La pilule n'est pas un moindre mal
12 décembre 2006
D'immédiatement (via Novopress), sous la plume de Falk Van Gaver :
"La pilule n’est ni un «moindre mal» ni le moindre de nos maux. Il est très curieux de voir tant d’écologistes affichés et proclamés chauds partisans ou favorables « par raison » à la pilule et compagnie, et ne se montrer plus du tout écologistes dès qu’il s’agit d’écologie humaine.
Antiécologique par (contre)nature puisqu’antinaturelle, la pilule ne sauvera ni l’humanité, ni la nature. Les méthodes abortives et contraceptives délient la sexualité de sa fonction naturelle, écologique : intrinsèquement contre-nature et antiécologiques, elles le sont dans leurs conséquences. La libido ainsi déliée et libérée se tourne vers d’autres désirs, et le besoin d’enfanter se détourne vers d’autres biens - ou plutôt des maux. N’est-il pas curieux de constater que ce sont précisément les sociétés industrielles avancées qui sont les moins fécondes ? Que ce sont les pays les moins natalistes qui sont les plus polluants et les plus destructeurs de la nature ? [...]
Il est totalement absurde de croire que la séparation entre libido et procréation puisse avoir quelque effet écologique bénéfique que ce soit : une humanité qui ne maîtrise pas ses pulsions sexuelles et au contraire les déresponsabilise ne pourra guère maîtriser quoi que ce soit de ses désirs, envies, caprices et folies. En toute chose, l’écologie ne pourra se fonder que sur un ascétisme individuel et collectif, une ascèse personnelle et communautaire, une sorte de chasteté à l’égard de toute chose, grosse de fécondité spirituelle. [...] Ce n’est que sur la maîtrise de soi, individuelle et collective, que peut se fonder le respect et de l’humanité et de la nature, l’écologie intégrale qui est à réinventer."
La véritable écologie c'est de maîtriser et dominer la nature mais aussi de se laisser enseigner par la nature... donc par la création. En refusant d'entendre le murmure de la création, écho de la parole divine, créatrice, nous la détruisons. Une personne demandait: qu'est ce qui est le plus beau selon toi chez la femme? Une femme répondit: son cycle. Ce temps qui n'appartient qu'à la femme, si particulier, de fécondité et de distance... Cela doit donner à méditer. Au lieu de cela on détruit le cycle... Il n'y a pas d'écologie sans conversion des coeurs. St François d'Assise n'était pas qu'un brave écolo.
Athanase.
Rédigé par : athanase lansac | 12 décembre 2006 à 22:16
Attention à ne pas verser de l'écologie dans l'écolâtrie idéologique. Il serait désastreux de se préoccuper plus de la pollution des rivières, que de la pollution des esprit des enfants par la porno omniprésente. La pureté du coeur est une notion vide sens pour un nombre croissant de nos contemporains, mais les mêmes s'occupent beaucoup de la pureté de l'air... La culpabilité relative à certaines pratiques sexuelles s'est évaporée, mais on la retrouve liée au nouveau commandement de Gaïa: "Tu ne polluera pas"... Bref l'écologie joue trop souvent, dans l'inconscient de beaucoup le rôle d'une nouvelle religion, substitut du christianisme et récupératrice de ses valeurs dénaturées.
Ne tombons pas dans le piège.
Rédigé par : Exupéry | 12 décembre 2006 à 23:13
Décidément, l'idéologie conduit toujours à des paradoxes absurdes, pour ne pas dire ridicules. Personnellement, je crois pouvoir dire qu j'ai toujours été écologiste, bien avant que ce ne fût à la mode. Simplement par éducation tout court : parce qu'on ne gaspille pas, parce qu'on laisse la nature propre pour les promeneurs suivants,etc. Et puis par éducation chrétienne : Dieu nous a fait don du monde, quelle insulte pour Lui de voir son don saccagé par les hommes !
En revanche, je suis sidéré lorsqu'on en arrive à sacraliser la Terre au point de regretter que l'homme y vive parce qu'il empêche les animeaux et la flore de s'y épanouir !
Là encore, le simple bon sens paraît suffisant pour voir que l'homme est quand même l'être vivant sur Terre qui a le plus de valeur et que, partant, c'est pour lui que l'écologie doit oeuvrer. De même, l'anthropologie chrétienne vient éclairer cette évidence.
Mais il y a des évidences et des paradoxes qui apparemment ne sautent pas aux yeux de tout le monde ; ainsi, le Greenpeacien ou le Bovésien moyen ne voit pas d'inconvénient à ce qu'on bourrre son épouse - pardon, sa "copine" - de produits chimiques pour contrecarrer la nature.
