L'euthanasie (repère : 12'20 ). "Je n'ai jamais été pour l'euthanasie. [...] Il faut respecter la vie [...]. J'ai juste dit : quand la douleur rend la vie impossible, elle n'est plus tout à fait la vie. [...]. Je dis qu'au bout de la vie, quand la souffrance rend la vie insupportable, je ne veux pas m'enfermer dans des principes."
Tout en récusant l'euthanasie institutionnalisée "comme aux Pays-Bas", et en estimant que la loi actuelle (loi Léonetti) institue de "bons équilibres", M. Sarkozy laisse entendre qu'une euthanasie délibérée comme dans le cas de Vincent Humbert (qu'il cite) devrait être possible, fondée sur le dialogue entre le malade, le médecin et la famille.
Commentaire : le discours est ici incohérent : M. Sarkozy dit simultanément que la loi actuelle convient, et que des cas d'euthanasie actuellement interdits (affaire Humbert) devrait être autorisés.
Recherche et statut de l'embryon (15'20) : [je renonce à citer le passage, qui est très confus, mais où l'on reconnaît en filigrane l'idée toxique d'Alain-Gérard Slama selon laquelle la loi n'a pas à trancher dans ces domaines.]
Contrat d'union civile (23'15) : "A partir du moment où vous acceptez [...] que la sexualité est une identité, comment construire une inégalité sur une identité ? Je veux donc que les couples homosexuels aient des droits sociaux, patrimoniaux, fiscaux comme un couple hétérosexuel, mais la famille, l'institution du mariage, les enfants, c'est le mariage."
Loi sur l'homophobie (26'15) : "Je pense qu'il était important d'être sévère avec tout ce qui, de près ou de loi, se ramenait à une homophobie mondaine [?] ou réelle [...]. On ne peut pas dire que le racisme, c'est pas bien, et considérer, quand ce racisme s'applique à l'homosexualité, que ça devient une opinion."
Travail du dimanche (33'45) : "Je dis un peu de liberté, un peu de souplesse, un peu de liberté de choisir."
Lundi de Pentecôte (37'30) : "Ce que je veux, c'est qu'il y ait un jour de travail en plus. Les modalités, on peut en parler."
Franc-maçonnerie (38'50) : je ne résiste pas au plaisir de transcrire la question d'Aymeric Pourbaix :
"Lorsque vous avez reçu les représentants de la franc-maçonnerie, c'était le 24 juin 2003, vous avez affirmé que la franc-maçonnerie était chez elle au ministère de l'Intérieur, parce qu'il y avait peu de familles de pensée, disiez-vous alors, qui s'identifiaient aussi bien à la République. En même temps, vous dites que la part du christianisme dans l'identité nationale est essentielle. Comment vous conciciliez les choses, parce que ce n'est pas exactement la même vision de l'Homme qui s'exprime ?"
Réponse de M. Sarkozy : "Ah bah ça, il y a des francs-maçons chrétiens, je l'affirme, je n'opposerais pas, moi..."
Ecoles privées sous contrat (44'20) : "[L]'enseignement privé sous contrat [...] joue un rôle social absolument considérable [...]. Il faut libérer [les créations de postes d'enseignants dans l'enseignement catholique sous contrat, actuellement bloqués], il n'y a aucune raison de contingenter. S'il y a des demandes, on doit pouvoir y faire face."
Aide aux mères "qui ont choisi de garder leur enfant plutôt que d'avorter" (45'50) : Nicolas Sarkozy répond par... le droit à la formation.
Multiplication des profanations de cimetières (46'20) : "C'est un scandale. Si on ne respecte pas la mort, c'est qu'on ne considère pas la vie. [...] [L]a première des préventions, c'est la certitude de la sanction pour ceux qui blasphèment."