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Le parti socialiste, par la voix d'Arnaud Montebourg, pleure un ami égaré et aveuglé. L'ancien porte-parole de Ségolène Royal a écrit une lettre pathétique à Bernard Kouchner, plongé selon lui, dans un univers impitoyable :

"Ce n'est pas toi le véritable ministre des Affaires étrangères, mais l'omnipotent patron de la cellule diplomatique de l'Elysée, Jean-David Levitte, qui fait nommer les ambassadeurs, construit les stratégies, représente le président et négocie dans ton dos (...) Jusqu'où l'humiliation devra-t-elle faire entrer son mauvais parfum dans la tête pour que tu réagisses enfin? (...)
Si c'est ce sinistre dessein qui te fait composer ainsi avec toi-même, je préfère te dire que tu ne t'en relèveras jamais (...) Le mieux pour toi-même et pour la France serait que tu prépares ta sortie" et ta "lettre de démission".

Kouchner va-t-il fuir le chant des sirènes pour entendre celui du cygne du Parti? Le camouflet qu'il vient d'essuyer (et la France avec) ne va pas lui remonter le moral. Le Zorro français de l'humanitaire dépêché au pied-levé pour intervenir au Pakistan y a entendu les premiers mots prononcés par le président Pervez Musharraf depuis la mort de Benazir Buttho : c'est Scotland Yard qui viendra enquêter sur cet assassinat. Rien pour la France...
Ailleurs, c'est Fadela Amara qui enfonce encore un coin dans cette ouverture en annonçant ce matinqu'elle ne votera pas Sarkozy en 2012.

L'ouverture vit mal en ce début d'année et c'est la France qui en pâtit. Elle transforme la scène politique en un grotesque vaudeville. La politique mérite beaucoup plus que ces atermoiements personnels et ces pitoyables mises en scène.

Lahire