Monseigneur Bagnard, la parentalité et la théorie du "gender"
25 novembre 2006
Monseigneur Bagnard, évêque d'Ars-Belley, signe un éditorial très édifiant sur les théories qui ébranlent les fondements de la personne et de la famille.
En premier lieu la "parentalité" qui fonde la paternité et la maternité sans rapport avec le sexe de l'adulte ni le lien naturel qu'il a avec l'enfant, se manifeste par :
- les demandes de délégation ou de partage d'autorité parentale pour le compagnon du père ou de la mère,
- la revendication d'un droit à l'adoption pour des couples homosexuels,
- l'accès aux procréactions médicalement assistées pour les sujets ou les couples homosexuels (femmes lesbiennes presque exclusivement),
- la reconnaissance institutionnelle du couple homosexuel comme principe d'une famille.
En second lieu la théorie du "Gender" (genre), née de cette indifférenciation, explique qu'il y aurait une séparation radicale entre la nature -
c'est-à-dire ce qui est donné avant toute intervention de l'homme - et la culture
- c'est-à-dire ce qui est fabriqué par l'homme.
Toute société basée sur la différence naturelle a engendré et engendrerait un système de pouvoir dans la société et la famille fondé sur la force naturelle, celle de l'homme. Seule la culture devrait désormais être privilégiée car si c'est la nature qui détermine le sexe, c'est la culture sous l'influence de chacun qui fixe la masculinité et la féminité.
C'est comme ça qu'à New-York, on change de sexe à l'état-civil sur simple demande.
L'homme se veut de plus en plus affranchi (franc) de Dieu et constructeur (maçon) de son monde, comme le souligne monseigneur Bagnard :
"L'homme devient le constructeur du monde. Il en est le fabriquant. On retrouve la vision prométhéenne de l'homme déjà présente dans la pensée de Descartes qui voyait en l'homme le "maître et le possesseur de la nature". Même si pour cela, il lui faut nier les évidences les plus évidentes, qui nous sont données par la nature, particulièrement la différence sexuée !"
Monseigneur Bagnard conclut en battant en brêche cette théorie : La théorie du "Gender" pointe les différences comme des inégalités, "occasion[s] d'exercer une domination, comme la source d'une violence faite
à celui ou à celle qui est différent ! La vision qu'elle entraîne est
celle de bourreaux et de victimes" (Tiens, ça rappelle l'actualité).
Or ce sont ces différences voulues par Dieu - qui ne sont pas des inégalités- qui permettent la complémentarité entre l'homme et la femme et qui créent l'harmonie.
"Et c'est grâce à l'unité des deux, homme et femme, que les enfants pourront grandir dans l'équilibre. En somme, la théorie du "Gender" oublie un seul être : l'enfant".
Merci à Monseigneur Bayard de prendre une position si nette sur une question majeure de notre époque . Nous ajoutons ce pasteur à la liste des évêques qui donnent un véritable éclairage sur les évolutions suicidaires de la société actuelle .
Rédigé par : La lectrice assidue | 26 novembre 2006 à 09:34
Pour Descartes en effet, il n'existe qu'un évidence : "je pense donc je suis", évidence à laquelle est suspendue toute la science, entièrement issue de démonstrations.
La philosophie réaliste en revanche admet de nombreuses évidences. Le propre des évidences est de ne pouvoir être démontrées . Par un curieux paradoxe, lorsqu'on tente de démontrer des évidences, on les détruit. C'est que qui est arrivé à Descartes avec notamment sa démonstration de l'existence du monde extérieur à l'âme.
Voir sur ce point "Le Réalisme Méthodique" au "Nouvelles Editions Latines" de Etienne Gilson. Le livre est conseillé par Madiran comme fondamental, et, effectivement il l'est.
Merci d'avoir mis en ligne ce texte très intéressant de Mgr Bagnard, ainsi que vos très pertinents commentaires.
Rédigé par : Denis Merlin | 26 novembre 2006 à 13:38
Pour le connaître personnellement, je puis affirmer que Mgr Bagnard est véritablement un évêque exceptionnel qui agit efficacement avec la discrétion qui le caractérise.
Rédigé par : Carthage | 26 novembre 2006 à 13:59
Je ne suis pas sûr qu'il soit utile, ni juste, ni vrai de rapporter cela à la franc-maçonnerie. Ne sommes-nous pas nous mêmes, Chrétiens, "francs" par la Grâce et "maçons" par la communion des Saints ?
Rédigé par : Jacques de Guillebon | 27 novembre 2006 à 10:21
pouvez-vous me dire pourquoi vous ne publiez pas mes commentaires sur ce sujet , je ne comprends pas .merci d'avance.
Rédigé par : Sancenay | 28 novembre 2006 à 20:26
@ Sancenay :
Je n'ai pas souvenir d'avoir reçu un commentaire de votre part. Cependant, une erreur de manipulation de ma part, même si elle reste, grâce à la technique, très exceptionnelle, n'est pas exclue. Si vous le pouvez, renvoyez-le nous! Merci de vos éclairages si souvent pertinents!
Rédigé par : Lahire | 28 novembre 2006 à 20:55