Le discours du Pape à la Maison Blanche
16 avril 2008
Il est accessible ici en français. Extraits :
"Depuis l'aube de la République, la quête de liberté de l'Amérique a été guidée par la conviction que les principes du gouvernement politique et de la vie sociale sont intimement liés à un ordre moral subordonné au Dieu créateur. [...] Dans ce processus, qui a forgé l'âme de la Nation, les croyances religieuses ont été une constante inspiration et une force directrice [...] Historiquement, les catholiques, mais aussi tous les croyants, ont trouvé ici la liberté de prier Dieu en accord avec ce que leur dictait leur conscience, tout en étant, dans le même temps, acceptés comme une partie de la communauté politique dans laquelle chaque personne et chaque groupe peut faire entendre sa voix. Alors que la nation fait face à des questions politiques et éthiques de plus en plus complexes, je suis sûr que le peuple américain trouvera dans ses croyances religieuses une source précieuse de discernement et une inspiration à poursuivre un dialogue raisonné, responsable et respectueux pour construire une société plus humaine et plus libre.
La liberté n’est pas seulement un don, mais aussi un appel à la responsabilité personnelle. [...] La défense de la liberté appelle à cultiver la vertu, l’autodiscipline, le sacrifice pour le bien commun et un sens de la responsabilité envers les plus démunis. Elle exige en outre le courage de s’engager dans la vie civile et de porter ses croyances religieuses et ses valeurs les plus profondes dans le débat public raisonnable. En un mot, la liberté est toujours neuve. [...]
L’Eglise, pour sa part, désire contribuer à la construction d’un monde toujours plus digne de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1,26-27). Elle est convaincue que la foi jette une lumière nouvelle sur toutes choses, et que l’Evangile révèle la noble vocation et le sublime destin de chaque homme et de chaque femme (cf. Gaudium et Spes, 10). La foi, en outre, nous offre la force de répondre à notre haute vocation et l’espérance qui nous inspire pour travailler à une société toujours plus juste et fraternelle. La démocratie ne peut fleurir, vos Pères fondateurs le savaient bien, que lorsque les responsables politiques et ceux qu’ils représentent sont guidés par la vérité et la sagesse, née d’un principe moral ferme, en vue des décisions qui regardent la vie et l’avenir des nations."
Avec beaucoup de finesse, Benoît XVI a plaidé pour que la triste expérience irakienne ne se reproduise plus :
"L’Amérique s’est toujours montrée généreuse pour subvenir aux besoins urgents des hommes [...]. J’ai confiance qu’une telle préoccupation pour cette grande famille humaine continuera à s’exprimer dans le soutien des efforts patients de la diplomatie internationale destinés à résoudre les conflits et à promouvoir le progrès."
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