Chevènement : le tour de passe-passe
10 décembre 2006
Le 13 novembre, Jean-Pierre Chevènement déclarait se retirer de la course à la présidentielle si Jean-Marie Le Pen "obtenait par malheur ses parrainages (...) et s'il paraissait en mesure d'empêcher un candidat de gauche au deuxième tour".
Le 28 novembre, il ne transige pas :"Je n'ai pas de raison de retirer ma candidature. Mon but est de peser, pas de témoigner".
Et aujourd'hui après avoir très peu pesé en fait, il s'offre une nouvelle pirouette : "c'est en toute conscience que j'ai décidé de retirer ma candidature au profit de Ségolène Royal".
Est-ce à dire par rapport à sa déclaration du 13 novembre, que Jean-Pierre Chevènement redoute désormais que Jean-Marie Le Pen puisse empêcher Ségolène Royal d'accéder au second tour? Sans doute pas, mais force est de constater que la gauche arrive petit à petit à donner un semblant d'unité.
Lahire
je partage tout à fait la vision de Lahire et je pense que la gauche fera tout pour avoir une présidente de gauche. Sachant que derrière, au niveau de la distribution des postes de ministres, il y aura des communistes, des chevènementistes...
Ségolène me semble bien parti puisqu'à droite, il y aura l'UMP et Le Pen, peut-être de Villiers.
S'il n'a pas ses 500 signatures, c'est jouable. Sinon, Ségo sera présidente, sans nul doute, car l'UMP fera de toute façon plus de voix que le FN
Rédigé par : pierre | 10 décembre 2006 à 17:05
Juste pour réagir sur le propos de Pierre ci-dessus. La vision d'une UMP faisant "de toutes façons plus de voix que le FN" peut se défendre, mais elle est loin d'être la seule raisonnablement défendable.
En effet, en 2005, les forces européistes (PS et UMP) étaient omniprésentes dans la campagne du référendum sur le projet de Costitution européenne et données très largement vainqueurs avant le scrutin.
Or ce furent pour eux 45% des voix et contre 55% des voix. Et encore faudrait-il comptabiliser là-dedans les voix UDF, les plus européistes! Alors un Sarkozy à 30%, c'est déjà mathématiquement usurpé.
Il n'y a rien de plus faux d'ailleurs que de dire que tout est joué d'avance. D'ailleurs, n'est-ce pas Alliot-Marie elle-même qui, ce midi à la TV, a déclaré que s'il n'y avait pas le score prévisible du Front National elle se serait déclarée candidate depuis longtemps?
Un petit rappel: en 2004, lors des élections régionales dans ma région du Nord-Pas de Calais, la liste du FN de Carl Lang est arrivée seconde derrière celle du PS...et devant celle de l'UMP J-P Delevoye, qui était alors Ministre du gouvernement qui plus est.
Alors...rien n'est joué; et on le sent bien dans les états-majors politique à l'UMP comme au PS...
Rédigé par : Olivier | 10 décembre 2006 à 18:52
@Pierre
je ne comprends pas : comment peut on mettre l'UMP à droite ? je n'ai jusqu'à présent pas vu ce qui distingue vraiment Ségo et Sarko. D'ailleurs Sarko vient de déclarer ce dimanche (dixit France Inter) qu "il se reconnaissant en Segolène Royal." Puisqu'il le dit lui même ...
CQFD
Rédigé par : Heli Trottincas | 10 décembre 2006 à 20:53
Villiers et le Pen seuls champions du NON désormais
Rédigé par : xango | 10 décembre 2006 à 23:46
en fait je suis injuste
après Chevénement:
Bayrou,Villiers, le Pen et même Sarkozy,en parfaits gentlemen, devraient se retirer et déposer des fleurs à ses pieds
Vive Sainte Ségolène, patronne des bobos
Rédigé par : xango | 10 décembre 2006 à 23:48