Le secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la communion dans la main
03 février 2008
Lu sur le blog "Notre-Dame des Neiges" :
"L’archevêque Albert Malcolm Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin, trouve que le moment est arrivé de « bien évaluer », « revoir » et « si nécessaire abandonner » la pratique qui consiste à recevoir l’hostie consacrée dans la main et non sur la langue. Il l’affirme dans la préface du livre consacré à l’Eucharistie par Monseigneur Athanasius Schneider et publié par la Librairie Editeur Vaticane…
Selon Mgr Ranjith, une telle pratique a été « introduite abusivement et à toute vitesse dans certains milieux de l‘Eglise tout de suite après le Concile » devenant ensuite « ordinaire dans toute l’Eglise ». Cette pratique « a contribué à favoriser un affaiblissement graduel et croissant de l’attitude de révérence envers les saintes espèces eucharistiques », particulièrement évident, selon lui, parmi les enfants et les adolescents. De surcroît, la possibilité de recevoir l’hostie dans la main, dénonce Mgr Ranjith, est à l’origine de « graves abus » que n'a jamais voulu la constitution conciliaire "Sacrosanctum Concilium" !
Il y a « ceux qui emportent les sacrées espèces pour les garder en souvenir », « ceux qui les vendent » et même « ceux qui les emportent pour les profaner lors de rites sataniques ».
Pour le secrétaire du Culte Divin, le manque de recueillement et le grand esprit d'insouciance posent un problème alarmant. Des communiants revenir à leur place comme si rien d'extraordinaire ne s'était passé est inacceptable".
Nos gestes ont une portée symbolique, surtout dans le cadre d'une liturgie empreinte de sacralité.
A voir l'attitude profane de trop nombreux catholiques pendant la communion (surtout les plus jeunes, victimes des "nouvelles catéchèses"), il apparait évident que la communion dans la main n'a pas facilité la rencontre de l'Amour transcendant, mais a plus souvent fait de ce sacrement un banal "signe d'appartenance" ou de commémoration, banalisé et pour tout dire "protestantisé".
N'importe quel anthropologue laïc pouvait prévoir cette évolution.
Rédigé par : Exupéry | 03 février 2008 à 17:05
Une évidence que même les enfants conçoivent (selon les propres termes de l'archevêque), mais qui perdure tout-de-même depuis 40 ans.
"il est temps" est un doux euphémisme...
Rédigé par : Olivier | 03 février 2008 à 17:14
Et l'on en peut que se souvenir de cette réponse de la bienheureuse Mère Thérésa qu lorsqu'on lui demandait ce qui selon elle était le plus grave au monde, elle répondait "la communion dans la main". Comme quoi même pour cette infatiguable amie des plus pauvres, le respect de Notre Seigneur passait avant tout.
Rédigé par : Jacques | 03 février 2008 à 19:28
Pour mémoire, avant "l'aggiornamento", le rituel des messes sacrilèges comprenait la "communion" debout et dans la main en signe de non-soumission et de dérision à l'Eglise...J'en connais un qui doit bien ricaner...
Il semble que la banquise de la Hiérarchie commence à fondre et qu'un éclair de lucidité sur la catastrophe liturgique a rechauffé les hautes sphères.
Merci au Salon d'aborder ces sujets tabous, comme la traduction douteuse du Pater...et tant d'autres sources de désolation.
Rédigé par : senex | 03 février 2008 à 19:43
Je me souviens que certains tradis se sont vu refuser la Communion car il s'agenouillaient pour la recevoir.
Il est vrai que cela fait longtemps, mais cela a existé en France.
Rédigé par : Pois Chiche | 04 février 2008 à 16:18
Ce sujet a été tranché par Paul VI lui-même dans sa lettre Memoriale Domini de 1969 ; il y est expressement demandé que ceux qui souhaitent recevoir la sainte communion dans la main doivent demander une dérogation à l'ordinaire ; on voit où en en est depuis 40 ans... Texte toujours valide, application nulle ou quasiment ; obéissance et foi, vaste sujet...
Rédigé par : Guillaume-Marie | 04 février 2008 à 19:08