La propagande n'a pas de prix
09 juillet 2008
Selon Le Canard Enchaîné, le nouveau patron du Service d'information du gouvernement (SIG) a demandé que le budget de son service passe de 5,7 à 22,4 millions d'euros. Matignon confirme. La hausse atteint donc 292%, soit un quasi quadruplement du budget.
Thierry Saussez, le nouveau patron du service d'information du gouvernement, compte mettre en place «trois campagnes interministérielles significatives chaque année» pour un montant de 12 millions d'euros (la campagne sur les réformes a coûté officiellement 4,3 millions d'euros). Le publicitaire souhaite également un portail web unique «France.fr» pour regrouper les informations officielles sur le pays ou encore créer une télévision gouvernementale sur Internet. Les deux sites coûteraient 2,5 millions d'euros. Enfin, Thierry Saussez souhaite un million d'euros pour les études et sondages de la Présidence de la République et 1,2 millions pour l'achat et la stratégie d'espaces publicitaires.
Il y a encore de l'argent alors ?
On nous ponctionne que pour mieux dépenser en haut lieu !
Rédigé par : pm | 09 juillet 2008 à 12:18
Bonjour,
j'observe les réactions sur les différents blogs qui traitent de ce sujet et je comprends tout à fait les doutes qui traversent l'esprit lorsque l'on parle de communication et surtout de son budget.
A côté des problèmes quotidiens des français, il en existe un qui me semble d'autant important. Ce serait la désaffection des citoyens pour la chose publique.
Certes, la communication coûte cher mais, encore une fois, elle est le moteur de l'espace public. Elle apporte la condition du débat démocratique et en cela est un outil qui garantie le bon fonctionnement des institutions lorsqu'elle est bien utilisée.
Engagé dans la cité, nous participons chacun à des rencontres, des débats, des échanges sur les thématiques qui nous touchent. Ceci a pour intérêt de nous former et de nous permettre de construire notre pensée quelle qu'elle soit.
Une gouvernance, républicaine, selon Kant, "n'est pas un gouvernement de la volonté. Elle est la forme publique des pratiques, elle est l'entrée dans le public des expériences des actions humaines."
En ce sens, une bonne gouvernance crée des espaces d'échanges et de dialogues qui permettent de faire remonter l'information et les bonnes pratiques, tout comme il s'agit pour ses représentants d'informer les citoyens sur les conditions de ces actions.
Ainsi, l'augmentation des crédits de la communication doit servir à la création de ces espaces de débat public. Et ceci à grande échelle ! Car ce sont 60 millions de français qui doivent être touchés par cette communication interactive.
Reste que les choix stratégiques de thierry Saussez ne me conviennent pas puisqu'il s'agit pour lui d'adopter une posture volontairement publicitaire sur les actions du gouvernement.
Cordialement
Rédigé par : Cédric morel | 09 juillet 2008 à 17:07
MAIS DE QUI SE MOQUE-T-ON ?????????????????
Ils ont vraiment l'argent mignon !
Rédigé par : Xtophe | 09 juillet 2008 à 18:51