Et il en va ainsi de toutes les idéologies : on a la gauche - donc du côté des pauvres - caviar, la datcha pour le dirigeant communiste, donc du côté du prolétaire qui s'entasse avec sa famille dans 30m2, le militant d'ActUP - donc tolérant - vouant une haine implacable vis à vis de l'Eglise, le paramilitare de l'IRA - donc catholique - posant des bombes,etc etc. La liste est extensible à l'infini.
L'idéologie rend idiot...
Rédigé par : Kelkin | 12 décembre 2006 à 23:32
soit,soit,la pilule est anti-naturelle
mais la chasteté ou la repression de la sexualité le sont tout autant
il n'y a que dans le catholicisme que la sexualité fasse autant problème
c'est à cette conclusion que j'étais parvenu dès l'âge de 12 ans et 40 ans après, en lisant vos commentaires, toujours sur le même sujet, jusqu'à l'obsession,je vois que je ne m'étais pas trompé!
malheureusement, comme vous le dites, la société industrielle moderne ne nous donne pas la possibilité matérielle d'avoir autant d'enfants que notre puissance sexuelle ne nous le permet
quel dommage!mais pourquoi la limiter si elle n'est pas contre nature!
c'est ce que font les africains, et c'est pourquoi ils se reproduisent plus que nous
[Pas du tout. Vous confondez je crois chasteté et abstinence : "La chasteté signifie l’intégration réussie de la sexualité dans la personne et par là l’unité intérieure de l’homme dans son être corporel et spirituel. La sexualité, en laquelle s’exprime l’appartenance de l’homme au monde corporel et biologique, devient personnelle et vraiment humaine lorsqu’elle est intégrée dans la relation de personne à personne, dans le don mutuel entier et temporellement illimité, de l’homme et de la femme. La vertu de chasteté comporte donc l’intégrité de la personne et l’intégralité du don. La personne chaste maintient l’intégrité des forces de vie et d’amour déposées en elle. Cette intégrité assure l’unité de la personne, elle s’oppose à tout comportement qui la blesserait. Elle ne tolère ni la double vie, ni le double langage (cf. Mt 5, 37).
La chasteté comporte un apprentissage de la maîtrise de soi, qui est une pédagogie de la liberté humaine. L’alternative est claire : ou l’homme commande à ses passions et obtient la paix, ou il se laisse asservir par elles et devient malheureux (cf. Si 1, 22). " La dignité de l’homme exige de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure. L’homme parvient à cette dignité lorsque, se délivrant de toute servitude des passions, par le choix libre du bien, il marche vers sa destinée et prend soin de s’en procurer réellement les moyens par son ingéniosité " (GS 17).
Celui qui veut demeurer fidèle aux promesses de son Baptême et résister aux tentations veillera à en prendre les moyens : la connaissance de soi, la pratique d’une ascèse adaptée aux situations rencontrées, l’obéissance aux commandements divins, la mise en œuvre des vertus morales et la fidélité à la prière. "La chasteté nous recompose ; elle nous ramène à cette unité que nous avions perdue en nous éparpillant " (S. Augustin, conf. 10, 29).
La vertu de chasteté est placée sous la mouvance de la vertu cardinale de tempérance, qui vise à imprégner de raison les passions et les appétits de la sensibilité humaine.
La maîtrise de soi est une œuvre de longue haleine. Jamais on ne la considèrera comme acquise une fois pour toutes. Elle suppose un effort repris à tous les âges de la vie (cf. Tt 2, 1-6). L’effort requis peut être plus intense à certaines époques, ainsi lorsque se forme la personnalité, pendant l’enfance et l’adolescence.
La chasteté connaît des lois de croissance qui passe par des degrés marqués par l’imperfection et trop souvent par le péché. " Jour après jour, l’homme vertueux et chaste se construit par des choix nombreux et libres. Ainsi, il connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d’une croissance " (FC 9).
La chasteté représente une tâche éminemment personnelle, elle implique aussi un effort culturel, car il existe une " interdépendance entre l’essor de la personne et le développement de la société elle-même " (GS 25, § 1). La chasteté suppose le respect des droits de la personne, en particulier celui de recevoir une information et une éducation qui respectent les dimensions morales et spirituelles de la vie humaine.
La chasteté est une vertu morale. Elle est aussi un don de Dieu, une grâce, un fruit de l’œuvre spirituelle (cf. Ga 5, 22). Le Saint-Esprit donne d’imiter la pureté du Christ (cf. 1 Jn 3, 3) à celui qu’a régénéré l’eau du Baptême.
