TCE : Sarkozy et Royal d'accord
17 janvier 2007
A force de croire que tout les oppose, on finirait presque
par oublier que Nicolas Sarkozy et Marie-Ségolène Royal sont d'accord au moins
sur un point : la constitution européenne.
Dans son discours de dimanche, Sarkozy a déclaré (pdf) :
"L’urgence c’est de faire en sorte que l’Europe puisse fonctionner de nouveau en adoptant par la voie parlementaire un traité simplifié".
Aujourd'hui au Luxembourg, Royal lui répond :
"Je souhaite que le peuple français soit à nouveau saisi par référendum en 2009".
Même volonté, méthodes différentes. Mais ils oublient tous les deux que le 29 mai 2005, les Français ont déjà dit qu'ils ne voulaient pas de traité constitutionnel.
Les Français ont déclaré le 29 mai qu'ils ne voulaient pas du traité constitutionnel qui leur était proposé. Ils n'ont jamais déclaré qu'ils n'en voudraient pas un autre... Beaucoup de personnes ont appelés à voter non pour que soit réécrit un autre projet. Cela fait une différence significative avec votre interprétation. :-)
[Réponse : Certes, mais lequel des deux candidats parle d'un autre traité?]
Rédigé par : Pierre | 17 janvier 2007 à 19:41
C'est marrant cet acharnement à vouloir faire plus de ce qui est nocif.
Rédigé par : Jean | 17 janvier 2007 à 19:43
Qu'est ce que Ségolène fait constamment à l'étranger???
On ne parle pas de politique française et on ne mène pas une campagne présidentielle hors des frontières!!
Un très mauvais point pour Madame Girouette
Rédigé par : claire | 17 janvier 2007 à 19:43
C'est très bien que les deux candidats des medias et des mondialistes, Sarkolène et Ségozy, heu, Sarkozy et Ségolène, s'affichent aussi méprisants de la volonté populaire, qui s'est exprimée sans aucune ambigüité contre ce funeste traité "constitutionnel" européen.
Au moins les choses sont claires: Ségo et Sarko, avec Bayrou, se rangent bien dans le clan des euro-mondialistes, ceux que les Français ont refusé à 55% des voix en 2005.
Ségo+Sarko+Bayrou= 45% donc, ce qui laisse une fort bonne marge de manoeuvre pour les Patriotes dans les 55% restants...
Rédigé par : Olivier | 17 janvier 2007 à 20:25
C'est une technique de base du totalitarisme. C'était pratiqué en Europe de l'Est :
On vous fait voter, voter et encore voter pour la même chose.
Vous finissez par dire oui.
Rédigé par : Jean | 17 janvier 2007 à 20:34
"Je souhaite que le peuple français soit à nouveau saisi par référendum en 2009".
Y'aura autre chose que des bulletins "Oui" imprimés ?
Rédigé par : Pathétique | 18 janvier 2007 à 00:33
"What part of NO don't you understand", disent les anglais...
Je parie que quand on nous fera revoter, ce sera avec des *boîtiers électroniques*... Ils sont *tellement plus sûrs*.
Rédigé par : Malleus | 18 janvier 2007 à 00:40
On aurait définitivement tort d'interpréter le non à la constitution exclusivement comme un non au fédéralisme européen, je partage pleinement l'avis de Pierre. Pour beaucoup de Français, notamment de gauche mais pas seulement, il s'agissait avant tout de signifier la volonté de préserver un système social.
Et ce que propose en substance Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, c'est de faire voter sur un projet reprenant les mécanismes institutionnels, mais extirpé des dispositions économiques.
Sauf que c'est impossible.
Aux patriotes, donc, de démontrer que le libéralisme à tout crin et l'argent roi n'est nullement une dérive de l'européanisme, mais bien au contraire son essence même.
Rédigé par : | 18 janvier 2007 à 01:23