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Aujourd'hui, la France fête son archange protecteur. Il serait trop long de revenir sur les liens si étroits tissés entre l'archange et la fille aînée de l'Eglise. d'autant que d'autres l'ont fait très bien ailleurs.
Il y eut saint Aubert et le mont Saint-Michel, Charlemagne (qui fit inscrire sur son étendard : "Saint Michel, patron et prince de l'empire des Gaules"), sainte Jeanne d'Arc (""Je suis Michel, le protecteur de la France"), Charles VII (devant qui, dans Paris libéré, "marchait un écuyer qui portait un étendard de soie rouge, tout semé d'étoiles dor, et au milieu l'image de saint Michel"), etc...

Mais sans doute la force qui émane de cette connaissance de l'histoire du saint archange et de notre  pays doit-elle nous conduire à la question posée dès les origines et qui est d'une urgente et hurlante actualité : "quis ut Deus?"

• "Quis ut Deus?" à l'heure où l'homme veut devenir le maître de la vie en la niant pourtant dès la conception et à l'heure de la mort.
• "Quis ut Deus?" à l'heure où l'homme qui se croit devenu le centre du monde, ne se rend même plus compte qu'il s'adore lui-même sur les autels de la déesse raison.
• "Quis ut Deus?" à l'heure où l'homme détruit la Création, confiée à lui par Dieu pour la gérer et non pour y chercher un profit exponentiel sans y voir l'oeuvre de Dieu.
• "Quis ut Deus?" à l'heure où l'homme nie la dignité de la personne humaine car il refuse d'admettre la primauté de Dieu en toute chose.

La primauté de Dieu, comme le disait Sainte Jeanne d'Arc, guidée par saint Michel : "Dieu premier servi!". L'homme est second. Chacun de ses actes n'est que réponse à Dieu. Non, nul n'est comme Dieu. Celui qui fut précipité par l'archange est le même qui dit à Adam : "vous serez comme des dieux". Et Adam chuta... et les hommes le suivirent pour atteindre le niveau actuel de reniement de Dieu premier servi, et donc reniement de l'homme et de sa propre dignité.
Le combat de saint Michel reste entier et son "quis ut Deus?" éclaire les problèmes de notre temps, de notre vie et incite donc à oeuvrer pour restaurer cette primauté divine. Car nul n'est comme Dieu.
Voilà ce qui fit dire à Jean-Paul II en 1987 :

"Dans cette lutte, l'archange Michel est aux côtés de l'Eglise pour la défendre contre toutes les iniquités du siècle, pour aider les croyants à résister au démon".

C'est le même pape qui en 1994  invitait les catholiques à avoir recours à saint Michel, "dans le combat contre les forces des ténèbres et l'esprit du monde" et à reprendre cette supplique de Léon XIII :

"Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre soutien contre la perfiie et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous le demandons en suppliant, et vous, prince de la milice céleste, refoulez en enfer, par la vertu divine, Satan et les autres esprits mauvais qui errent dans le monde pour la perte des âmes. Amen."

Pour conclure, cette belle prière à saint Michel :

Grand Prince de la milice céleste, établi par la Providence divine comme protecteur de la France, de grâce, ne transportez pas à une autre nation le glorieux privilège de vous avoir pour ange gardien.
Ne souffrez pas que notre patrie cesse d’être la fille aînée de l’Eglise et que son glorieux titre passe à un autre peuple !
Opposez à ses défaillances actuelles la fidélité de son passé;
Souvenez-vous que cette terre confiée à votre sollicitude , fécondée par le sang de nombreux apôtres et martyrs, fut illustre entre toutes par les vertus de ses enfants, depuis saint Germain et Sainte Geneviève jusqu’aux âmes généreuses qui, de nos jours encore, réagissent contre les invasions du mal par l’énergie de leur foi et la sainteté de leurs œuvres;
O glorieux Archange, faites-vous notre avocat devant le Très- Haut.
Obtenez pour la France , notre chère patrie, la paix dont elle a tant besoin à l’intérieur et à l’extérieur".

Lahire