La charité est la forme de toutes les vertus. Sous son influence, la chasteté apparaît comme une école de don de la personne. La maîtrise de soi est ordonnée au don de soi. La chasteté conduit celui qui la pratique à devenir auprès du prochain un témoin de la fidélité et de la tendresse de Dieu.
La vertu de chasteté s’épanouit dans l’amitié. Elle indique au disciple comment suivre et imiter Celui qui nous a choisis comme ses propres amis (cf. Jn 15, 15), s’est donné totalement à nous et nous fait participer à sa condition divine. La chasteté est promesse d’immortalité.
La chasteté s’exprime notamment dans l’amitié pour le prochain. Développée entre personnes de même sexe ou de sexes différents, l’amitié représente un grand bien pour tous. Elle conduit à la communion spirituelle." cf CEC n°2337 et suivants. http://www.salve-regina.com/Catechisme/CEC3.htm MJ]
Rédigé par : xango | 12 décembre 2006 à 23:33
la chasteté ,dont vous faites le trés bel éloge, n'amène-t-elle pas à un déficit de perpétuation de l'espèce comme l'avortement que vous condamnez ?
[Ne confondriez-vous pas la chasteté, qui est maîtrise de son corps, et l'abstinence ? Autrement dit, croyez-vous qu'un couple pratiquant la chasteté puisse avoir de nombreux enfants ? La réponse est oui. MJ]
Rédigé par : xango | 13 décembre 2006 à 00:05
Il suffit de regarder la vie des saints pour comprendre que religieuses ou prêtres ou moines, pour ceux qui furent des personnes consacrées, ils gardèrent une psychologie et une affectivité liée à leur sexualité : celle s'est épanouie en chacun dans un charisme de l'abandon à Dieu et du don aux autres qui les individualise bien plus que "l'activité sexuelle". Cathérine de Sienne ou Thérèse, St François, St jean de la Croix ou Charles de Foucauld témoignent de ce que leurs capacités à aimer s'est exprimée pleinement dans le renoncement à la "vie sexuelle" des sexologues contemporains, mais que leur individualité psychique est demeurée en chacun profondement marquée par leur nature sexuée. Ils n'ont pas exprimé leur amour dans l'uniformité, mais dans une diversité, une complexité et une richesse individuelle que le vagabondage sexuel prôné par la pensée ordinaire n'atteint jamais. Et qui témoigne que la sexualité équilibrée ne réside pas dans la génitalité, mais dans un équilibre de l'âme par rapport à la vitalité naturelle et à sa pulsion, la chasteté étant donc dans ce sens autant proposée aux gens mariés qu'aux personnes consacrées.
Rédigé par : Pascal G. | 13 décembre 2006 à 02:41
cela dit, pour les admirateurs de la chasteté, il ne faut pas desespérer: Huysmans, De Foucault...
Par contre, Louis XIV avec La Maintenon...
Rédigé par : xango | 13 décembre 2006 à 07:45
La chasteté (chrétienne en occurence) n'est pas contre nature, elle est au-delà de nature, elle va plus loin que la nature. Tout comme la douceur (éventuellement chrétienne) n'est pas un anéantissement, mais la maîtrise de l'irrascible.
Rédigé par : p | 13 décembre 2006 à 08:37
Il n'est que de comparer le nombre d'enfants de ceux qui pratiquent la châsteté, ou du moins s'efforcent de la pratiquer, avec celui des autres pour s'en convaincre.
Dans la majorité des familles qui s'efforcent de mettre en pratique l'enseignement de l'Eglise en matière de sexualité, le nombre d'enfants est supérieur à la moyenne.
Ce n'est pas par défaut de contraception - car les méthodes de régulation des naissances sont maintenant très performantes - c'est simplement par compréhension de l'enseignement de l'Eglise non seulement sur la sexualité mais sur la famille, et en élargissant encore, sur l'anthropologie.
Quand on est chrétien, on aime l'Homme, on aime les enfants, on aime la Vie.
Rédigé par : Kelkin | 13 décembre 2006 à 10:11
ou pour le dire vite :
Chasteté : exercice ordonné de la sexualité. (ordonné à sa nature et à ses fins, lesquelles sont l'union de l'homme et la femme mariés, et la procréation).
Abstinence : non usage.
