Travail du dimanche : le Sénat en catimini cette nuit
14 décembre 2007
Les Sénateurs ont adopté cette nuit un projet de loi sur la consommation, visant à autoriser l'ouverture le
dimanche des "établissements de commerce de détail d'ameublement".
Le tout économique et le reniement de ces racines culturelles chrétiennes poussent les législateurs français à abolir la férie du dimanche : l'homme soumis à la société. Le refus du travail à tout crin et le respect de sa religion a amené la Mauritanie hier à établir le vendredi comme jour férié et à supprimer une demi-journée de travail.
Il est une évidence naturelle que l'avenir appartient à ceux qui s'affirment et non à ceux qui se se renient.
"Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.
Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de la prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.
Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils, etc."
Message de La Salette
Rédigé par : Prof. FP | 14 décembre 2007 à 08:38
Voici une note à faire circuler :
NOTE
Contre l’ouverture des commerces le dimanche
Le gouvernement a annoncé sa volonté d’autoriser une ouverture plus large des commerces le dimanche.
Les justifications économiques, au demeurant très discutables , qui sont avancées en faveur de cette mesure ne pèsent pas lourd face à la gravité symbolique et aux conséquences humaines d’une telle décision.
Il est évident qu’un tel projet s’inscrit dans un mouvement général qui travaille les sociétés contemporaines : la réduction de toutes les dimensions de la vie à la consommation, la réduction de toute personne à son rôle économique.
La question est donc justement de savoir si nous devons nous laisser emporter par ce mouvement ou bien s’il est bon de lui fixer une limite, à savoir la cohésion sociale de la Nation et l’authentique richesse de la vie en société, consacrée à ce que l’homme a de meilleur.
Autoriser le travail le dimanche serait en totale contradiction
avec l’importance donnée par le gouvernement à la cohésion sociale
L’absence des parents le dimanche fragiliserait un peu plus la société
Au moment même où le gouvernement lui-même s’inquiète du délitement de la cohésion sociale, de la fragilité des familles, de la démission des parents devant leurs devoirs éducatifs, de la perte de repères chez les jeunes, du délaissement des personnes âgées, de la montée du désarroi social et du taux de dépression nerveuse chez les Français, il y aurait une véritable contradiction à encourager une avancée supplémentaire de la dimension purement individualiste et marchande de la vie.
Qui s’occupera des grands-parents ? Qui s’occupera des jeunes dans la cité ? Qui s’occupera des enfants de ceux qu travailleront ce jour là ? A quel moment les familles pourront-elles vraiment se retrouver si l’on favorise par tous les moyens l’éclatement des rapports humains ? Pourquoi risquer de fragiliser davantage les liens familiaux menacés dans nos banlieues ? Pourquoi tuer le seul moment de repos commun qui existe ?
L'absence des parents le dimanche ne peut que favoriser le désoeuvrement des enfants, la réduction du temps passé en famille et du temps passé à se parler, à se livrer à des activités autres que le fonctionnement de la machine économique.
Le gouvernement ne peut pas encourager les comportements d’individualisme et de délaissement de la famille dont il déplore ensuite les conséquences !
Cette mesure serait « dure aux pauvres »
Qui travaillera le dimanche dans les magasins, sinon une majorité de femmes et de jeunes précaires à bas salaires ? Les 7 millions de travailleurs pauvres ne feront pas d’emplettes ce jour là, mais ils travailleront pour les autres !
L’argument selon lequel seuls les « volontaires » travailleraient le dimanche ne résiste pas à l’analyse : les salariés concernés par le travail le dimanche n’ont pas de pouvoir de négociation sur le marché du travail ; dans une telle position de faiblesse, les non-volontaires pour le dimanche n’auront tout simplement pas le job ! Il s’agira donc d’un volontariat sous contrainte. Quant aux « primes du dimanche », elles ne tiennt qu’au caractère dérogatoire du travail dominical. Le jour où le dimanche serait banalisé pour tous les commerçants, elles disparaîtraient.
L’ouverture des commerces le dimanche
entraînerait un appauvrissement de la vie sociale.
Le repos dominical est une condition essentielle de la vie familiale, de la vie culturelle, religieuse ou sportive des Français.
Que le dimanche soit chômé est non seulement important pour la santé des travailleurs, mais aussi pour la vitalité et l’équilibre spirituels de la société civile tout entière : il importe que les français puissent se consacrer à des activités gratuites, à des activités d’échanges « hors marché ».
Et il n’est pas indifférent qu’ils le fassent tous le même jour : il fait bon sortir dans la rue et sentir que « c’est dimanche » : le jour où s’arrêtent la publicité, le tapage, le merchandising, la sollicitation permanente. La société, comme un corps, a besoin de respirer, de se soumettre à des cycles. Sauf à être dans la fuite, l'épuisement, l'asphyxie...
La suppression de cette journée consacrée à ce que l’homme a de meilleur marquerait un appauvrissement de la vie sociale.
Cette mesure serait un encouragement à l’égoïsme.
Les chiffres le prouvent : si une courte majorité de gens sont « disposés » à faire occasionnellement des courses le dimanche, ils sont en revanche très majoritairement hostiles à l’idée de travailler ce jour-là ! Réaction typiquement égoïste - que le gouvernement ne peut pas légitimer.
Cette mesure gênerait l’exercice effectif de la liberté religieuse.
L’assistance à la messe et le repos dominical sont des engagements très importants pour les fidèles catholiques ; les salariés catholiques contraints de travailler le dimanche matin ne pourraient donc pas les remplir. L’exercice de leur liberté religieuse serait de facto entravé.
Que les fidèles d’autres religions subissent déjà des restrictions à l’exercice effectif de leur liberté ne saurait évidemment constituer un argument pour justifier de nouvelles atteintes, touchant cette fois la confession la plus nombreuse et la plus ancienne sur notre territoire.
La question est de savoir dans quel type de monde nous voulons vivre : un monde de personnes ou un monde d’agents économiques
Rédigé par : Claude AUBERT | 14 décembre 2007 à 11:53
Ce qu'écrit Claude Aubert est parfaitement exact.
En plus, ce qui est acheté le dimanche ne l'est pas en semaine. Donc d'un point de vue uniquement commercial, le bilan est zéro.
Les petits commerçants en faillite ne feront plus d'achats ni le dimanche ni en semaine.
Aller son petit train de sénateur, qu'est-ce que cela veut dire aujourd'hui ?
Rédigé par : Pois Chiche | 14 décembre 2007 à 18:48