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Une dépêche du soir rapporte les paroles de la présidente de l'Association française contre les myopathies (AFM), dans lesquelles elle se défend des arguments de  la commission bioéthique et vie humaine de l'évêché de Fréjus-Toulon.

"ce débat n'a pas lieu d'être (...) Je pense qu'ils ont voulu se trouver une tribune au moment du Téléthon pour remettre en avant leurs idées (...) Notre étonnement tient au fait que l'essentiel de leur polémique tourne autour du diagnostic pré-implantatoire, un diagnostic qui a été légalisé par un décret d'application de 1999".

Au constat d'un grave problème éthique, l'AFM oppose la loi. Face à un tel argument, la position du catholique doit s'appuyer sur l'enseignement de l'Eglise qui stipule qu'une loi humaine qui contredit la loi divine, n'est pas une loi et n'a donc pas force de loi : la loi humaine est compatible avec la loi de Dieu où n'est pas.
Et s'il se trouve dans une situation analogue à celle du Téléthon où le choix doit s'opérer entre la loi de Dieu et celle des hommes, le catholique doit évidemment choisir celle de Dieu. Il a ainsi le devoir d'objection de conscience en refusant de mettre en oeuvre lui-même cette loi ou d'y collaborer et de combattre cette législation qui contre le règne de Dieu sur terre.
Le compendium de la doctrine sociale de l'Eglise précise bien :

"C'est un grave devoir de conscience de ne pas collaborer, même formellement, à des pratiques qui, bien qu'admises par la législation civile, sont en contraste avec la Loi de Dieu. En effet, cette collaboration ne peut jamais être justifiée, ni en invoquant le respect de la liberté d'autrui, ni en invoquant que la loi civile la prévoit et la requiert. Personne ne peut jamais se soustraire à la responsabilité morale des actes accomplis et sur cette responsabilité chacun sera jugé par Dieu lui-même" (Ch 399).

La note de  la commission bioéthique et vie humaine de l'évêché de Fréjus-Toulon est donc parfaitement opportune et cible très bien le problème. A nous de ne pas glisser dans un mauvais discernement des arguments de l'AFM.

Lahire