Les mères porteuses contre l'enfant
29 février 2008
Le Sénat s'intéresse au sujet des mères porteuses. 16 parlementaires entendent depuis plus d'un mois des scientifiques, juristes, spécialistes de l'éthique, etc. Ils rendront leur rapport en juin en ayant répondu à ces questions : faut-il modifier la loi française sur la maternité pour autrui ? Si oui, comment ? Si non, comment fait-on avec ces enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger ? L'Académie de médecine et le Comité national d'éthique procèdent à des auditions parallèles. La légalisation consacrerait plus profondément la chosification de l'enfant. Dans l'instruction Donum Vitae, l'Eglise indique :
"La maternité "de substitution" est-elle moralement licite ?
Non, pour les mêmes raisons qui conduisent à refuser la fécondation artificielle hétérologue : elle est en effet contraire à l'unité du mariage et à la dignité de la procréation de la personne humaine. La maternité de substitution représente un manquement objectif aux obligations de l'amour maternel, de la fidélité conjugale et de la maternité responsable ; elle offense la dignité de l'enfant et son droit à être conçu, porté, mis au monde et éduqué par ses propres parents ; elle instaure, au détriment des familles, une division entre les éléments physiques, psychiques et moraux qui les constituent." [DV, II A 3]
C'est quand même renversant de penser que certains voient dans l'avortement un "droit" de la femme : comment, après avoir eu des relations sexuelles librement consenties elle devrait en assumer les conséquences naturelles ? et que dans le même temps ils voudraient autoriser une loi pour que fabriquer des enfants devienne pour une femme un métier comme un autre.
Rédigé par : Barbara | 29 février 2008 à 09:44