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Tony Blair : un bilan paradoxal

Blairfinal04 Tony Blair a remis sa démission aujourd'hui à la Reine, qui a peu de temps après prié Gordon Brown de former un nouveau gouvernement.

Le premier paradoxe, pour des Français, est que ces deux responsables travaillistes professent une vive foi chrétienne - Brown est un chrétien de gauche, marqué par le calvinisme de l' "Eglise d'Ecosse"; quant à Blair, on connaît les bruits évoquant sa conversion au catholicisme. C'est que contrairement à la gauche française, qui trouve ses origines dans l'hostilité à la religion tout autant qu'à la monarchie, le Parti travailliste anglais a historiquement eu une forte composante religieuse (méthodiste, mais aussi catholique). En face, le Parti conservateur était plutôt lié à l'anglicanisme et la franc-maçonnerie.

Le second paradoxe, c'est, malgré sa foi religieuse, le très mauvais bilan des 10 ans de gouvernement M. Blair dans les domaines "non négociables". Pour citer un dirigeant pro-vie britannique :

"De tous les domaines éthiquement sensibles pour la vie et pour la famille, je n’en vois aucun que le gouvernement Blair n’ait pas fait empirer."

Notamment :

  • M. Blair n'a pas modifié la loi britannique sur l'avortement (il y est libre jusqu'à 24 semaines - un triste record en Europe occidentale). Il n'a même pas rejoint le chef de l'opposition d'alors, John Howard, quand ce dernier a proposé de descendre à 20 semaines. Mais il a aussi fait progresser la culture de mort dans les domaines de la bioéthique et de l'euthanasie.
  • Il a institué un pseudo-mariage entre personnes de même sexe, et l'adoption par les "couples" homosexuels - refusant même une clause d'exemption pour les oeuvres religieuses.
  • Moins grave, mais révélateur de l'ambiguïté de son intérêt pour la religion : il s'est à l'occasion traduit par un interventionnisme dangereux dans la vie des communautés religieuses. Ainsi, son quota de 25% de "non-chrétiens" dans les écoles privées chrétiennes; ou ses reproches aux responsables religieux sur le préservatif.

Parmi les mesures plus positives qu'il a défendues, on peu citer ses efforts pour une plus grande liberté scolaire - mais il a dû édulcorer son projet initial, face à l'oppositon des syndicats enseignants.

Henri Védas

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