Le cardinal Schönborn contre le tout-darwinisme
09 février 2007
Lors d'une conférence à New York mercredi soir (source, via Lifesite), l'archevêque de Vienne a critiqué la censure que pratiquent les darwiniens à l'égard des critiques, ou des théories concurrentes, tant dans la recherche que dans l'enseignement.
"Il est courant dans la communauté scientifique de bloquer dès le départ toute recherche sur les faiblesses scientifiques de la théorie. [...] Dans une certaine mesure, il règne un type de censure semblable à celui qui était vivement reproché à l'Eglise dans le passé."
Rejetant le créationisme ("la première page de la Bible n'est pas un traité cosmologique sur la naissance du monde en six jours"), le cardinal a évité de se prononcer sur le Discovery Institute (qui promeut le Dessein intelligent). Mais il a dit vouloir corriger l'erreur communément admise selon laquelle l'Eglise cautionnerait le darwinisme.
Une tribune du cardinal dans le New York Times avait déjà fait grand bruit en 2005 : le prélat s'en prenait au néo-darwinisme en général, et plus particulièrement à la tentative des darwiniens de faire croire qu'ils avaient la caution de Jean-Paul II. Faisant implicitement référence à l'école américaine du "dessein intelligent", il écrivait même :
"Tous système de pensée qui nie ou cherche à réfuter les preuves écrasantes, en biologie, d'une intelligence organisatrice est de l'idéologie, pas de la science."
Le cardinal avait précisé ses positions il y a un an, reprochant au darwinisme de s'ériger en "philosophie première" du monde moderne, allant "bien au-delà de ce que lui permet la science".
La session annuelle de travail universitaire que réunit autour de lui Joseph Ratzinger (le Schülerkreis) portait l'été dernier sur l'évolution, et le cardinal Schönborn en était un des principaux intervenants.
Malheureusement l'Eglise de France est, dans ce domaine, de plus en plus à la remorque d'inféodés au Darwinisme très "scientifiquement corrects", à savoir : les pères Dominicains Jean-Michel Maldamé et Jacques Arnould.
Rédigé par : Exupéry | 10 février 2007 à 01:51
Les orignes de l'homme sont obscures, comme le petit âge de chacun des hommes, dont personne ne se souvient. Nous n'avons que le récit de nos parents.
En revanche, je pense que la Genèse est un livre d'histoire inspiré et je ne doute pas de la véracité du récit.
Quant au darwinisme, il me semble sans intérêt scientifique ou historique et même, pour parler sincèrement, risible.
J'aime bien la réflexion de Paul Claudel selon laquelle "la girafe, à force de tirer sur son cou, s'était fait une vertèbre supplémentaire".
Rédigé par : Denis Merlin | 10 février 2007 à 07:22
Extrait du message "sur le thème de la vie et de l'évolution" envoyé le 22 octobre 1996 par
Jean Paul II à l'Académie Pontificale des
Sciences:
"Aujourd'hui, près d'un demi siècle après la
parution de l'encyclique Humani Generis, de
Pie XII, de nouvelles connaissances conduisent
à reconnaitre dans la théorie de l'évolution
plus qu'une hypothèse" Aie!!!!!!!!!!!
[Réponse de HV : ce n'est pas un scoop : c'est bien cette citation qu'exploitent les darwiniens. Le cardinal, justement, l'évoque et la met dans son contexte.]
Rédigé par : F du Teilhet | 10 février 2007 à 11:04
"Tout système de pensée qui nie ou cherche à réfuter les preuves écrasantes, en biologie, d'une intelligence organisatrice est de l'idéologie, pas de la science."
quelles preuves?
[Réponse de HV : parce qu'une vraie démarche scientifique est indifférente aux conséquences "idéologiques" de ses découvertes, cf Karl Popper.]
Rédigé par : pas convaincu | 10 février 2007 à 20:01
@ par convaincu :
Dans le cadre de ce post, il n'est pas possible d'être exhaustif, mais la série de preuves est notamment le fait que l'on ne peut se passer de la fin, du but pour expliquer les organes. Par exemple l'oeil est fait pour voir, la peau pour protéger, le pied pour marcher etc.
L'extrême compléxité de l'organisme humain ne peut s'expliquer par le hasard. (Voir sur ce point "Hasard et Certitude" de Monsieur George Salet.
Ces deux seules séries de faits nécessitent une intelligence organisatrice d'un niveau d'ailleurs infiniment élevé par rapport à celle des hommes les plus intelligents.
Rédigé par : Denis Merlin | 11 février 2007 à 17:32
Entendu il y a quelques instants sur RFI : le Père Arnould. Si effectivement il appuie la position du magistère sur ce sujet (foi et évolution ne sont pas incompatibles), en revanche il fait clairement la distinction entre le darwinisme scientifique et son approche idéologique qui s'appuie sur la théorie de l'évolution due au hasard pour cautionner l'inexistence de Dieu (c'est cette idéologie que dénonce le Cardinal Schönborn). Par ailleurs, il confirme que le darwinisme a fondé les principales théories racistes de la fin du XIX° siècle. Ceci dit pour nuancer un peu certains propos.
La Création gardera toujours une part de mystère qui ne peut que nous rapprocher de notre Créateur.
Rédigé par : RC | 11 février 2007 à 18:29
@ Denis Merlin : à propos de votre citation de Claudel sur la girafe, il me semble que vous confondez la théorie de l'évolution de Darwin (sélection) avec celle de Jean-Baptiste de Lamarck (dite "transformiste").
D'ailleurs la girafe a le même nombre de vertèbres que d'autres mammifères, seulement elles sont plus grandes.
Rédigé par : RC | 11 février 2007 à 19:00
La théorie de Darwin est aussi un transformisme, mais Lamarck admettait la transmission des caractères acquis, ce que Darwin ne soutient pas. Il soutient que tout se passe au niveau de la reproduction et de la transmission des gènes.
Effectivement, ce que j'ai lu sur la plaisanterie que Claudel aurait faite n'est pas pertinent, c'est à force de tirer sur son cou que la girale a fait que ses vertèbres cervicales sont devenues plus grosses. C'est une plaisanterie. Claudel aimait bien plaisanter, paraît-il. ;-)
Rédigé par : Denis Merlin | 12 février 2007 à 19:41