Soutenir l'avortement exclut de la communion
22 août 2008
L'archevêque émérite de St. Louis (Missouri), devenu préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Mgr Raymond L. Burke, a accordé un entretien au magazine italien Radice Christiane :
"Recevoir le Corps et le Sang du Christ de manière indigne est un sacrilège. Si c’est fait délibérément en état de péché mortel, c’est un sacrilège [c’est ce qu’on constate chez] des responsables politiques qui, le sachant et y consentant, soutiennent des actions qui sont opposées à la Loi morale divine et éternelle. Par exemple, s’ils soutiennent l’avortement, ce qui revient à ôter la vie à des êtres humains innocents et sans défense. Une personne qui commet un tel péché doit être admonestée de telle sorte qu’elle ne puisse recevoir la Communion tant qu’elle n’aura pas réformé sa vie (…) Si une personne qui a été admonestée persiste dans ce péché mortel et public et tente de recevoir la Communion, le ministre de l’Eucharistie est obligé de la lui refuser. Pourquoi ? Avant tout pour le salut de cette personne, pour l’empêcher de commettre un sacrilège (…) Nous devons éviter de donner aux gens l’impression qu’on peut être en état de péché mortel et recevoir l’Eucharistie (…). Ensuite, parce que cela peut provoquer une autre sorte de scandale qui consiste à amener les gens à penser que l’acte public que cette personne accomplit, et que jusqu’à présent tout le monde considérait comme un péché grave, n’est en fait pas si grave que ça puisque l’Église lui permet de recevoir la Communion (…) Si une personnalité publique, connue pour soutenir ouvertement et délibérément le droit à l’avortement, reçoit l’Eucharistie, que va penser une personne ordinaire ? Elle en viendra à estimer que dans une certaine mesure ça ne pose pas de problème de supprimer une vie humaine dans le ventre de sa maman (…) Il ne s’agit pas de s’ingérer dans la vie publique, mais plutôt dans la vie spirituelle de l’homme publique ou du politicien qui, s'il est catholique, devrait se conformer à la Loi divine y compris dans la sphère publique (…) Par conséquent, il est tout simplement ridicule et erroné de vouloir faire taire les pasteurs en les accusant de s’ingérer dans la politique et de lui refuser de faire du bien à l’âme d’un des membres de son troupeau (…) [Nous devons] porter le témoignage de notre foi non seulement en privé, dans nos maisons, mais aussi dans nos vies publiques dans nos relations avec les autres de manière à donner un témoignage fort du Christ".