Rédigé par : Nono | 13 décembre 2006 à 10:24
Puisque que l'on fait ici le lien parfaitement naturel d'ailleurs ,entre l'usage de la pilule et l'écologie, on peut se rappeler que des études très sérieuses ont été menées sur la pollution des rivères par le rejet dans les rivières des hormones contenues dans l'urine de femmes utilisant la pilule.Ceci aboutit à la stérilisation progressive des poissons.
Ceci illustre parfaitement la pensée unique a-religieuse qui nous est imposée est , de manière inhérente totalement a-naturelle.C'est ainsi que c'est toute la Création, de l'humanité à son environnement qui est menacée de destruction par les apprentis sorciers autorisés à penser pour nous.
Merci à Michel Janva pour ses réponses éclairantes.
Rédigé par : Sancenay | 13 décembre 2006 à 12:29
@ Sancenay
Vous avez des références, publications dans des revues à comité de lecture, à nous soumettre ?
(pas par suspicion, mais par intérêt).
Rédigé par : Nono | 13 décembre 2006 à 14:42
à Nono,
malheureusement non, c'est une connaissance qui se présente comme un "rationnaliste" d'origine protestante qui me l'a révélé au cours d'une conversation sur la nécessité de la religion.Bien que sensiblement anti-catho, il reconnaissait , à l'aide de cet exemple , que l'homme affranchi de toute religion prenait des risques considérables avec la nature et ainsi avec l'humanité.
J'ai lu ensuite un article sur le sujet qui faisait référence à des sources scientifiques.Mais je n'arrive pas à me souvenir dans quelle revue. Ces éléments ont moins d'un an .Mais en cherchant bien sur le net, vous devriez trouver.Bonne chance.
Rédigé par : Sancenay | 13 décembre 2006 à 18:09
Rappels :
- la pilule posède 2 effets contraceptifs et 2 effets avortifs ! Donc ce n'est pas un moindre mal. C'est le Mal.
- Elle maintient la femme dans un état de début de grossesse simulée et surtout dans une platitude hormonale : pas d'envie sexuelle ! Les femmes sous pilules se forcent toujours pour faire plaisir à leurs ?? maris ?? copains ?? Ce n'est pas le cas des femmes sans pilules (cf. émission radio notre dame sur le site billings.free.fr)
- la pilule gave d'hormone la femme, et ce depuis 40 ans. Or en 40 ans les cancers du sein ont explosé ! La pilule est classée dans la catégorie N°1 des produits cancérigènes.
Alors écologie ou simple bon sens, je ne sais pas, mais la réaction normale devrait être de faire vomir, surtout quand on voit qu'après un accouchement le personnel soignant cherche par tous les moyens à faire prendre la pilule aux heureuses mamans sans poser plus de question que cela.
Rédigé par : Boris | 13 décembre 2006 à 20:00
le personnel soignant propose la pilule à la femme pour 2 raisons
- parce que la femme qui vient d'accoucher est particulièrement fertile
- parce que c'est justement le moment où son mari la récupère
Rédigé par : xango | 13 décembre 2006 à 20:53
@ Boris, point 2
La femme qui ne prend pas la pilule a certes "des envies sexuelles", envies qui tombent (la nature est bien faite...) au moment du pic de fertilité, période d'abstinence pour qui veut réguler naturellement les naissance (billings)...
Sur les autres points je vous suis.
Rédigé par : Nono | 14 décembre 2006 à 11:07
@ Xango, j'avoue ne pas avoir eu le courage et le temps de lire vos précédents commentaires. Cependant je lis le dernier et je suis un peu choquée par sa formulation ! Doit-on comprendre que le mari qui "récupère"( comme on récupère sa voiture qui sort du garage) sa femme après un séjour de trois jours à la maternité ne se "tient" plus ? Que trois jours "sans" c'est long et que celle-ci doit démarrer au quart de tour, quelle que soit sa fatigue et son état (épisiotomie, et oui ...).Si c'est ce que vous voulez dire l'image que vous donnez de l'homme et de la relation dans le couple n'est pas très reluisante !
Rédigé par : anne-marie | 14 décembre 2006 à 13:05
@anne-marie
j'en conviens: ma formule n'était pas heureuse
c'est pourtant un fait qui m'a été relaté par le personnel soignant:le désir du mari, quasi animal, instintif, (que je ne juge pas et sur lequel je n'émets aucune opinion)
de reprendre sa femme, c'est-à-dire de reformer un couple, de récupérer une intimité, en quelque soprte, après l'épisode de l'accouchement
vous n'êtes pas sans ignorer que beaucoup de couples se défont apreès la naissance des enfants (je le déplore également)
Rédigé par : xango | 15 décembre 2006 à 20:50