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C'est ce qu'affirme le Président de la CNIL qui lance "une alerte à la société de surveillance" qui menace "la protection des données et nos libertés", au moment où le gouvernement veut multiplier les caméras de vidéosurveillance pour lutter contre le terrorisme.

"L'innovation technologique est à la fois porteuse de progrès et de dangers. Les individus sont tentés par le confort qu'elle procure, mais ils sont peu conscients des risques qu'elle comporte. Ils ne se préoccupent guère de la surveillance de leurs déplacements, de l'analyse de leurs comportements, de leurs relations, de leurs goûts (...)
[la Cnil doit] éviter les pièges, dénoncer les illusions et combattre les mythes et provoquer une prise de conscience collective (...)
[La CNIL] n'ignore pas que la géolocalisation des employés eux-mêmes, par le truchement de leur téléphone portable ou de tout autre technologie, est également possible (...)
la technologie tend à devenir invisible (...)  parce que de plus en plus de traitements de données sont réalisés à l'insu des personnes et permettent de tracer leur déplacements physiques dans les transports en commun, leurs consultations sur internet, leurs communications téléphoniques (...) il sera bientôt impossible de distinguer à l'oeil nu si une technologie informatique est présente dans un objet".

Un opérateur téléphonique et un parti politique ont été épinglés pour n'avoir pas respecté les lois de protection de la vie privée et des libertés individuelles. Certes, la CNIL veille. Mais que pèsera t-elle face aux enjeux économiques de ces technologies et aux velléités politiques de contrôler les personnes?
L'homme bientôt soumis à un oeil humain invisible qui observera, retiendra et jugera les comportements, les actes et les relations et qui même les conditionnera. Quand l'homme se prend encore pour Dieu.

Lahire