L'effacement du français et le protocole de Londres
07 septembre 2007
Le collectif "pour le droit de travailler en français en France" a interpellé le secrétaire d'Etat à la Francophonie Jean-Marie Bockel, sur le problème des salariés obligés de travailler en anglais. "Nous assistons à l'effacement du français en France", où des travailleurs sont parfois confrontés à des instructions en anglais qu'ils ne maîtrisent pas, a souligné le porte-parole du collectif, Jean-Loup Cuisiniez, syndicaliste CFTC.
"Vous cherchez des alliés ? Vous en avez dans le monde du travail !", a-t-il lancé à M. Bockel, qui venait de déclarer espérer, dans le domaine de la francophonie, pouvoir bientôt entendre que "la France est de retour". M. Cuisiniez a réitéré sa mise en garde vis-à-vis du protocole de Londres sur les brevets européens, par lequel les Etats signataires renoncent aux exigences de traduction des brevets dans leur langue nationale, et qui a été approuvé par le gouvernement le 24 août.
"[Si] le Parlement ratifie le protocole de Londres au nom du peuple français, il renonce à la traduction, c'est-à-dire qu'officiellement, les documents non traduits seront opposables".
Il a sommé le gouvernement et M. Bockel d'"annoncer au pays ce processus d'arrachage de la langue nationale". Le député Jacques Myard explique dans une tribune la nocivité de ce protocole sur le plan économique.