Que fait Hillary Clinton dans une université catholique ?
16 février 2008
L'archevêque de San Antonio (Texas) a été surpris que St. Mary's University ait reçu Hillary Clinton, les idées de la sénatrice étant non conformes aux enseignements de l'Eglise. Mgr José Gomez, soutenu par l'évêque d'Amarillo, Mgr Patrick Zurek, et par l'évêque auxiliaire émérite de San Antonio, Mgr Thomas Flanagan, a fait part de son étonnement le 13 février, soit le jour de la venue d'Hillary Clinton :
"J'ai été surpris d'apprendre la venue de la sénatrice à la St. Mary's University. Je n'ai été ni averti ni consulté par l'université avant la décision de laisser la sénatrice Clinton intervenir à l'Université. Les institutions catholiques ont le devoir d'enseigner et de promouvoir les valeurs catholiques à tous les niveaux. Ceci est particulièrement important à un moment où les gens attendent de nos universités et de nos écoles catholiques, un leadership et un éclairage au niveau d'un discours politique souvent compliqué et conflictuel.
Il est clair que les positions de la sénatrice Clinton et de quelque autre candidat à la présidentielle sur d'importantes questions relatives à la vie ne sont pas conformes à l'enseignement de l'Eglise catholique. Mon intention n'est pas de dire aux citoyens pour qui voter. Quoiqu'il en soit, j'invite les catholiques à comprendre les enseignements de l'Eglise sur le vaste éventail de questions publiques qui sont actuellement objet de forte préoccupation. [...]
[Q]uand elles ont à faire aux candidats politiques et aux fonctionnaires publics, la communauté catholique et les institutions catholiques ne devraient pas honorer ceux qui agissent sans respecter nos grands principes moraux. Elles ne doivent pas donner l'impression de soutenir leur action en leur décernant des récompenses, en leur accordant des honneurs ou en leur offrant des tribunes.
L'université St. Mary's,
"en tant qu'université catholique exonérée d'impôts, [ne] soutient aucun candidat politique ni leurs positions sur différentes questions, et reconnaît la différence fondamentale entre les positions des candidats aux présidentielles et celles de l'Eglise catholique. [Les institutions catholiques] doivent promouvoir la compréhension claire de nos profondes convictions morales sur une question comme l'avortement, un acte que l'Eglise considère un ‘crime indicible' et une question non négociable".