait que le prêtre doit être disponible pour sa paroisse.
Certes les sacrements sont un aspect majeur de la vie d'un prêtre. Mais il y a également l'accompagnement spirituel de telle ou telle personne ou association. Il y a le catéchisme.
Je me souviens encore du baptême de mon fils pour lequel j'ai du courir après prêtres et diacres ! Le diacre permanent m'avait alors répondu que le Dimanche (malgré la recommandation de l'Eglise) ce n'était pas possible pour lui car c'est le jour réservé à sa famille !
Rédigé par : Boris | 22 novembre 2006 à 10:04
@ Boris :
Je ne vois pas de confusion : la disponibilité totale pour les âmes que vous soulignez est une raison du célibat, mais la principale est que le prêtre agit in persona Christi (orthographe!), époux de l'Eglise, il ne peut s'unir à une femme. L'analyse est au contraire très fine
Rédigé par : Virginie | 22 novembre 2006 à 11:47
Cette affaire des pauvres pasteurs n'est qu'une vaste fumisterie et un dérapage médiatique lamentable.
Si vous voulez vraiment savoir la vérité, je vous suggère de lire mes plus amples commentaires, ainsi que ceux de beaucoup d'autres pasteurs, sur le blog
http://epal.zeblog.com/
Rédigé par : MEYER Jean-Marc, pasteur | 05 décembre 2006 à 04:30